E R o y , après fa g u é r ifo n , vint de Verfailles à Paris rendre graces
à D ieu dans l’E glife dc N o ftre -D am e . E t p our montrer combien il
eftoit fenfible à l’am o ur , que fes Sujets lu y avoient tefmoigné dans les
voeuxardents, q u ’ils avoient faitspour le reftabliifement de fa fanté, il alla
lem e fm e jo u rd ifn e ra l’H o fte ld c V ille ,o ù o n lu y fitun repasmagnifique.
T ou te s les rués,fur fon paiEige, eftoient remplies d’une multitude innombrable
de p eu p le , d on t les acclamations extraordinaires firent éclater la
jo y e , qui le tranfportoit àla veuë d ’un P r in c e , qu’il avoit tant appréhendé
de perdre. Sa Majefté refp ond itàces tefmoigna g esd ’a ffedion par de
grandes marques de bonté & de tendrefiè. Il voulut n'eftre fervi à table
que par les principaux Officiers de la V ille , & n’avoir ce jou r là d ’autres
Gardes que le peuple m e fm e , d on t il fe v o y o it fi tendrement aimé.
C ’cft le fu jet de cetteMéd aille. O n y voit le R o y affis fous un Dais. Il
a devant lu y une table, où la Ville de Paris pofe avec reljDcd une C o r beille
pleine de fruits. Les paroles de la L é g en d e , R e GIS Et P o p u l i
AMOR MUTL'US, ügmï\Q.\\x.,amour réciproque du Roy ¿T du Peuple. C e lles
de i’E x e rgu e , R EGI UM I N U r b e e p u l u m c i v i b u s p r æ s
i d i u m ET MENSAM PRÆBENT IBUS . M.DC. LXXXV II. veulciU
dire, /(? Roy reçeû, ¿ r gardé parfon Peuple à l’H o fc l de Ville i68y.
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ií!.