
 
        
         
		Dans  leur  jeuneffe  elles  font  vertes  rayées  de  jaune,  Fig.  472.  a,  avèc  
 une  ligne  oblique  noire,  de  chaque  côté,  fur  chaque  anneau.  A  leur  avant-  
 dernier  changement  de  peau  les  unes  deviennent d’un  verd  d’olive  fombre,  
 les  autres  d’un  brun  canelle,  Fig.  472.  b,  mais  confervent  toujours  les  
 raies  jaunes.  Elles  ont  en  outre,  fur  chaque  anneau,  au  lieu  des  lignes  
 obliques,  des  raies  courbes  brunes,  &  au-delfous,  d’autres  raies  brunes  
 qui  forment  des chevrons. La plûpart des Chenilles couleur d’olive , prennent  
 à  leur  dernier  changement une  couleur  canelle  délicatement  marbrée ,   mais  
 quelques-unes  confervent  celle  olive  jufqu’à  leur  transformation.  On  en  
 trouve  donc,  dans  celles  qui  font  parvenues  à  leur  parfaite  grandeur  ,  
 fous  ces  deux  couleurs,  tantôt plus  tantôt moins  foncées.  Les  .lignes  jaunes  
 deviennent  à  la  fin  moins  claires.  Celle  fur  le  dos  fe  change  en  brun,  
 celles  fur  les  côtés  ne  font pas  toujours  bien  diftindes,  &   quelquefois  font  
 d’un  rouge  vermillon.  Les  ftigmates  font  blancs. 
 Quand  ces  Chenilles  commencent'  à  marcher,  elles  imitent,  comme  
 beaucoup  d’autres  de  cette  Claife,  la  marche  des  Arpenteufes ,  mais  elles  
 la  quittent  en  grandiffant. Elles  ne  fe déplacent  que  pour  aller  chercher  leur  
 nourriture,  & après  avoir pris leur  repas ,  elles  defcendent  fur  les  branches  
 d’en  bas  du Myrtille & s’y  tiennent  étendues jufqu’à ce  que la faim  les  oblige  
 d’en  fortir. 
 S E C O N D   É T A T . 
 C’ e s t   dansle  mois  de  Septembre  ou  d’Octobre  quelles  fe  préparent  
 à  leur  métamorphofe,  en  fe  cachant  dans  la  terre.  Elles  s’y  enferment  
 dans  une  boule  de  terre  mêlée  de  quelques  brins  de  foie ,  &  s’y  changent  
 en Crifalide  d’un brun  rouge,  terminée  par une pointe  qui  fe  divife  en  deux  
 petits  crochets , Fig. 472. c. On voit  paroître la Phalène vers  la  fin  de Mai. 
 É T A T   P A R F A I T . 
 I l  eft impolfible  de  donner par  la  defcription  une  idée  exade  de  toutes  
 les  efpèces dont  les  ailes  font mélangées  de  diverfes  couleurs &  coupées  de 
 beaucoup^  de  traits  &  de  taches  dont  la  forme  eft  indéterminée,  comme  
 il  arrive  a  un  grand  nombre  de  Phalènes  '  cela  feroit  même  inutile  lorf-  
 qu^on  en  donne  le  portrait,  ceft  pourquoi  nous  ne  nous  attachons  jamais  
 qu’à  faire  remarquer  les  caradères  qui  appartiennent  exclufivement  à  une  
 efpèce  &  qui  la  diftinguent des  autres.  Celle-ci,  par  exemple,  porte  fur  les  
 ailes  fupérieures,  une  tache  d’un  brun  rouge  qui  fe  fait  voir  dans  les  deux  
 fexes.  Les  ailes  font,  en  outre,  traverfées  près  le  bord  extérieur,  par  une  
 large  bande finueufe prefque  blanche  dans  le mâle,  Fig.  4 72 .  d,  &  prefque  
 couverte  de  gris  foncé  dans  la femelle,  Fig.  472. ƒ  Nous  n’avons  pas  eu  
 allez  d’occafions  d’obferver  cette  efpèce  pour  affiner  que  ces  différences,  
 non  plus  que  les  autres  qu’on  pourra  remarquer  en  comparant les Figures,  
 foient  des  caractères  qui  diftinguent  les  fexes. 
 L e   male  &  la  femelle  reffembl^nt  en  deffous  au  472 .  e. 
 On  trouve  cette  Phalène  en  Allemagne.  Nous  ‘ ne  connoiffons  que  
 Kleemann  qui  l’ait  décrite  &  figurée  pag.  3 y 3-3 do  ,  Tab.  X L I I ,  fig.  
 1 - 10 .  On  pourroit l’appeller  Pliai Noâ. Rujimacula. 
 Même  P lanche,  Numéro  4.13. 
 L A   D R Y A D E . 
 É T A T   P A R F A I T . 
 C^ 
  E T T E   Phalène  qui  nous  vient,  ainfi  que  la précédente,  du  Cabinet de  
 M.  Germng,  a  bien  des  rapports  avec  elle,  cependant  elle  a  auffi  des  
 caraderes  qui  l’en font  aifément diftinguer. Les lignes  ondulées  qui  traverfent  
 les^  ailes  fupérieures,  ont  dans  toutes  les  deux  la  même forme, mais  on ne  
 voit  pas  entre  celles  des  Fig.  4 73 .  a ,   b,  la  large  tache  blanche  placée  
 diagonalement  fur  les  Phal.  472.  d , f ;   cette  partie,  dans  la  dernière  
 efpèce  eft prefque  toute  occupée  par  une  teinte  d’un  brun  roufîâtrev  On  la  
 diftingue  encore  par  la  différence  de  couleur  de  la  touffe  de  poils  qui 
 N   ij