
 
        
         
		trouvent, toutes petites, dans  les tronçons  de ces plantes. On ne  peut  pas  dire  
 que les  Phalènes  y  ont  dépofé  leurs oeufs,  car dans  le moment  où  elles  font  
 leur  ponte,  les  tiges  ne  font  pas  encore  coupées.  D’un  autre  côté  comment  
 comprendre  que  ces Chenilles,  foit  qu’elles  aient  hyverné,  foit  qu’elles  ne  
 foient  éclofes  qu’au  Printems,  ont  gagné  des  tronçons  qui  font  en  grande  
 partie  dans  l’eau.  Quoi  qu’il  en  foit  on  les  trouve  fréquemment  en  Juillet  ,  
 prefque  parvenues  à  leur  entière  croilfance. Elles  fe  montrent  fous deux  couleurs  
 très-différentes.  Les  unes  font d’un  verd terne, Fig.  y oa.  a ,  &  portent  
 fur  chaque  anneau  des  boutons  noirs ,  de  chacun  defquels  part  un  petit poil  
 prefqu’imperceptible.  Lés  autres  font  d’un  brun  très-clair,  Fig.  y 02.  b ,   
 &  n’ont  point  de  boutons  noirs;  leur  corps  eft  traverfé  de  chaque  côté  
 d’une  ligne  claire,  au-deffus  des  ftigmates,  qui  font  noirs.  La  tête  &   le  
 deffus du  premier  anneau,  font  d’un  brun noir  dans  toutes  les  deux.  La  première  
 a  donné  un mâle,  la  fécondé une femelle,  mais  nous  n’avons  pas  là-  
 deffus  d’expériences  affez  réitérées  pour  affurer  que  cette  différence  de  couleur  
 indique  toujours la  différence des  fexes. 
 Ces  Chenilles  font  très-difficiles  à  élever,  & même  à conferver dans l’état  
 de  Crifalide.  Il  faut,  dans  ces  deux  états,  les  garder  dans  les  tronçons  où  
 on  les  a  trouvées  ,  &  entretenir  ces  tronçons  dans une humidité &  une fraîcheur  
 continuelles. 
 S E C O N D   É T A T . 
 L orsqu’elles  veulent  fe  transformer,  elles  percent  la  tige  des  feuille*  
 attachées  au tronçon ,  les  creufent  jufqu’à  l’épiderme  &  prennent  dans  ce  
 canal  la  forme  de  Crifalide  d’une  ftruâure  très-particulière,  Fig.  yoa.  c ,  
 caufée  par  le  local  même  où  elles  l’ont  conftruitc.  Les  Crifalides  font  d’un  
 brun jaunâtre.  Les  Phalènes  en  Portent  quelques  femaines  après, dans le  courant  
 du mois  d’Août. 
 É T A T   P A R F A I T . 
 L a Figure  yoa.   repréfente un mâle  de couleur foncée, &  celle  yo a..]„ 
 une  femelle  de  couleur  claire. On  trouve  également  les  deux  fexes fous  ces  
 deux  nuances.  Les nervures  qui  traverl'ent  leurs  ailes  fupérieures  font  bien  
 fenfibles,  parce  qu’elles  font  blanches,  mais  fi  fines  que  le  pinceau  ne  peut  
 les  rendre.  L ’extrémité  de'ces  nervures  forme  au-deffous  de  la  frange  de  
 petites  taches blanchesj  Fig.  yoa.   d.  Entre  chacune  des  nervures  il  y  a ,  
 vers  le  bord extérieur, de  petites  taches  noires  qui  font  d’autant  plus  vifibles  
 que le fond de l’individu eft plus clair. Il  en eft  de même de la tache  en rognon  
 qui ne s’apperçoit guères fur les  individus  foncés. Les ailes inférieures  font plus  
 ou  moins  blanchâtres  du  côté  de  leur  naiffance ,  & brunâtres  du  côté  extérieur. 
   Sur  la  partie  claire  il  y  a  une  tache  en  forme  de  croiffant,  qui  fe  voie  
 encore  mieux  en  deffous,  Fig.  yoa.   e  ,  parce  qu’elle  eft  bien  plus  épaiffe.  
 De  ce  côté  les  ailes  fupérieures &  la  plus  grande  partie  des  inférieures  font  
 d’un  gris  noir.  Ce  deffous  eft  celui  du  mâle  y 02.  d.  Les  individus  clairs  en  
 deffus,  font  auffi  bien  moins  foncés  en  deffous  que  le  y o 2.  e.  Le  corps  de  
 cefte  efpéce  eft  remarquable  par  fa  longueur.  Les antennes du mâle font un  
 peu  peclinées. 
 Cette  Phalène  a  été  décrite ou  figurée  par : 
 Efper *  Pap.  d'Eur.  tom.  I F ,   tab.  C X L ,  Noä.  S i  ,fig.  3 ,  4 . 5.  Ph.  
 Noâ.  Typhæ.  La  defcription  n’en  paraît  pas  encore. 
 Naturforscher,  ou  le Naturalifle  11 ‘ .  cahier , pag.  30-3S ,  tab.  I II .  fig.  
 1-4. 
 Lang, Cat.  des Pap.  des  env. d’Augsb.  2e.  e'd. pag. 14 2 ,  n°.  1032-103$.  
 Ph.  Noël.  Latifolia.  De  Léipfic. Voy.  ce  que nous  avons  dit  à  fon  fujet  à  
 la  citation  de  cet  Auteur  PI.  précédente. 
 F  ab. Mant.  InJ. tom.  I l , pag.  141,7z®.  y 4. Ph. Noâ. Arundinis. 
 Jung, Ind.  des Pap.  des quat. part,  du monde ,  tom.  I,pag.  56'.  Ph. Noâ,  
 Arundinis.