
8 4 HISTOIRE NATURELLE
Le Ruficol est long de quatre pouces six lignes,
en y comprenant treize lignes pour le bec. Ses
ailes sont minces, plus longues que la queue,
qu’elles débordent légèrement. Celle-ci, formée
de rectrices médiocres et graduées, est légèrement
arrondie à l’extrémité.
Son bec est brunâtre-corné et les tarses sont
bruns. Le dessus de la tête, du cou, du dos, et
les épaules sont vert-doré. Le menton est verdâtre,
ainsi que les joues et surtout les plumes auriculaires.
Un trait roux vif contourne la partie supérieure
de l’oeil, un trait blanc règne à l’angle de
la commissure ; mais ce qui distingue ce colibri
de tout autre est une cravate plus large que haute,
qui occupe le devant du cou, et qui est colorée
en marron vif, mais sans reflets. Le bas du cou,
et le haut du thorax, sont vert-doré. A partir de
la poitrine, tout le dessous du corps est gris fuligineux
clair. Les couvertures inférieures de la
queue, amples et arrondies, sont vertes bordées
d’un liseré blanc. Les rectrices moyennes sont
vert-doré; les latérales sont blanchâtres ou gris
clair, tachées en biais de noir mat à leur extrémité.
Les rémiges sont brun-pourpré.
On ignore quelle est la livrée des âges adultes
ou jeunes; et celle des deux sexes chez cette espèce,
qui paraît être rare, car nous n’en connaissons
qu’un individu conservé dans les gale-
DES COLIBRIS. 85
ries de Paris, et qui a servi de modèle à notre
planche.
Le Ruficol habite la Guiane hollandaise, et
c’est de Surinam qu’ont été envoyés les individus
décrits par les auteurs que nous avons cités.