
pouces, mais la queue, de sa naissance à l’extrémité
des deux brins allongés, a deux pouces huit
lignes, ce qui donne à l’oiseau, pour dimensions
ordinaires, six pouces six lignes. Ses formes sont
assez robustes, ses ailes sont larges, et s’étendent
jusqu à la moitié des rectrices, et ses tarses sont
proportionnés.
Le dessus de la tête, du cou, des ailes, du dos,
est d’un vert-cuivré à reflets métallisés rouges ; et
le dessous du corps est d’un gris-brun teinté de
roussâtre sur le corps, mais ardoisé sur la gorge.
Deux traits blanc roux régnent sur la joue : le
premier surmonte l’oeil, et le second part de la
commissure, et s’avance jusqu’à l’oreille. Les couvertures
supérieures de la queue sont amples,
arrondies, d’un vert-cuivré peu éclatant, et frangées
de roux vif, ce qui leur donne l’aspect écaillé.
Les couvertures inférieures sont brunes au centre,
et fauve-vif sur les bords.
Les ailes sont d’un brun-pourpré. La queue se
compose de dix rectrices larges, régulièrement
étagées, c’est-à-dire que les plus externes sont
courtes, et que les suivantes augmentent successivement
jusqu’aux deux moyennes, qui se rétrécissent
pour s’allonger en deux brins étroits et
grêles. La queue forme donc un deltoïde ou une
sorte d’éventail que surmontent ces deux brins
grêles. Chaque rectrice est élargie, taillée en
triangle au sommet. La majeure partie est en
dessus d’un vert-cuivré qui passe au noir mat, et
•que relève sur le bord une tache oblonge blanc
roux. En dessous elles sont grises, puis noires et
tachées sur leur rebord de blanc-roussâtre. Les
deux rectrices moyennes, d’abord larges, sont
vert-cuivré en dessus, et puis d’un blanc pur dans
leur partie caudale rétrécie et étroite. Les tarses
sont plombés.
Le colibri à brins blancs, décrit sous ce nom
par Buffon (Edit. de Sonnini, t. x v i i , p. a64) , et
figuré enluminure pl. D C , f. 3 , est le colibri à
longue queue de Cayenne, de Brisson (Ornith.,
t. III, p. 686) ; le Trochilus supercüiosus de Linné
(Syst. nat., éd. Gmelin, esp. 3) ; de Latham (Index,
esp. 3); d’Audebert (Ois. dorés, t. i , pl. XVII et
XVIII); de Vieillot (Encycl. ornith., t. n, p. 54p
et pl. CXXXIV, f. 2); de Dumont de Sainte-Croix
(Dict. sc. nat. , t. x , p. 4b); et de Drapiez (Dict.
elassiq. d’hist. nat., t. iv, p. 3i 7 ).
Le colibri à briris blancs paraît commun à la
Guiane. On dit qu’il se trouve aussi au Brésil.
Le mâle,; dans son jeune âge, se rapproche
beaucoup de la femelle. Il lui ressemble, en ce
qu’il n’a pas de brins à l’extrémité des deux rec-
tricès moyennes et que le dessous du corps est
d’un rouge brunâtre.