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satine; un trait noir borde une tache rousse sur
la région auriculaire ; une tache d’un noir mat
se manifeste parfois sur le milieu du thorax.
La queue se compose de rectrices étagées,
minces, dont les deux moyennes dépassent un peu
les latérales, sans former deux queues bien distinctes,
ainsi qu’on le remarque chez les colibris
a brins blancs et sordides. Ses rectrices sont
brunes, bordées et terminées de roux-blond. Les
couvertures inférieures sont brunes, les supérieures
sont rousses. Une teinte métallisée est
répandue sur la surface supérieure des deux rectrices
moyennes. Les doigts sont nus.
Les nombreux individus que nous avons étudiés
dans les collections publiques, et dans celle
de M, Florent Prévost, ressemblaient tous à la
description qu on vient de lire, et provenaient
du Brésil.
M. Temminck dit que, chez le mâle, un trait
noir paraît traverser l’oeil et qu’une bande d’un
blanc-roussâtre forme le sourcil :q u e la queue
est d’un noir-violet à reflets vert-doré et se trouve
terminée de blanc.
Si l’on s’en rapportait à la description de Buf-
fon, cet oiseau aurait des brins blancs à la queue,
et le dessous serait d’un jaune gris ou d’un bleu-
roussâtre. Mais il est probable que Buffon confond
ici notre espèce avec le colibri terne.
Le colibri à ventre roux, représenté dans les
planches de M. Temminck, n° GXX, figure 2,
sous le nom de Trochilus Brasiliensis, n’est point
le colibri à ventre roussâtre de Buffon, ni le Tro-
chilus Brasiliensis de Latham. Ces deux dernières
synonymies appartiennent au colibri Hirsute,
ainsi qu il est facile de s’en convaincre par la
phrase de l’ornithologiste anglais, qui ajoute à
sa courte description : tibiis pennatis. C’est le
Trochilus rufigasler de Vieillot (Encyclop. orni-
tho]., t. 11, p, 551 , et Nouv. Dict. d’hist. nat.,
t. vu, p. 3 5 7 ); et le Brin blanc, jeune âge, d’Au-
debert (Ois. dorés, 1 .1, pl. XIX).