
DES OISEAUX-MOUCHES. 167
jeune de la pl. XXIV, que nous avons nommé
Avocette, est le’ seul qui ait des caractères propres;
niais coinme c’est un oiseau en mue, il est
de toute impossibilité d’affirnier son identité avec
le recurvirostris de M. Swainson, ou de pouvoir
préciser par de bons caractères spécifiques son
isolement. Nous devons dire cependant que l’individu
que nous décrivons en ce moment est
jeune, et que, malgré sa livrée adolescente, il a
presque toutes les teintes qui embellissent le mâle
en vestiture complète.
Cet oiseau-mouche, à bec. retroussé vers le haut,
habite les bois des petites montagnes qui entourent
Caÿenne. N’est-il pas étonnant que sa présence
dans nos collections et dans nòs livres ne
date que de quelques années, lorsqu’on voit cha-
jour arriver de la Guyane-Française des peàux
d’oiseaux par milliers ? Comment se fait-il qu’il ait
été ignoré si long-temps, quand toutes les autres
espèces de colibris ou d’oiseaux-mouehes de cette
contrée sont devenues en quelque sorte vulgaires
dans nos musées?
L’oiseau-mouche à bec recourbé est long de
trois pouces trois lignes. Le bec entre dans ces
dimensions pour neuf lignes. 11 est noir, fort, un
peu renflé en dessous, fortement recourbé, et terminé
en pointe mince, déprimée et relevée; la
surface dorsale de la mandibule supérieure est