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POST-SCR IP TUM.
Mars, i83i.
Nous extrairons de l'ouvrage de l'Anglais Beul-
loch, intitulé : le Mexique en i 8a3, ou Relation
d un voyage dans la Nouvelle-Espagne r, les détails
les plus neufs et les plus curieux sur l’histoire
naturelle des oiseaux-mouches. C’est M. Beul-
loch qui parle. *
«. Aucun sujet de l’histoire naturelle, depuis la
découverte de Colomb, n’a excité plus d’admiration
que le petit favori de la nature, qui, avant
ce temps, était inconnu dans l’Ancien-Monde.
Quoiqu’il abonde principalement dans les régions
chaudes, il est cependant répandu dans toutes
les parties de l’Amérique et de ces îles, sous presque
tous les climats; car on le trouve pèndant
les mois d’été jusque vers la baie d’Hudson et
dans tout le Canada. Le capitaine Cook en a rapporté
de beaux individus de la baie de Nootka,
et j ’y ajoute maintenant plusieurs espèces nouvelles
du plateau tempéré du Mexique et des bois
’ Traduction française, 2 vol. in-8°, Paris, 1824, Chapitre x x ?
pag. 254.
dans le voisinage des montagnes neigeuses d’Ori-
zaba, Popocatepet, etc,
« On peut affirmer, sans crainte d’être contredit,
que la nature, si féconde et si variée dans
ses productions zoologiques, n’offrè aucune famille
qui puisse être comparée, par l’élégance
des formes, le brillant des couleurs, le nombre
et la variété des espèces, avec celle-ci, la plus petite
des races emplumées. Dans mon. ancienne
collection, les espèces montaient à plus de cent,
et tous les jours on en découvre quelques-unes
de plus. A la Jamaïque, je me suis procuré la plus
petite des variétés connues, dont la dimension
est beaucoup au dessous de celle de l’abeille ; et
au Mexique j’ai recueilli plusieurs nouvelles espèces
dont les couleurs éclatantes brillent d’un
lustre qui n’est surpassé par aucune de eelles qui
•nous étaient déjà connues,
« Gomme l’histoire naturelle et les moeurs des
nombreuses espèces qui composent cette singulière
petite famille ne sont que peu connues, je
l’ai observée avec toute l’attention dont je suis
capable, afin de remplir quelques-unes des lacunes
qui restent dans les descriptions qu’on en
a données. La première de ces petites créatures
que j’aie jamais vue vivante était dans la cour de
la maison de M. Miller, à Kingston, de la Jamaïque.
Il-s’était établi sur-une maîtresse branche