
p r é f a c e d e l ’a u t e i j r .
Peu d auteurs ont ajouté au catalogue des espèces
connues un plus grand nombre de nouvelles
que nous ne l’avons fait. Cette circonstance
tient à ce que plusieurs savans et amateurs ont
bien voulu mettre à notre disposition les oiseaux
dedeurs collections. Ainsi, grâce à MM. Geoffroy
Samt-Hilaire père et fils, nous aurons figuré les
colibris et les oiseaux-mouches du Muséum :
nous sommes redevables à la bienveillance de
M. le duc de Rivoli d’avoir pu décrire et faire
peindre ceux de sa riche galerie, si généreusement
mise à la disposition des naturalistes. D’autres
secours nous ont été accordés par les communications
du prince de W ied , de MM. Audenet,
de Longuemard, etc. Mais nous ne saurions taire
les facilités que nous ont procurées les collections
de MM. Florent Prévost, Canivet, Verreaux,
Dupont, G u i, par le grand nombre d’individus
qu’elles nous ont permis de publier et d’étudier.
HISTOIRE NATURELLE
D E S
COLIBRIS.
Ramassés dans leurs formes, robustes dans
les proportions qui leur furent départies, les
colibris ne se distinguent nettement des oiseaux
mouches que par un bec fléchi en demi-
cercle dans toute sa longueur. Cependant ce bec,
si notablement arqué, plus fort proportionnellement,
se trouve toutefois recourbé chez un
grand nombre d’oiseaux-mouches, qui établissent
ainsi le passage d’une tribu à l’autre. Aucun
caractère positif, aucun détail d’organisation
tranchée ne sert donc à isoler les colibris
des oiseaux-mouches, et, sous ce rapport, leur
distinction nominale ne repose que sur l’habitude
et sur des nuances que l’oeil apprécie plutôt
que l’intelligence, et qu’il est presque impossible
d’exprimer par des mots. Dans le genre
Trochilus on ne doit raisonnablement reconnaître
que trois races, qui seraient les Ornismyes, les
Ramphodons, et les vrais Colibris.