
sition fortement étagée qu’elles présentent. Les
six moyennes sont oblongues, arrondies ; les deux
premières courtes, les troisième, quatrième, plus
allongées, etlescinquieme, sixième encore plus longues
; les septième et huitième rubannées, droites,
et les neuvième et dixième, ou les plus externes,
dépassant les autres ; elles sont étroites, à barbes
très courtes sur leur bord externe, et légèrement
déjetées ou contournées en dehors à leur extrémité
, qui est tronquée en demi-cercle. Toutes les
rectrices moyennes sont brunes, excepté sur leur
partie supérieure et terminale, où règne un vert-
doré uni à du fer spéculaire brillant. Les septième
et huitième rectrices sont d’un brun-pourpré uniforme
, et à leur pointe seulement apparaît un
peu de vert-doré. Quant aux deux rectrices externes,
elles sont brun-pourpré en dedans et à
leur tiers iterminal, sans presque de reflets vert-
doré, mais un liseré gris-blanc occupe toute la
longueur des ailes à leur bord externe. En dessous
toutes les rectrices sont brun-violet métallisé
| mais les deux plus longues sont également
liserées d’une bordure, blanchâtre plus nette que
sur la face supérieure.
Le bec et les tarses sont d’un noir intense. Ces
derniers sont robustes, assez forts et munis d’ongles
saillans. Un vert-doré de l’émeraude brillante
et pure colore toutes les parties supérieures du
corps et les couvertures des ailes. La base de ces
plumes chatoyantes est d’un brun qui cesse à leur
tiers supérieur. Tout le dessous de la gorge, à
partir du menton jusqu’au ventre, est blanc, mais
chaque plume blanche se trouve occupée à son
milieu et à son bord terminal par une écaille
ou oeil arrondi d’un vert-doré émeraudin : sur
la gorge et devant le cou, ces yeux sont nettement
circonscrits ; ils le sont moins sur le ventre
et sur les flancs. Les couvertures inférieures de la
queue sont d’un marron assez vif, çà et là marqueté
d’or-vert.
Cette belle espèce habite le Pérou. Les deux
seuls individus que nous connaissions nous ont
été communiqués par M. Canivet. Le premier,
qui nous paraît être l’âge complètement adulte,
est le type de la pl. XXXVI, et le deuxième,
par quelques différences, nous paraît être un
jeune âge. C’est ainsi que le dessus de la tête est
d’un vert plus terne et presque grisâtre, et que
les grandes rectrices sont entièrement brunes
sans trace de bordure blanche sur leur côté externe,
que le blanc du corps tire au roux sur le
ventre, et que les taches vert-doré étaient moins
arrêtées sur les flancs. A cela près, les mêmes particularités
de détails se représentaient sur l’un et
l’autre individu.