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de velours, sans reflets métalliques, occupe le
devant de la poitrine. Le ventre est d’un brunâtre
sale, doré sur les flancs. La région anale et les
plumes tibiales sont blanches. Les couvertures
inférieures de la queue sont brunes, à reflets
vert-doré sur leur bord.
Les tiges des ailes, surtout de la première rémige,
sont robustes et élargies. Les rémiges
primaires et secondaires sont d’un brun-pourpré
uniforme. Les rectrices sont larges, arrondies à
leur extrémité, colorées en pourpre franc dans
les trois quarts de leur longueur, et se trouvent
bordées à leur quart terminal et en entier
à leur sommet, d’un noir-bronzé; les deux
moyennes sont complètement noir-bronzé à reflets
bleuâtres.
Le Haïtien habite, dit-on, la Guiane. M. Vieillot
l’a fréquemment rencontré à Saint-Domingue,
et peint en.ces termes quelques-unes de ses habitudes.
« Le colibri Haïtien se plaît aux alentours
des habitations, d’où il ne s’écarte guère tant
qu’il y ' trouve des. arbres en fleur : lorsqu’il se
perche, c’est plus volontiers sur une branche
sèche et isolée, où souvent il étend sa queue en
demi-cercle. Je ne l’ai jamais entendu chanter,
mais quand il vole, surtout dans la saison des
amours., il jette un cri continuel qui le fait reconnaître
, - même sans qu’on le voie. Ce petit