
pour trois pouces dix lignes. Celle-ci est profondément
fourchue, composée de rectrices, d’autant
plus larges, qu’elles sont plus intérieures,
et qui s’amincissent graduellement, mais en lame
triangulaire. Les barbes internes sont très longues
, tandis que les externes forment une rangée
très courte. Ses rectrices sont d’un noir à reflets
bleus en dessus, et d’un bleu d’acier très luisant
en dessous. Les couvertures supérieures de la
queue sont bleu-irisé de cuivre rouge, tandis
que les inférieures sont d’un beau bleu de fer
spéculaire chatoyant en vert.
Les ailés sont beaucoup plus élargies que chez
la plupart des espèces, et dépassent par leur extrémité
le tiers supérieur de la queue. Leurs rémiges
sont larges, très recourbées, successivement
étagées, mais les internes sont plus longues
que chez la plupart des espèces. Les baguettes
des trois premières sont aplaties, élargies et coudées
; mais la tige de la première est surtout considérablement
renforcée à partir de sa naissance
jusqu’à son milieu ; cette partie, élargie et solide,
est convexe, lisse en dessus, colorée et brunâtre,
tandis qu’en dessous elle est aplatie et
creusée par un sillon qui semble la diviser en
deux portions. La couleur générale des ailes est
un brun clair légèrement pourpré.
Le bec et les tarses sont noirs. Les bords des
mandibules sont lisses, et les deux lamelles de
la bifurcation de la langue sont larges, membraneuses
, et couvertes à leur sommet de papilles
très développées. Cet organe annonce une
grande perfection de gustation dans cet oiseau-
mouche. Ces papilles sont longues, pectinées et
rangées avec symétrie sur le bord mince de la
lamelle linguale.
La tête, le cou, jusqu’à la poitrine, sont d’un
bleu-violet des plus éclatans, mais souvent paraissent
noirs, parce que chaque plume de ces
parties est noir-mat à la base et bleu-violet seulement
au sommet. Les épaules, le dos et le croupion
sont brun-vert-doré à reflets bleu d’acier.
Le ventre, les flancs, le bas de la poitrine et les
couvertures inférieures, sont d’un vert-bleu très
brillant. Les plumes de |§ région anale et les tibiales
sont d’un blanc pur.
L ’oiseau-mouche Hirondelle, devenu assez
commun dans.les collections;, habite le Brésil, et
aussi, dit-on, la Guiane. L’individu que nous
avons fait figurer nous a. été communiqué par
M- Bévalet.