
légers qui dorent la sommité de chaque plume
sur le dos et sur le cou. Un large plastron, formé
de plumes écailleuses, naît sur la gorge et descend
jusque sur le bas de la poitrine, n’ayant
pour limites latérales que les côtés du cou, et
possède une teinte carmin très brillante chatoyant
en rouge-feu-doré, comme le grenat le plus pur.
Toutefois cette coloration si splendide et si suave
s’altère rapidement, et chez beaucoup d’espèces
se ternit ou s’efface diversement, bien qu’il ne
paraisse pas que les mâles, les femelles ou les
jeunes, aient une livrée qui leur soit spéciale.
Cette espèce diffère, sous ce rapport , de tous les
autres colibris. Jamais, du moins dans les milliers
de peaux que nous avons vues, nous n’avons
trouvé des modifications assez distinctes pour faire
soupçonner qu’elles appartinssent à des âges ou
à des sexes différens de la livrée adulte parfaite.
Le Grenat est aussi la seule espèce de colibri
qui ait ses ailes, y compris les rémiges même
primaires, colorees en vert-bleu-dore très brillant.
Les couvertures supérieures et inférieures
delà queue sont aussi de ce vert-bleu-métallise,
de même que les rectrices, qui possèdent de plus
une teinte noire profonde, lorsque les plumes
sont mal éclairées et que le vert-bleu très chatoyant
qui les colore reçoit obliquement les rayons
lumineux.
Le colibri Grenat habite la Guiane, et nous
est fréquemment envoyé de Cayenne. Devenu
commun dans les collections, il a perdu de son
charme et de son prix, mais par la beauté il rivalise
avec le colibri Topaze et éclipse la plupart
des espèces nouvelles plus rares, et par conséquent
plus estimées.
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