
au milieu et vert foncé doré sur les côtés, lorsque
ces mêmes rayons lumineux sont dirigés obliquement.
Au bas du cou, et sous cette raie vert-noir
séricéeux, apparaît une plaque plus ou moins
large d’un azur scintillant et très métallisé, offrant
de légères teintes irisées. Le thorax, le ventre,
les flancs, sont noir-velours ou parfois seulement
noir-brun; la région anale est d’un blanc de
neige, et les couvertures inférieures de la queue
sont amples et du plus beau bleu d’acier.
La femelle ressemble au mâle, suivant Brisson,
et les jeunes ont le vert de la gorge peu brillant,
le bleu du thorax noirâtre et à peine apparent ;
le bas du corps en dessous noir-brunâtre. En cet
état c’est le colibri à ventre noir d’Audebert,
figuré pl. LXV des Oiseaux dorés.
Ce colibri, très caractérisé et très orné, paraît
vivre exclusivement dans les îles Antilles, et
nullement au Mexique. Les nombreux individus
que nous avons étudiés dans les collections de
M. Florent Prévost, et ceux du Muséum, provenaient
de l’île Saint-Thomas et de Porto-Rico,
d’où les avait envoyés Maugé, et aussi de la Martinique.
Ces localités légitiment donc le nom de
Caraïbe, que nous lui avons imposé pour le
distinguer convenablement.
Brisson et Buffon assurent que ce colibri se
trouve à Cayenne, et M. Vieillot dit qu’on le
rencontre au Mexique, à la Guiane, à Saint-Domingue,
à Porto-Rico et au Brésil. Mais ces localités
nous paraissent douteuses, et nous le
croyons exclusivement des îles américaines du
golfe mexicain.