D E S C R I P T I O N
DE QUELQUES FQSSILES
K I M M É R I D G I E N DU BUGEY
M. E. DUMORTIER
C i d a r l s carinifera, AOASSIZ
IR47. Agassi?.. Cidaiiscarinifera, Caiaioguc raisonn.'',p. 31.
J8ÛC. Desor. CidarU carinifera. Synopsis, p. 28, pl.
fig. 11.
18G5. Oosier. Cidaris Fisclieri, Synopsis des Écliinoiîcrmes
fossiles des Alpes suisses, p. U , pl. 3, fig. 23.
I8GÜ, De Loi'iol. Cidaris carinife7-a. Description des lossiies
de l'oolitlie corallienne du SalÈve, p. 43, pl. F, lig. 11.
18G9. Cotteau. Cidaris carinifera, Bullelin de la SodiUô géologique
de France, p. 530.
18G9. Desor cl de Loriol. Cidaris carinifera, Échinologio helvétique,
p. 8, pl. 8 lig. 12à 13.
Hiuliole d'assez grande laiilc, en forme de massue. Long
u e u r 49 mill., diainèlre, dons la parlie renllée 13 mill.,
v e r s la col!ci'elle7inill. , le diumèLre a u gme n l e d'iiiie manière
r é g u l i è r e jusqu'aux deux tiers de la longueur , 'pour diminuer
o u s u i l e assez vile j u s q u ' a u sommet qui esl acuminé.
Six à sept côles ou carènes longi tudinales partent d u somm
e t et descendent en se mont rant fort i r régul ières dans leurs
l o u g u e u i ' s : deux ou trois se prolongent presque jusqu' à la
c o l l e r e t t e , tandi s q u e les a u t r e s disparaissent avantd'ar r iver à
la moitié de la l o n g u e u r du radióle, ma i s toutes sonlbeaucoup
p l u s sai l lantes, près d u somme t , et d iminuent graduellement
e n s'en éloignant . On compt e de plus d'autres petites lignes
l o n g i t u d i n a l e s , a peine visibles et inégalement espacées, au
n o m b r e de ii'unie a peu pres.
T o u t e la s u r f a c e e s t , en outre, c o u v c d e r t c fines lignes transv
e r s e s , qui passent sur les carènes sans s'atténuer, cl ne
c h a n g e n t d'allure sur aucune région du radióle: ces lignes,
u n |)ou s inueus es ou t remblées, forment à la sur face u n réseau
f o r t élégant.
f . a col lorcl te, longue de 5 mill. , parait lisse : il est imposs
i b l e de dist inguer sur l'cchanlillon les détails dit bouton.
C e Cidaris remarquable a été signalé au mont Salève, à
I J u r g - f l u h , p rès de Wi n u n i s (canton de Berne) , d ans le calcaire
d o S t r ambe r g ; cndn M.Peron l'a ret rouvé à Cliellalaii-Djebel,
[ u ' o v i u c e d'Alger.
M. G. CoUeau a bien voulu examinei' notre échanlilion.
' o i c i le passage do la lelti'o qu'il nous a fait 1 h o n n e u r de
t o u s adresser à ce sujet :
« .!e viens d'examiner, avec le plus vif intérêt, le radióle
q u e vous m'avez c ommu n i q u é : j e n ' éprouve aucun dotile sur
s a déterminat ion ; c'est le Cidaris cavinifcra (Agassiz), espèce
t r è s - r a r e , aussi précieuse au point de vue sh'aligraphique,
q u ' a u point de vue zoologique. Cel l e espèce, dont les radióles
s e u l s sont connus , caractérise le ter rai n juras s ique supérieur.
L e Cidaris carinifera n'avait pas encore été signalé en
F r a n c e . »
L ' é c h a n t i l l o n , d'une très-belle conservation, a été trouve
p a r M. Alb. Faisan, dans les schistes calcaires bi tumineux du
l a c d'Armaiile.
L a figure la plus petite représent e le Cidaris carinifera de
g r a n d e u r naturelle; la figure à gauche, le môme, grossi ; la
figure supérieure à droite représente le m ême radicle vu par
l e somme t et Grossi.
F i m b r i a Itierlana, Nov. Spcc.
PI, XVI, Gg. i cl 2.
D i m e n s i o n : longueur, 25 mill.; largeur, 40 mill.
C o q u i l l e ovale transverse, équivalve s.ubéquilalérale, arr
o n d i e sur le bor d palléaî. Le contour général représent e une
e l l i p s e ; les crocliets très-peu saillants sont placés au milieu.
L e s valves, modiocrement convexes, sont ornées d'un
g r a n d nombr e de cotes ravonnanies , recl i l igncs , mai s irrégul
i è r e s ent r e elles, soi t p o u r le volume , soil ])our r e s p a c eme t i t ;
o n en compte en moyenne douze dans l'espace d'un cenlim
è l r e , sur le bor d de la coquille.
D e s lignes concentriques, placées aussi à des dislances
i r r é g u l i è r e s , viennent croiser les côles rayonnantes et sont
n o t a b l e m e n t moins ma rqué e s que celles-ci. Celle irrégularité
d e s lignes d'ornement , que l'on ne t rouve pas ordinairemenl
c h e z les Fimbria, me laisse des doutes sur le g enr e que l'on
n e peut pas affirmer.
C e l l e espèce se r approche de la Fimbria f>alliie}-ana (Cott
e a u ) du Porllandicn de l'Yonne, niais chez cette dernière,
l e s stries concentriques sont plus marquées que les côtes
r a y o n n a n t e s et c'est Tinverse q u e Ton observe chez la Fimbria
llicriana.
C e l l e coquille devail èlrc assez c ommu n e à Armai l le, puisq
u e , dans une fouille d'une étendue Irès-bornee, M. Faisan
e n a p u recuei l l i r p lus ieur s excmphiii'os. On doit n o l e r de [ilus
( l u e , sur trois échantillons, il y en a deux bivalves, d'oii
l ' o n peut conclure avec assurance tjue l'cspèce vivait bien
d a n s la localilé et que les coquilles n'ont subi aucun transp
o r t .
Psoudodladema hemlsphairicDm, AOASSIZ, Spec.
Pl. svi, ng, 5.
1833. Agassi-/,. Diadema liemlsphoericim, ÍKMóm. de la Soc.
llist. deNeuchálel, vol. I, p, J89.
1850. D'Oi'bigny. Diadema hemisphoericim. Prodrome 6la«c
13, n'ûlG,
1809. Dwor cl de Loriol. Pseudodiadma hejnisplimricum,
Kchinologie helvétique, p. 148, pl. 26, fif;. 3.
-M. Faisan a recuei l l i , au lac d'Armaiile, un échantillon qui
m o n t r e réunis des radióles nu nomijre de neuf, le lest manq
u e maliicureusement, mais ces radióles paraissent devoir
ê t r e attribués sûrement au Pscudodiadema hciimp/ioericuvi.
T o u s les fragments d'une taille égale sont cylindriques,
l é g è r e m e n t renllés dans le milieu de leur longueur , — leur
d i a m è t r e est d'environ 2 mill,; — l'anneau saillant et slrié
e s t Ircs-nelternent visible sur l'cchanlillon qui est d une ti'èsb
e l l e conservation.
C e t t e espèce est signalée dans le terrain à chailles, do la
S u i s s e , cl dans l'étage séquanicn.
A c r o c i d a r l s nobills, AOASSIZ,
n. XVI, ng. i.
184.0. A^sssiz, Acrocidaris nobills, Échin. Foss. delà Suisse,
pl, 11, tig. IG et 17.
1851. Cotteau. i'icrodrfons nobills, tchln. de l'Yonne, p. 133,
pl. 15, lig. 12.
1SG2. Élallon. Acrocidaris clongala, Lethca Brunu-alana,
pl. 46, fig. 3.
f8G9. Desor et de Loriol. Acrocidaris nobills, tchin. helvétique,
p. 128, pl, 21, fig. 1 Ù4.
M. Hier a b ien voul u nous communique r deux échantillons
d e radióles qu'il a recueillis, il y a longtemps, dans les
s c h i s t e s b i tumeux d'Orbagnoux,
Le diamètre dépasse 4 mill,, la forme parait elliptique et
d i i T o r e d e cel l e des radióles décri t s du lac d'Armaiile, qui sont
c } l i n d r i q u c s et bien moins gros, ils paraissent lisses; malh
e u r e u s e m e n t ces fragment s sont incomplet s et n e se prêtent
p a s à une déter jninal ion bien sûre ; c cpendanl , j e crois qu'on
p e u t les attribuer à VAcrocidaris nobilis (Agassiz"'.
C e l l e espèce porterait à troi s le nombr e des lîchinodernes,
f o u r n i s par les schistes Idmniéridgiens du I3ugey.
à p t y c h n s latns, PAKKISSON'. Sp.
PI- XVI, ng. 3,
1811. Vnvkinson. Trigondlilfs Inla, Organic, reatains, vol. 111,
p. 18G.
1837. Voliz. Aptijclius latus, Noues iahrbuch, p. 43G.
1863. Oppt'l. Aplychus latus, Miltheilungen, p. 256, pl. 72,
lig. 1 et 2.
Le spécimen bivalve, figuré pl. XVI, est engagé dans le
c a l c a i r e de mani è r e à n e laisser voir que sa surface concave.
Il doit être évidemment réuni aux aj)hjclim des calcaires
l i l h o g r a p h i ( i u e s de Solcnhofen et de Eichstadl.
C o m p a r é aux aptychus si extraordinairement abondants
d a n s les couches de l'Oxfordien supérieur de Crussol, je
r e m a r q u e que l'épaisseur de ceux-ci parait jilus considér
a b l e que sur notre éciiantillon d'Armaiile.
L o c a l i l é . Lac d'Armaiile, Cerin.