tingiiei-, sous les granulations cic la peau , que des dépressions
iri-cgulicrcs, et h position del à boucUe , dos yci ixcl des events
n e sain-ail être précisée. La ceinlnre luimérale se nionlre
mieux au-dessus du bord antérieur de la pectorale qni est large
cL a r rondi e, suivie de près par la ventral e donl la base est plus
hu'ge et la hauteur moindre. La dorsale prend naissance nn
peu en nrricre de l'aplouib du point oh commence la ventrale,
et se termine à prii près sur la même perpendiculaire que
c e l l e - l à . Proi)ablcment celte nageoire se détachait un pen du
clos vers la partie postérieure de sa base. La seconde dorsale
é g a l a i t , si elle ne dépassait, retendue de la première, et la
forme n'en diderait que par un peu plus de longueur, cl par
le conloin- plus arrondi de son c:<lrémitc supérieure.
On ne voit pas de separation entre Tanale et la caudale,
mais la solution de continuité a pu exister et n'avoir été ellacéc
que sur la pierre. Le contour du corps et de toutes les nageoires
est indiqué seulement par la coloration différente de la
p i e r r e , et le relief n'est sensible que pour la colonne dorsale.
Les vertèbres sont bien ossifiées , cannelées longitudinalcm
e n t p a r d e Icgèj^cs fossettes, et relevées «n bourrelets saillants
à chaque face d'articulation. Les arcs n'ont pas laissé de
trace. Je compte cent vingt à cent vingt-deux vertèbres.
I l semble que le Ch i l o s c y 11 i u m g r i s e n m (Miill. el
l í e n l e ) , de la mer des Indes, doit être un analogue vivant trèsrapprocbc
du Phorcynis caUdina. Dans tous les cas, c'est dans
la famille des Roussettes que le genre fossile doit prcndie
place. Quant à la comparaison avec les squales fossiles qui onl
été signalés, il paraît, d'après les détails qu'on doit à !\l. Frischman
n (1) , conservateur de la collection que le feu due de
Leuchtenberg avait réunie à Eicbstaedt, il paraît que le genre
A e l l o p o s (Ag.) n'est pas distinct de celui des N o ti d a n n s ,
et par conséquent il ne peut pas faire double emploi avec le
Phorcynis. ilais le petit Scyl l ium que M. Agassiz a figure sous
l e nom de T h y e l l i n a angusta, se rapproche certaincnH-nl
d e celui que j'ai trouvé à Cirin. Je crois qu'il est prudent cependant
de maintenir une séparation générique entre les deux
i b s s i l e s , si Ton admet les bases d'après lesquelles MM. Müller
et l íenl e ont classé les Scyl l ium des mers actuelles. Le Thye l -
l i n a angusta est, du reste , un poisson de la craie.
(1) Zäilschrifl d. deutsch. geoL Gm/íícA<./7, 1849, p. 43Í.
F A I V I I I i l iE DES CEIiACAXTJIES (AgO.
ÜRDINA ClUlKKNSivS (_'rh!ul.).
J'avais annoncé, eu IS48, la présence du genre Undina
( M i i n s l e r ) dans les calcaires lithographiques de Cirin. Un fragment
de la caudale d'un senl individu m'avait sudi. Tout
n ' c e m m e n l j'ai obtenu deux autres exemplaires moins incomplets
que le premier. J'ai pu reconnaître alors qu'aucun des -
trois n'appartenait aux deux espèces déjà décrites, mais qu'ils
devaient se rapporter à une troisième espèce encore inédite.
L ' U n d i n a striolaris (Münster) des gisements bavarois,
n e doit donc pas êire comprise dans la liste des formes du
B u g c y , il faut inscrire à sa place VUiidùia cîVme/iszs (Thiol.).
Quelques renseignements me manquent encore pour donncrunc
description détaillée et une lithographie de celle-ci ; en
attendant j'appuierai la rectification qui précède, et l'étahlisscinent
de l'espèce nouvelle, par l'énonce des pi-incipaux caractères
différentiels qui la séparent des deux autres.
Les plaques dentaires de VU. cirinensis ne sont pas seulement
granulées comme celles des U. Kohleri et striolaris,
mais couvertes de dents plus ou moins pointues , les unes trèspetites
et les autres beaucoup plus fortes. Le contour des
plaques n'est pas quadrangulaire , mais irrégulièrement ovale.
J e vois, en outre , quclipies dents coniques, détachées, îi
l'avant de la bouche. L'objection contre l'introduction du
genre dans la famille des Célacanthes, que M. Agassiz tirait
d e la dentition des U n d i n a , ne pourrait donc atteindre
VU. ciVmcnsî's (1).
Une parlicularité fort singulière qui doit très-probablement
appartenir au genre , et non pas seulement à la nouvelle
espèce , bien que le de Münster n'en ait pas fait mention
e n décrivant les autres , c'est que les nageoires latérales comprennent,
outre les ventrales el les pectorales, une troisième
(1) JlocU. surle$ poUf. fass., l. II, iviil. 2, png.
paire qui s'attache au-dcsstis des pectorales r tun peu au-dessous
d e l'angle que fait la ceinture thoracique avec la corde dorsale,
quand le fossile se montre de flanc. Ainsi que les pectorales,
les nageoires scapidaires sont support(=cs par un pédicule dé-
[)0urvu intérieurement de porte-rayons osseux, et leurs dixliuit
ou vingt rayons sont articulés vers leur extrémité libre.
Comme je vois la troisième nageoire latérale sur deux
exemplaires différents , je ne puis avoir le moindre doute sur
l a réalité de ce caractère, tout extraordinaire qu'il est. S'il
n e se retrouve pas chez les U n d i n a du de I\Iiinslcr, 1 es.
p é c e de Cirin devra constituer un nouveau genre.
La première des deux caudales, la.plus grande, remonte
m o i n s , soit en dessus, soit en dessous, le long du corps, et
ses grands rayons sont moins nombreux (quinze en dessus et
treiiC en dessous) que chez TU. s triolaris, et, à plus forte
r a i s o n , que chez TU. Kohleri . Les dentelures se montrent
aux rayons de la première dorsale et de la caudale ; je ne puis
e n voir aux autres nageoires.
Les écailles proprement dites sont à peu près indiscernables,
b i e n qu'elles existent : ce qui tient à leur très-faible épaisseur;
mais on reconnaît, à la loupe, que la surface du corps est pars
e m é e de petites épines fort aiguës, disposées par zones qui
doivent correspondre au bord postérieur des écailles.
La taille est un peu moindre que cliez les deux espèces do
la Bavière; la longueur totale est de 28 cent.; la hauteur,
entre la première dorsale et les ventrales, de 6 cent.
I l faut toute l'élasticité que M. Agassiz donne à son ordre
des Ganoïdes, pour que le groupe de poissons auquel appartient
le genre U n d i n a ait pu y être placé, et il ne serait pas
siu'prenant que ce genre servît de point de départ à l'élahlissement
d'une grande subdivision parmi les poissons fossiles.
V A i n i I i l i E DES PVCJVODONTES.
Des Pyckodoktes e n c é n é i i a l , e t k n r A i m c u L i E n d e c e u x diîs g i s e m e n t s c o nAi x i EK S d u Buciiv e t d e l , v F r a n c o n i e .
Aux données sur celte famille que l'on trouve dans les
Ilecherches sxir les poissons fossiles de M. Agassiz, il faut
ajouter les résultats qui onl été r é c emment publiés par quelques
aulres paléontologistes. Ces dernières observations étant dissém
i n é e s dans des recueils ou des ouvrages généraux écrits en
lan^-ues étrangères, je crois utile d'en présenter ici le résumé
aux lecteurs français , en y ajoutant ce que je sais aujourd'hui sur
les caractères d'ensemble de ce grou|)C de poissons, avant île
passer à la description des genres et des espèces qui le représentent
dans nos gisements.
La famille des Pycnodontes établie par M. Agassiz, en
même temps que les deux autres groupes principaux dans
lesquels il subdivisait les Gano'ides jurassiques, savoir, les
Sauroïdes et les Li'pidoïdes, a sur ccs deux dernières familles
l'avantage d'etre nctleuicnt délimitée, à l'aide de caractères
réels cl faciles à observer, indépendants, par conséquent, des
a n l i c i p a l i o n s systématiques. Ces caractcrcs sont lin^ principalement
de la dentition, de la squammation et de la structure
du squelette.
Dcntilion. Les Pycnodontes sont des poissons broyeurs,
e t , comme tels, ils onl la bouche intérieurement pavée , soit
e n dessus, soit en dessous, de dents larges et aplaties. Le
contour de la couronne de ccs dents en pavé est ou circulaire
ou elliptique; La surface en esl unie ou marquée de stries et de
f o s s e t t e s , suivant les genres. Le devant des deux mâchoires
est armé de fortes incisives, à tranchant aigu ou émoussé, ou
bien de forme conique, portées sur des inlermaxillaires ou
prémandibulaires doubles, étroits cl allonges en hauteur. Les
i n c i s i v e s cl leurs supports se se'parenl facilement du reste des
m â c h o i r e s ; aussi n'est-ce, le plus souvent, que par des portions
plus ou moins mutilées des plaques revêtues de dents
e n pavé, que l'on a l'occasion de remarquer la présence des
Pycnodontes dans les gisements.
Parmi les genres vivants, plusieurs poissons présenlent une
armure dentaire composée d'éléments à peu près semblables;
mais ce qui semble particulier ;i la famille fossile donl il
s ' a g i t , c'est la régularité de la disposition en séries longitudi.
nales et parallèles des dents en pavé : chaque rangée est formée
d'éli'menls de mêmes forme et volume, sauf le décroissement
graduel de l'arrière à l'avant de la bouche ; en outre , les
rangées de grosses cl de petites dents alternent de manière à
rendre facile à percevoir la disposition sériale de l'cnscmblo.
Quant au nombre des séries, il n'est pas certain qu'il ne
subisse pas de variation suivant les genres. On sait cependant,
par des pièces fossiles , que les G y r o d u s et les Pycnodus
a v a i e n t , sur chacune des deux mandibules de la mâchoire inf
é r i e u r e , quatre rangées de dents en pavé. La rangée externe
se compose de dents de grosseur moyenne , la rangée suivante,
ainsi que la quatrième, de djnts plus petites, et la troisième
de dents plus fortes que toutes les autres.
Cette disposition est b ien représentée pour les G y r o d u s dans
l'ouvrage de 1\I. Agassiz (t. II, pl. 69 a, fig. 26) , cl l'on
peut voir qu'elle n'était pas différente chez les Pycnodus,
soit par le fragment du P. Ilicri dont on trouvera un dessin
gravé sur bois intercalé dans le texte de la description de cette
espèce , soit par la fig. 2 de la pl. 2 du sixième mémoire du
comte de Münster, ou par celle que i\I. A. \>"agner a donnée
d u même P. n o t a b i l i s , sur la pl. 3 qtii accompagne le mémoire
déjà cité de cet auteur, sur les poissons des schistes
lithographiques de la Bavière. Couime j'ai eu l'occasion de
r e c o n n a î t r e , par divers exemplaires d'espèces différentes de
P y c n o d u s du Bugcy, que telle était aussi la dentition de
leur mâchoire inférieure, je ne puis que me réunir à I\I. A.
Wagner lorsqu'il contredit l'énoncé de M. Agassiz, d'après
lequel les Pycnodus auraient eu tantôt trois et tantôt cinq
séries de dents en pavé sur chaque mandibtde. C'est quatre
qui est le nombre normal chez les deux genres Pycnodus et
G y r o d u s .
Par contre , I \ I . >Vagnc r me paraît être dans l'erreur, et
iM. Agassiz dans le vrai , sur la question de la composition ostéologique,
et du nombre des séries de dent s en pavé de la mâchoire
supérieure , chez ces mêmes poissons.
Cette mâchoire n'était connue, jusqu'à ce jour, que de
p r o f i l , ou bien par des fragment s détachés, dont les plus complets
portent cinq rangées symétriques de dents en pavé. Siu*
ces fragments, le rang du milieu est celui dont les dents
sont les plus volumineuses , les deux rangs externes sont composés
d'éléments de dimension moyenne, et les deux rangs
intermédiaires n'ont que des dents plus petites ; (voyez les
ligures de ces plaques publiées par M. Agassiz dans ses Recherches,
pl. 69 a , poin- les G y r o d u s , et pl. 7 2 a pour les Pycn
o d u s . ) Ces plaques ont été considérées par i\I. Agassiz comme
occupant le milieu de la m;ichoire, el par conséquent comme
i m p a i r e s ; aussi les a-t-il désignées sous le nom Aa plaques
vomcviennes. M. A. \N'agncr pense qu'elles étaient paires, et
(¡uc chacune d'elles représente seulenient l'armure denlaire
d ' im des os maxillaires (1).
L'opinion du savant professeur de Munich offre, au premier
. coup-d'oeil, assez de vraisemblance, d'abord parce que chez
les genres de poissons broyeurs vivants, dont la dentition se
rapproche de plus près de celle des Pycnodontes, les Sparoïdes
par exemple, nous voyous que la mâchoire supérieure est
partagée en deux moitiés égales, correspondant aux deux
mandibules de la mâchoire inférieure; cl ccs deux moitiés,
n'étant réunies que par une simple symphyse sur la ligne méd
i a n e , sont susceptibles de se séparer facilement, après la
destruction des parties molles. Ensuite il paraît fort extraordinaire
que, si les plaques vomériennes ne formaient pas, à
e l l e s seules, toute la paroi supérieure de la bouche, l'on n'ait
jamais l'encontré de vestiges des autres rangées de dents qui
devaient s'ajusler de part et d'autre du vomer; ou bien, si une
I)laque vomérienne constituait seule tout le palais , qu'il y ait
eu une si grande disproportion entre la largeur de la mâchoire
supérieure et cel l e de la mâchoire inférieure : nous avons vu ,
e n effet, que cellc-ciest garnie de huit rangées de dénis, tandis
qu'il n'en existe que cinq sur les plaques vomériennes.
Mais quelque plausibles que soient ces arguments, leur
c o n c l u s i o n est démentie par le fait lui-même. J'ai sous les
yeux une tête de Pycnodus Ilicri complélemcnt détachée ,
a p l a t i e , il est vrai, par le poids des couches supériein-es,
mais entière, et dont les deux côtés sont visibles. Les mâchoires
ne sont pas désarticulées, seulement la bouche est
e n t r o u v e r t e ; ce qui m'a permis d'enlever la gangue qui remplissait
l'inlcrvalle entre les mâchoires, et de mettre ainsi au
jour le palais sur plus de la moitié de sa longueur. Pour
qu'on ne doute pas que la pièce est d'une valeur décisive, et
que je ne suis le jouet d'aucune illusion à cet égard , je dois
expliquer que les deux branches montantes des mandibules
embrassent encore la portion postérieure de la mâchoire supér
i e u r e , et que les dents du milieu de celle-ci reposent, en
d e s s o u s , sur les deux rangées des bords des mandibules. En
e f f e t , la pression à laquelle le fossile a été soumis dans le
d é p ô t , a tellement rapproché cl appliqué l'une contre l'autre
les doux mandibules, que les dénis des rangées intei-nes se
touchent d'un côté à l'aulre par leur couronne. Une cassure
opérée à dessein eu travers de la pièce, permet de conslalcr
directement l'arrangement que ces dents ont ainsi dù prendre
sous l'enveloppe osseuse qui les cache. Le diagramme que
voici en donne l'idée.
fljñclioira compriniJc par h poids ilcs couches sujinrposécs. — Coupe
Iraiisceiyah.
les cltf.
s en pavé de la mJiclioirc
su [16 ri eu re.
b. Os dentaires repliés 1'
c. nmndies moiiiaiilcs de ccs os.
(î. Eslrémilés postérieures dos (letix
slves de la niiiclioiro iiiféricciro.
l'aulri l'I U'iirs donis en pavé,
i jiurleiil los quatre ine
Il est donc inadmissible, dans ccs conditions, qu'une des
deux moitiés ou même une seule l'angée de dents ait pu se détacher
de la mâchoire supérieure, lorsque d'ailleurs les incisives
sont encore adhérentes à son extrémilé antérieure. Eh
bien ! cette mâchoire ne porte que cinq rangées de dents en
pavé, et ces rangées sont disposées absohiment comme sur les
plaques vomérie7mes qu'on connaissait déjà. Du reste la pièce