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2000AHHWLEM
NEIHEflLAÍCS
Exlmit (avec remaniement et additions) des Annales des sciences physiques et naturelles, 2' série, l. IV,
publiées par la Société impériale d'agriculture et d'histoire naturelle de Lyon.
Lyon. Imp. do Bîhust , ruci l'iiay, U , ol l.afont, 8.
LES POISSONS FOSSILES
DU JURA DU BUGEY.
AVANT-PROPOS.
Molifs lie mes rcclierclips 5 ' !cs gisfmcnls à poissons fossiics du Hiigcy. — liisuiiié des iloniircs giologiiiiics sur ccs gisciiiciils. — Jlniniaiiï acliiclifiiiciil rcniciliis
pour i'cliidc de icur poicoiilologie. — Ordre ilc puIilic.il!on.
1 ° Molifs de mes recherches s}ir les gisements à poissons
fossiles du fíuíjcy.
ParcoiiranL souvent les montagnes du Eugey pour y étudier
la magnifique série des assises que le terrain jurassique y pi-cs
e n l e , j'ai eu naturellement l'occasion de fixer mon allenlion
sur les calcaires lilhograpliiques, et sur les schistes bilumineux
dont les slrales font partie du groupe corallien, tel qu'il se
compose dans la parlie méridionale de ces montagnes. ¡\Iais
cc fut à la communication que M. Drian eut l'obligeance de
me faire en 1S4(j, de quelques e'chanlillons de poissons fossiles
qu'il avail recueillis dans ccs couches , que les vecherclies
spéciales et persévérantes auxquelles je me suis livre à mon
t o u r , doivent leur point de départ.
En eiTet, je fus frappé de la coïncidence des deux cavacteres,
la texture lithographique et la présence des poissons
fossiles , chez les calcaires expioités à Cirïn , comme d'tm fail
qui ne s'était encore présenté que dans le Jur a de la Bavière, et
dans la seule assise des schistes calcaires de Solenhofen. J'enirevis
la possibililc que celte assise fàl la nieme que celle de
Cirin , cl je voulus , dans le but d'arriver à une conclusion positive,
ne négliger aucun des moyens en mon pouvoir pour
bien connaître les rapports paléontologiques qui devaient
réunir ou séparer les deux formations.
Les fossiles des schistes lilhogrnphiques de Solenhofen, et
des autres localités de TAlbe où sont placées des exploitations,
ont foiu-ni, soit aux muséographes allemands du siècle passé,
soit aux paléontologistes de celui-ci, plus de trois cents espèces
de reptiles, de poissons, de crustacés, d'insectes, de mollusques,
de zoophyies et de plantes dont la plupart ont dé
décrils. Cette nombreuse série semble donc offrir beaucoup de
ressources aux recherches comparatives; poiuiant jusqu'en 1 84 7
on n'avait renconlré qu'une très-petite portion de ces espèces ,
ailleurs que dans les localités bavaroises elles-mi'mes, et les
naléontoloa: istes en elaicnt arrivés à supposer que l'assise qui
renferme tant de données sur les cti-es organisés vivant à l'époque
où elle s'ost déposée, ne pouvait cire assimilée positivement
à aucune des autres formations connues, et qu'elle devait élre
considérée comme le résultat de civconslances absolument
locales et accidcnlelles. Ainsi, pour ne ciler que les opinions
extremes, on avait vu î\l. de ISlainvüIe placer tes poissons
de rappcuheim et de Solenhofen dons les terrains lerliaires,
tandis que M. Murchison, assimilant les gisement s que je viens
de désigner aux schistes de Sloncsiield, les avait fail descendre
dans l'étage oolilique inférieur.
Poiu- moi , je pensai que la position slraligraphiijue des calcaires
lithographiques et des schisles hiluniiiieux du Bugey,
dans le groupe corallien , pouvant cire clairement démonlrée ,
si l'ideulité de l'ensemble des espèces fossiles que j'y recueillerais
, avec celles que l'on avaient trouvées dans l'assise allemande,
venait fournir la preuve que les gisements des deux
contrées étaient synelu-oniques, il devait en résulter la solution
définitive de la question. En même temps la géologie des formalfons
jurassiques y gagnerait la connaissance d'un horizon de
plus à ajouter à la liste de ceux qui sont communs aux deu.x
extrémités de la cliamc du Jura.
Tel fut le but dont la poursuite m'entraîna à collecter, à examiner
avec beaucoup de soin les iclitliyolillics du Dugey, et à
les comparer à ceux des gisements bavarois. Une fois engagé
dans cet examen, je recomuis que la faune ichthyologique que
j'exhumais, ne se composait pas exclusivement, comme on
pouvait du reste le prévoir, d'espèces déjà trouvées sur les
bords du Danube. Or , comme plusieurs de ces formes inédiles
étaient d'une conservation assez belle, pour que je fus>c certain
, qu'en les faisant connaître, j'augmenterais réellement la
somme des matériaux utiles à la science, j'ai senti que je
devais me faire l'application du principe : Richesse oblige. Je
me suis donc décidé, quoique mes loisirs et mes économies
eussent déjà, dans mes projets, ime autre destination scientilique
, à publ ier la descriplion et les figures des espèces nouvelles
de poissons dont les gisements du Eugey m'ont appris
l'existence.
Resumé des données gcologiiptes.
J ' a i commence l'étude spéciale de ces gisements, par le
plus important de tous, au point de vue paléontologique ,
celui de Cirin (ou de Serin), placé vers le haut du massif qui
domine le Dauphiné et dont le pied est baigne par le Pihône.
Les résultats de mes premières recherches ont été consignés
dans une notice publiée en 1S48 (1).
Ces resullats sont : 1° l'identité de la formation des calcaires
lithographiques de Cirin et des schistes lithographiques de 1«
Havièrc; 2° lu fixation du niveau géologique de celle assise,
(I) Dans lo I. I (2' svrie), p. 43, «les Annales des sciences pht/siqucs i-i 110 lu rei les,
puljlices p.ir la SociOiù d'agriculiiirc de I.yon.