i( Ce que je disais des projiovtions des vertèbres doit ne
s ' c n l e n d r c que de leurs apophyses, car, je le repèlc, pas pins
pour celui-ci que pour les aulrcs Calarus trouvés à Cerin, le
corps des vcrLèbrcs n'existe.
(( .le dédie ce poisson à Drian, qui on avail recueilli les
diMiris bien avant que je me lusse attaché à l'élude de la
faune ichlliyologique du gisement d'où ils proviennent. »
CATt lU'S FURC.\TUS, KGASS\Z.
(Pl. XIII, (Ig. 1.)
Cat. furc.Jmoii., notice, n® 2. - /d., 2" noticc. n» 17.
« Connue M. .\gassiz exprime lui-même un doute à l'égard
d e l à possibilité de mainteni r la séparat ion specilique entre son
C. furcalus et le C. lalus du comt e de Miinster, j e ne me préoc
cupe point de Irouver sur les échantillons venus du Bugey
une forme cLdes dimensions intermédiaires entre ces deux
espèces. La tète et les nageoires pectorales ont les fortes proportions
du C. laim, tandis que la partie postérieure du
corps se rapproche de la ligure du C. fvnahis.
« I.es dent s coniques, pointues et serrées sont visibles, mais
non les écailles ; et cependant la peau n'avait pas toujours éle
enlevée, car on lareconnail, dumoins sur quelques échanlill
o n s , . a u dessin des losanges formés par les capsules où les
écailles étaient logées.
« La détermination de ce Caluvus ne me laisse pas de doutes
: quatre exemplaires entiers ou en fragment s ont été recueillis
à Cerin. Le plus complet et le plus beau, sur double
plaque, a 34 centimètres de longueur sur 8 de h aut eur , prise
sous la dorsale. Sans vouloir défendre la validité de la séparation
de cette espèce d'avec la précédente, comme j'ai obt
e n u depuis 1848 des exemplaires qui se rappor tent bien à la
description et ài a Tigure qu'en donne M. Agassiz, je mentionne
simplement celte identité, -le sui s d'ailleurs très-porté
à admettre des passages entre celte forme et la p r é c édent e , et
l'un des termes moyens est représenté par l'exemplaire que
j e citais dans mon premier travail sous le numér o 2.
u Cette espèce était connue à Solenhofen, où elle parait
f r é q u e n t e . »
C A T L ' R U S E L O N G A T U S , AGASSIZ.
ipi. xm, fig. 2.1
Cai. e/onj., Tniou-, notice, r 3. - Id., 2« notice, D" 18.
(( Grande espèce, à tète très-forte, à bouche grande et armée
de dents, qui atteignent (i à 7 millimètres de hauteur,
triangulaires et un peu comprimées latéralement, très accrées
et écar tées les lines des autres, snrtoul à l'avant de la
bouche, tandis qu'à l'arrière de plus petites dents s'interposent
entre les autres, .l'aurais été tent é de voir un Eugnathus
dans ce fossile, si la queue largement développée et fourchue
n ' é t a i t parfaitement équilobe, et si la forme et la disposition
des autres nageoires ne rappelaient également le type des
Caturus. La colonne vertébrale est trcs-robustc; les vertèbres
sont plus hautes que larges.
c< Ce poisson est fort al longé; le seul individu recueilli a
6 4 cent imèt res de longueur totale, la tète en a 12. La hauteur
la plus grande est sous la nuque, 9 centimètres; entre la
naissance des ventrales et celle de la dorsale la dislance
n ' e s t plus que de 6 1/2. D'après ces détails, on voil que la
c a r a c t é r i s t i q u e du C. elongatus de Solenhofen, donnée par
M. Agassiz, t. Il, p. 118 et 293, mais sans figure, paraît
s'appliquer à mon échanlillon avec beaucoup de probabi l i té. »
u Je n'ai rien à ajoute)', pour cette forme de Caturus Iresallongée
et à tète forte, à l'indication quej 'en ai déjà donnée,
si ce n'est que, depuis lors, un autre exemplaire de Cerin est
venu me mont rer des propor t ions un peu plus courtes et des
dents moins forles. .le ne ferai point de celui-ci une espèce
• distincte, parce que lesaut res caractères et notamment ceux
fournis 'par les nageoires restent les niômes. Quand j'ai dit
que la colonne vertébrale du Calurus dongatus ro b u s t e ,
j e n'ai parié que des saillies que présentent les tètes des côtes
et des apophyses épineuses, car, pas plus sur celles-ci que
sur les autres espèces du genre, je n'ai trouvé de traces du
corps des vertèbres. Certainement, l'axe n'était qu'une corde
g é l a t i n e u s e . »
C A T U R U S LATUS, MUNSTER.
(P. XIII, lig. 3.)
, Crif. lalus (MUNST.), TIIIOLL., 2«iiolice, N» 10.
« J'ai recueilli de cette espèce un exemplaire qui, par la
similitude des dimensions aussi bien que des autres caractèr
e s , ne me laisse pas de doute sur la déterminat ion spccilique
que j'en ai faite. »
« Je place à la suite des Caturus, mais non comme appart
e n a n t à ce genre, une espèce à laquelle le développement
de l'appareil natatoire et les robustes proportions de l'épine
dorsale assignent une place parmi les Sauroïdes. Le seul
exemplaire que je connaisse est incomplel , la tète et une partie
de la queue manquent ; point d'écaillcs. La forme du corps
rappelle celle du Calurus furcalm, mais les pectorales, la dorsale
cl surtout les ventrales sont beaucoup plus longues. La
position de la dorsale jnérite surtout d'être prise en considération,
car elle est plus avancée que les vent rales . La caudale
parait èlre inéquilobe.»
« Les Caturus constituent le genre qui jusqu'ici est le plus
nombreux en espèces dans ces couches, car outre les cinq
espèces que je viens de passer en revue, je connais encore
des fragments qui en indiquent d'autres, dont il serai t prémat
u r é de s'occuper dès à présent. »
GEÎSRE AMBLYSEMIUS, AGASSIZ.
c( Le genre dont il s'agit a ét é distingué du precedent, par
M. Agassiz, en ce que la forme en est plus élancée, les vertèbres
moins massives et les apophyses épineuses plus grêles,
et que la dorsale est la plus large des nageoires. Le savant
auteur ajoute que bien que la caudale soit fourchue et trèsré"
ulière, l'extrémité de la colonne vertébrale est fortement
r e l e v é e ; mais ceci n'est pas une particularité générique, car
chez plusieurs Calurus j evoi s la même indexion. Sauf ce que
l'expression de t jej ' /èimmasstues a d ' impropr e pour des poissons
dont la série apophysaire supérieure est séparée de l'inf
é r i e u r e par une corde dorsale continue, et trop peu consist
a n t e pour avoir laissé aucune trace sur la pierre, la courte
c a r a c t é r i s t i q u e qui vientd'ètr e inscrite me suffit parfaitement
])our ne confondre avec aucun des Caturus que je connais,
r é c h a n t i l l o n d'Amblysémius que les calcaires lithographiques
du Bugey m'ont fourni.
(( C'est un pef i tpoissonàl a taille de 2 0 cent imèt res de long,
sur 4 1/2 de hauteur, prise en arrière des pectorales et en
avant de la dorsale. La tèle est plus déprimée et plus allongée
que chez l e C. lalus, elle a un peu plus de 6 centimètres
dans ce sens, sur un peu moins de -i de haut vers la nuque.
La queue ne diffère pas de celle de l'espèce de Caturus que
j e viens dénommer ; les autres nageoires présententhunème
similitude. Lo gueule est au moins aussi fendue, et elle est
armée de grosses dents coniques fort aiguës, plus espacées
et plus fortes sur le milieu des os mandibulai res que vers l'arrière
clversTaYant. L'orbite, de moine que chez les Caturus,
est placée au-dessus du milieu de la longueur des mâchoir
e s , et elle n'estpas entourée des os en voussoirs qu'on trouve
chez d'autres genres, tels que les Lé|)idotus. — Je n'ai pas
encore vu les écailles. — Quand au squelette apophysaire,
les osselets qui le composent correspondent par leur nombre
et par leur position relative à ceux des Calurus, mais, ainsi
que l'a dit M. Agassiz, ils sonl considérablement plus (ins.
Toutes les apophyses épineuses sont courtes et fortement
inclinées en a r r i è r e; les côtes forment avec l'axe vertébral un
angle beaucoup moins aigu que les apophyses du post-abdomen
et du dos.
<( N'arrivera-t-on pas à Irouver des exemplaires dont la
c h a r p e n t e présentera un degré de force intermédiaire entre
celui desAmblysémiuselcelui des Caturus? Et no sera-t-on pas
alors, par conséquent, dans l'impossibilité d'attribuer ces
exemplaires à l'un plulot qu'à l'autre genre? C'est une question
que je suis amené par les faits déjà arrivés à ma conn
a i s s a n c e , à poser, dès à présent, sans oser encore y répondre
par une affirmalion. D'ailleurs, je ne considérerais pas
les exemples d'un passage, fussent-ils pariai lement évidcnls,
comnio une objection péremptoire contre l'établissement du
g e n r e Amblysémius, car l'élude delà paléontologie m' a amené
à ne pas croire aux limitations trop absolues entre les genres,
comme enlreles espèces, e tmème entre les faunes fossiles
qui se sont succédé. Il faut seulement que les géologues et
les paléonlologistes soient avertis de ces exemples. »
. \ M B L Y S E M 1 U S BELL1C1.\NUS (TQIOLLIÈRE).
..I)(I6. bell., TUIOLL , 2« notice, D''2I,
(( D'après l'ordre d'énumération que j'ai adopté, je dois
m a i n t e n a n l passer aux genres de poissons abdominaux, fusiformes,
à écailles ganoïdiques, c'est-à-dire osseuses, émaillées
et rhomboïdalcs, mais qui dilTèrentdes genres p récédent s , en
ce que le squelette est complètement ossifié. Ces genres se
r a p p r o c h e n t donc beaucoup duLépidostéeet du Polyptère de
l'époque actuelle.
« J'ai déjà montré, à propos des Caturus et des Lepidotus,
que cette section des Ganoïdes n'était pas aussi nombreuse à
l'époque jurassique que l'on serait porté à le croire, d'après
les données fournies par M. Agassiz. J'ajoute que, même pour
les deux seuls genres qui peuvent s'y rapporter, parmi les
fossiles de Cerin, j e n'ai pas pu vérifier parmoi -mème si l'axe
vertébral était complètement osseux. C'est par déférence
pour les énonces de l'illustre auteur, que j e n'ai pas placé ces
doux genres dans la section précédenle. »
G E N R E OPlllOPSlS, AGASSIZ.
Ol'lllOl^SlS GLllGARDl (Tmoi.i.iisuE).
(l'I. vu.)
M. Thiollière n'a pas laissé de description de celle espèce,
mais l 'excel lent e ligure qu'il en donne y suppléera.
M. Zillelme communique qu'il a retrouvé VOphiopsis Gui-
(javiH en Bavière, dans le gisement de Kchlheim. P. GERV.
OPlllOPStS MACRODUS (Tinoi.i-ifeuE).
TiiiûU.., 2» notice, ii® "22.
Il Poisson allongé dont la lêle ne prend que le cinquième
de la longueur totale,cl dont la hauteur maximum, mesurée en
a r r i è r e de lacciiUure Ihoracique, est égale à la longueur de
(1) Ag.iss-, Hcchefchcs sur les Poissons fossiles, p. 280, |il, <8.
(2) Il inc somblo peu convenable de placer les Opliiopsis près des Tlirl
la tête. Le rét réci s sement du corjis en avant de la queue réduit
celle hauteur de près de la moitié. Parsa taille, toute
d'une vciiiie, de même que par la disposition et la forme de
•ses écailles, l'O, macrodus ressemble assez à cer tains Fholidophovus;
mais il s'en éloigne par sa denlition qui est plutôt
celle d'un Calurus. En effet, les dents sont coniques, aiguës,
fortes et espacées, surtout vers le milieu de la longueur de
la mâchoire inférieure. Déjà l'on pouvait croire, d'après les
dents de VO. liroccrus (1), que le genre eût mieux clé à
sa place parmi les Sauroïdes que parmi les Lépidoïdes de
M. Agassiz.
« L'espèce nouvelle confirme tout à fait cet t e opinion, ou
plutôt elle prouve que la séparat ion enlreles deux groupes n'a
rien de fixe et de certain. Les Ophiopsis me paraissent rel)
réscnle r le passage en Ire les Eugiiathus et les Pholidophorus,
sauf le doute où je suis sur le degré d'ossification de l'épine
dorsale des deux premiers genres (2). Les écailles sont forles,
rhomboïdales, lisses ou très-légèremenldentelées en arrière,
à peu près aussi hautes que longues, excepté en approchant
du vent r e et particulièrement des pectorales, régiori où elles
diininuenl beaucoup de hauteur. iMais la longueur res t e const
a n t e , ce qui est cause que les séries obliques suivant lesquelles
les écailles soni disposées ne sont pas sinueuses, mais
droites. Je compte quaranle-quaire l'angées dorso-vcntrales
e n t r e la ceinture Ihoracique et la naissance des rayons du
milieu de la caudale. D'autres séries fraclionnaires, au nombre
d e hui t , couvrent la base du lobe supérieur. La dorsale occupe
l ' é t e n d u e correspondanlaux séries 19 à 38, en partant de la
l è t e . Elle a, de même que la caudale et les ventrales, dès
l'ulcres à son premier rayon; l'anale et les pectorales en
étaient peut-être également munies, mais ces dernières nageoires
ne sont pas bien exposées. Tout au plus voit-on que
les pectorales étaient plus développées que les ventrales et
que l'anale, mais sans cesser d'être médiocres ainsi'que la
dorsale ; quant à la caudale, elle est analogue à celle des Pholidophorus.
a L'espèce nouvel le, établie d'après un exemplaire complet,
qui est bien conservé, cl dont la longueur est de 18 centimètres
sur 35 millimètres de hauteur, me parali différer de
rO. procerus en ce que les dents en sont beaucoup plus fortes
et la dorsal e bien moins vigoureuse. Les écailles de I'O.wacrodus
ne soni pas, non plus, aussi uni formes que celle de l'espèce
de Solenhofen. L'épine dorsale est cachée sous les léguments,
mais elle forme un bourrelet saillant et se relève à
son extrémité vers le lobe supérieur de la queue. »
O P H I O P S I S A T T ENUAT A (A. WAGNER).
(pl. vili, fig. 2,1
A. WAQN., .'kad. do Munteli, t. IX, p. OS^, 1803.
Cette espèce avait été signalée à K.ehlheiin avant d'élre
r e n c o n t r é e à Cerin. La figure laissée par M. Thiollière èqui -
vaut à une bonne description. P. GEKV.
G E N U E E U G N A T H U S , AOASSTZ.
E U G N ' A T U U S P R . E L O N G U S (TIIIOLLIÈRE).
Eugii. priel., TIIIOLL., 2« notice, n« 2 3 .
« Mes doutes, relat ivement à l'ossification totale des vertèbres
des poissons de ce genre, sont plus grands encore que
et des Leplûlepis, coramiia
3- part.).
u devoir la faire .M. Giebel {Fauna tier Vorwdl, 1.1,
m
I
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