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flqiiü : (t Le groupe corallien de ce pays se partage en trois
d i v i s i o n s pr incipales, dont l ' infnncnr c coinincnce dircetenieiit
a i i - c l e s s n s de l'assise des marnes (¡iii recouvrent les calcaires
à spongiai res OL s e termine, vers le iiaul,par les calcaires ù
p i s o l i l h c s et les bancs s abl eux à f a c i è s doloni i t iqa e .La division
m o y e n n e comprend les calcaires compactes ù lexlur c lithog
r a p h i q u e s et les scliisles b i luminenx à poissons. La division
s u p é r i e u r e est celle des couches à polypiers, dicéralcs cl nérin
é e s , qui sont recouvertes par des calcaires conipacles à
n é r i n é e s et par des marnes, que queUjues g éologue s considèr
e n t comme reprcsenlant déjà l'étage juras s ique supér ieur . »
l i ' o ù peut donc provenir ceUc divergence d'opinion chez
l e même auteur? Voici, sans doute, son origine: pendant
r i n t e r v a l l e qui sépara lononcé de ces deux classillcalions,
V i c t o r Thiollière lit de nombreuses courses en Bugey, et,
c o m m e il le dit lui-même dans ses carnets de notes, son
a t t e n t i o n se porla sur un calcaire blanc, compacte, finement
o o l i l b i q i i e , qui a f f leur e à F ay, ainsi q u e s u r plusieurs point s de
la m ê m e chaîne et qui cont ient une couche pétrie de nérinées
e m p á t e e s dans la roche et généralement difficiles à extraire.
11 é t a i t bien facile de confondr e ce calcaire avec cer tains bancs
d u Corallien supérieur riches en nérinées, et, comme ces
c o u c h e s recouvraient les calcaires l i thographiques d'une man
i è r e évidente, il était presque impossible de ne pas croire,
a n premier abord, que ces derniers formaient la partie
m o y e n n e du Corallien.
Une mort rapide, en le forçant d'interrompre brusquem
e n t ses travaux, a pu seule empêcher V. Thiollière de
d i s t i n g u e r ces deux couches à n é r i n é e s et de reconnaî t r e que
l e s couches supérieures, parfaitement séparées des infér
i e u r e s qui renferment en outre des dicérates, n'étaient plus
d u Corallien, mais quel les complctaîent la série des étages
i u r a s s i q u e s du Bugey, en se rat tachant à l'étage portlandien,
d o n t elles présenlent, sur certains afl leuremenls, les caract
è r e s les plus positifs. iNotre sentiment peut se changer en
c e r t i t u d e , car Victor Thiollière lui-môme avait déjà réuni
c e s couches à nér inées, qu'il étudiait pour la première fois,
à celles de Nantuy (1), dont les beaux fossiles n'auraient pas
l a r d é à lui faire reconnaitre le véritable niveau. En outre,
l o r s q u ' i l rédigea son carnet de notes de 1858, après avoir
r e c o n n u la s imi l i tude du choin de Fay et des calcaires à nérin
é e s de Pont-d'Ai n et de Chenavei, il n 'hés i t a pas à les regard
e r comme représentant le P o r t l a n d i e n de cer tains géologues,
e n les classant pourtant dans le Corallien supérieur. C'etaiL
s ' a p p r o c h e r bien près de la vérité. Du reste, il ne faut pas
o u b l i e r que Thiollière écrivait sa première livraison dix ans
a v a n t la publ icat ion du mémoire cité d'Oppel et que, depuis
la fm de ses travaux, l'ouverture de plusieurs carrières, la
c r é a t i o n de n omb r e u s e s routes ont permis aux géologues qui
ont suivi la trace de ses pas d'étudier bien plus facilement
l e s r a p p o r t s et les différences des divers ierrains. N'oublions
p a s que, à cette époque, le Portlandien était encor e inconnu
d a n s tout le Bugey. Et qui peut n o u s dire s'il n' a pas lui-même
v u celte erreur avant de nous quitter? Qui sait s'il n'avail
p a s écr i t cette rectification en r édige anl l e texte de sa seconde
l i v r a i s o n , dont le manuscrit, enlicremcnt termine, a été
p e r d u , perdu sans laisser le plus léger vestige?
N o t r e classification.— Les recherches que nous avons
f a i t e s dans les environs de Belley ont confirmé la justesse
d e la classification stratigraphique donnée par M. Hier en
1 8 3 6 , parM. Lory en 1866 et répétée par M. Fbray en 1872:
l e s s chi s t e s b i t umi n e u x et les calcaires l i thographiques du Bug
e y sont partout placés an-dessus des calcaires blancs à diceras,
à m-rineu Mcncldslohi; le contact est immé d i a t . Le calc
a i r e à polypier s peut manquer ou être plus ou moins atrop
h i é , nuiis ces calcaires à dicerus et à nerinca Mmddslohi.
q u i seret rouvei U dans une position analogue dans tous nos
g i s e m e n t s à poissons, sont sûrement le Corallien supérieur.
Les fossiles que nous avons pu y recueillir ont passé sons
l e s y e u x de M. Guirand, le géologue expérimenté de Sainl-
C l a u d e , qui nous a a f f i rmé q u e les espèces en question étaient
i d e n t i q u e s à cel les de Valfin et que l'horizon où elles se trouv
a i e n t était celui (lu Coral l ien supérieur de Valfin et d'Oyon-
P o u r nous counne pour le professeur do la facul t é de Gren
o b l e , les calcaires b lancs compactes ou finement oolitiques,
e t les dolomies subordonnées qui surmontent les schistes et
l e s calcaires à poissons dépendent du Portlandien. Depuis
l ' é t u d e faite sur place par M. Lory, une petite carrière a été
o u v e r t e dans ces calcaires au N. E. du lac d'Armaille, au lieu
dit le T r a p p o n , et nous y avons trouve plusieurs échantillons
d e nér inées assez déterminables pour caractériser ce dépôt.
Du reste, par des études strat igraphiques, il nous a é t é facile
d e le relier an calcaire portlandien de Nantuy, près Hautev
i l l e , dont les fossiles ont été déterminés par M. Pellat {'2)
a i n s i qu'au même terrain étudié par M. Ébray a Cordon, sur
l e s bords du Wiône, à l'extrémité sud de la chaîne, V.
T h i o U i è r e avait bien pressenti rimportance de Tétude des
e n v i r o n s d'Hauleville et de Cordon, car, en 1852, il écrivait
d a n s ses notes (3) que, pour arriver à la solut ion du problème
s t r a t i g r a p h i q u e qui le préoccupait alors, il faudrait examiner
d ' u n e manièr e spécial e la car r ièr e près de la cascade de l'Aib
a n n e sur le col de N a n t u y au S.-O. d'Hauteville et la série
d e s couches de la montagne d'lzicu qui forme l'extrémité
3 . - F . du Jur a de l'Ain.
E n expl iquant not r e coupe g é o l o g i q u e des g i s eme n t s à poiss
o n s du Bas-Bugey et notre tableau synoptique des terrains
d e s environs de Belley, du lac d'Armaille et de Cerln, nous
r e v i e n d r o n s sur ces faits avec ])lus de détails et nous nous
e l T o r c e r o n s ainsi de préciser le vér i tabl e niveau des calcaires
l i t h o g r a p h i q u e s et des schistes bituniineux à empreintes de
p o i s s o n s et de v égé t aux du .lura français.
Considérations générales sur rorog;raphie et la géol
o g i e du B a s -Bu g e y . — Les environs de Belley, situés à
l ' e x t r é m i t é méridional e du Jur a français, o c c u p e n t l 'angl e déc
r i t par les lignes de failles qui ont creusé le c o u r s du Rhone
e t qui séparent les montagnes du Bas-Bugey des plateaux
c a l c a i r e s du nord du lias-Dauphiné et de la chaîne du Montd
u - C h a t , ce trait d'union entre le ,lura et le massif de la
G r a n d e - C h a r t r e u s e . Les ter rai n jur a s s ique s , depui s le calcaire
à gryphées a rquées jusqu'aux marnes du Purbeck et les terr
a i n s crétacés infér ieurs, c'est-à-dire le Valangien, le Néocom
i c n , l'L'rgonien, sont largement représentés autour de l'anc
i e n n e capitale du Bugey. Ces terrains renferment de bons
f o s s i l e s , bien conservés, et les pressions latérales Intenses
q u i ont plissé et brisé ces couches, en dessinant les reliefs
o r o g r a p h i q u e s de celte coutiée accidentée, ont créé une
s u c c e s s i o n d'afileurcments remarquables. Ces fractures, ces
e s c a r p e m e n t s , permettent, pour ainsi dire, de pénétrer dans
l ' i n t é r i e u r de ces formations pour en étudier les allures, la
c o m p o s i t i o n , les faunes e t les divers rapports.
Un séjour prolongé dans ce pays et des cour ses mullipliées
n o u s ayant mis à m ême de recueillir de nombr eux fossiles et
d e faire quelques études stniligraphiques détaillées, nous
a v o n s pensé qu'il ne serait i>eul-être pas sans intérêt de cotnp
l é l e r les recherches de V. Thiollière, au moment où son
n e v e u nous priait d'achever la publication de sa DcscripUun
des poissons fossiles du ¡hujey.
i£) ¡UiU. Soe. f/L<ol. Je France, 2« sérii
(3J Carnet, n" course 0», Cerin, iloro
. XXVil, p. G82.
N o u s avons donc groupé nos observations avec celles qu'il
a v a i t déjà faites en compagni e de M. S a u v a n a u (1).
L ' i m p r e s s i o n de cette notice stratigraphique, toute locale
e t entreprise dans un but spécial , va sans doute devancer la
p u b l i c a t i o n de la Description fjcologiquc du department de
l ' A i n ])ar M. Benoit, mais notre ami nous pardonnera de
le précéder ainsi. L'obligeance avec laquelle il nous adonné
d e s renseignement s nous le fait espérer , cl nous le remerc
i o n s déjà d'avoir bien voul u nous aider a r emp h r not r e tâche.
P o u r a r r i v e r à préciser avec jilus de netteté le niveau des
c o u c h e s à poissons, nous avons dressé un tableau synoptique
d e s format ions du Bas-Bugey et nous avons dessiné des coup
e s qui traversent les gisements de poissons fossiles dont
V. Thiollière a décrit les échantillons. Une de ces coupes
c o m m e n c e à l'ouest sur les bords du Rhône p rès deSerrièresd
e - B r i o r d ; elle refend les m o n t a g n e s et les val lées profondes
d e Seillonnaz et de .Marchamp, puis elle p a s s e par les carrièr
e s de Cerin ei le plateau d' Inimont . De là, après avoir franchi
r e s c a r p e m c n l de la Croix-de-la-Roche, elle s'abaisse jusque
s u r les bords du lac d 'Armai l le, t r a v e r s e r s collines de Belley
e t r encont r e le p r o l o n g eme n t des c o u c h e s de P i e r r e -Ch à t e l qui
f o n t partie de la m o n t a g n e de Parves, Enfin, el l e v i ent aboutir
a u Rhône à Ma s s ignenx-de -Rive s , vis-à-vis de L u c e y en Savoie.
E n suivantce tracé, on parcour t tous les terrains des envir
o n s de Belley. Depuis le Lias j u s q u ' à l'Urgonien, la Molasse
m a r i n e et les dépôt s erratiques. Comme nous nous occupons
p l u s spécialement du niveau des calcaires lithographiques et
d e s schistes b i t umi n e u x , nous ne dirons rien des calcaires et
d e s m a r n e s du Lias que not r e coupe laisse u n peu de côt é , soit
à Bouis,prèsVi l lebois, soit a u - d e s s u s d cBo n s a uN. -E. de Bell
e y . D u reste, le calcai r e à g r y p h é e s et les m a r n e s du Lias sont
l o i n de p r é s e n t e r en Bugey d'aussi beaux affleurements que
d a n s le Mont -d'Or lyonnai s et les mine r a i s de fer d u Toarcien,
e x p l o i t é s à Boni s e t à la Carriaz, près Yillebois, n'olTrent pas
d ' a u s s i beaux fossiles qu' à 1a Verpi l l ièr e et à Saint-Quentin
( I s è r e ) .
N o u s aborde rons donc d i r e c t emen t cet t e élude par l'Oolilhe
i n f é r i e u r e , plus développée dans le d é p a r t eme n t de l'Ain que
d a n s celui du R h ô n e , et d o nt les g r a n d s e scarpement s baslionn
é s constituent un des caractères les plus or iginaux du Bas-
B u g e y .
L e vi l lage de Ser r ières -de-Br ior d s'étale au pied d'une imm
e n s e falaise d o n t les rocher s j a u n â t r e s se dressent perpend
i c u l a i r e m e n t au-dessus des al luvions du R h ô n e en présentant
l e s formes les plus pittoresques. Ces c o u c h e s , profondément
é c h a n c r é e s par la f i a c tur e de la val lée de Bénonces , font part
i e d'un grand affienrement qui est un des premiers gradins
d u massif du Bas-Bugey, et qui s'étend depuis Lagnieu et
S a i n l - S o r i i n , jusque près de Lhuis.
L a faille qui a mi s ces assises au jour dépend du système
d e celles qui ont abaissé les calcaires du Bas-Dauphiné ainsi
q u e ceux dcVillebols, et d o nt les ciTetsse sont produits d'une
m a n i è r e récurrent e dans" le Bas-Bugey, jusque vers la long
u e c revasse parallèle de Saint-Rambert et des Hôpitaux que
s u i t le chemi n de ftn- de Genève. Non- seulement celle faille
a fait apparaî t r e le calcaire à cntroques à Serrières, mais la
d é n i v e l l a t i o n a ét é assez puissant e pour mettre, à Rouis, le
c a l c a i r e à gryphées au m ême niveau (luc le Choin ou Bathou
i e n moyeu. Il faut r ema r q u e r que le Rhône n e suit pas cette
c a s s u r e , nuiis qu'il s'en écarte pour couler dans une autre
c r e v a s s e parallèle, c r e u s é e dans le Bathonien et le Bajocien,
d e p u i s Amblagnicu et Villebois jusqu' à Vcrtrieux. C'est entre
c e s points ext rêmes que le lleuve franchit le rapide du Sault.
A u - d e s s u s du calcaire à cnt roques cl de la g rande Oolitho
s e dévelopi
d u Callovie
d o l o m i e s di
n i i e r s Ierra
agi sur les
t e a u q l o i r
m l dansl e Bas-Bugoy les marnes cl les calcaires
e t de l 'Oxfordien, pui s les calcaires variés et les
C o r a l l i e n , enfin le j u r a s s i q u e s u p é r i e n r et les [»reí
s crétacés, mais de puissantes dénudatioiis ont
o c h e s tendres qui s'élevaient au-dessus du plai
o u r d ' h u i la Balmc et Crémieu. En outre,
le: ; gla,
n s d u pion
d ' é r c
Bahv
l u Rhône, tout en s'avauçanl à
_:ement des couches , ont complété cette
n , en rifiant l'arête de la lèvre élevée de la failli
d e llièrts, et en laissant pour signes de leur p
d e magnifiques surfaces polies, striées et cannelées, sur
c a l c a i r e s bathoniens de Parmilieu, Amblagnicu. Rouis, G
t e l , etc. On ne retrouve les étages oxfordien, corallien,
o o l i l h i q u e s supér ieur s que plus à l'est, à Bouvesse, Quirii
C r e y s , Morestel, où ils représentent la sui t e des m ême s l
v a i n s si bien développés autour du massif d'Inimonl.
A p r è s avoir j e t é ce coup d'oeil sur la topogr aphi e cl l'ensc
b l e des formations géologiqu
é t u d i e r chaque étage en détai
l e s trois groupes du Lias, p^
do not r e coupe.
d e la
ssa g e
B a s - B u g e y , nous allons
s s a n t toutefois de côté
v r e exactement le tracé
TKRRAINS OOLlTlilQUES
B a j o c i e n . - .\insi que nous l'avons déjà dit, le village
d e Serrières se trouve placé à l'ouverture d'une cluse
é t r o i t e et p rofonde , c r e u s é e au milieu des calcai res de l'Oolilhe
i n f é r i e u r e . — En g ravi s sant la rout e de B é n o n c e s et le sentier
r a p i d e qui condui t au i-ort, ou en parcourant les pentes de
l a m o n t a g n e jusqu' à Bouis, ou retrouve les fossiles caractér
i s t i q u e s de la part ie supérieur e du Bajocien.
Neiinea jurensis (d'Orbiony).
Trocholoma affinis (Desloxgsciiamps).
CucuUen oblojii]a{So\yzTi^\').
P¿cten Dewaiquel (Oppel).'
c. Oslrea Marshi (Phillîps).
TerebralîUa emnrgimla CSowEnov).
c. Rhynchonella quadriylicala (Zietes).
Cîdaris cuamifera (Aiîassiz).
Cidaris Bouckardi (WniciiT).
Isastrea Bernardina (o'Orbiony)
Tliamnastrea Dcfranccana (Miciieli.s') .
P o u r étudier les parties inférieures de cette formation, il
f a u t n a t u r e l l eme n t s'appliquer à suivr e les affieurements qui
r e c o u v r e n t les calcaires ool i lhiques f e r r u g i n e u x du Toarcien,
d o n t on reconnaît le niveau en reliant les unes aux autres
l e s ouver tures des galeries d'exploitation du minerai de fer.
E n dirigeant ainsi ses r e che r che s du côt é de Villebois et de
L a g n i e u , on t rouve facilement dans les v ignes ou les taillis
l e s e s p è c e s suivantes :
c. .d?ii?no?2î/('s ¡llarckisonce (Sowerby).
Ammonites opalinoîdes (Mayer).
Oli. Cancdlophycus scoparius (de Saporta).
L e s empreintes de cette a lgue sont très-abondantes.
P r è s de Ser r ières les couche s à fucoïdes d i spa r a i s s ent sous
d e s éboulis et p longent sous les al luvions de la plaine, mais
e l l e s se r e l èvent du côté de Vi l lebois, et à Bouis elles appar
a i s s e n t bien au-dessus du thahveg de la vallée; elles sont
m ê m e séparées, par toute l 'épai s seur des trois étages du Lias,
d u Choin de Bouis, qui forme le couronnement du premier
g r a d i n du massif du Bas-Bugey.
P r è s d u vi l lage qui a servi de point de départ à notre élude,
o n ne peut pour ainsi d i r e que constater la présence du Bajoc
i e n supé r i eur ; il e s t p r e s q u e imp o s s i b l e d c tudi e r sa structure
i n t i m e , mais si l'on dirige ses recherches vers Brénaz et le
(1) I frivîoifitf . 4S7. - I e des imgris de la géologie, l. VI, p. C52. — Noies Inédites dû M.\l. V. ThiolliÊro et Sau^
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