s a u r c s . La sLmcliive microscopiqiic du bouvrelptde lour mac
h o i r c devra (Mre exaiiiinéc avec soin,
Un geured'Uonicosai i i ' idéspl i i s facile à cai-aclcriseï-est celui
i\Gs SanrophkliiLm de M. .lourdau ThiolUcri, id.), doiU le
c n u i e osl elroil, et qui a le corps presque serpculiformc el
I c r m i i i c p u r une lougue ( |ueue . Ses mùclioircs sont garnies de
d é n i s a iguës à poiulc dirigée en arrière. Sa longueur totale
e s t d'environ un mèt re. Ce rept i l e a les j amb e s assez courtes,
m a i s robus tes , il me parait évident que c'est le n i ème animal
(¡ue VAnf/aisanrus hipcs de .Munster, trouvé à S o l e n h o f e n (1),
o u qu'il est lout au moins du m ême genre que ce dernier.
W a g n e r a d'ailleurs montré (2) que l'Anguisaurc a quatre
p a t t e s , ce qui est aussi le cas pour le Sauropl i idiuni , et non
d e u x , comme Munster l'avait cru d'abord; c'est pourquoi ii a
r e m p l a c é le n o m spccilique de S. bipcs donné à l 'espèce type
p a r celui de ilinnsle}'!.
P a r m i les caractères qui rattachent les lloméosaui'idcs aux
S a u r i e n s proprement dits, on peut citer la disposition acrod
o n t e des dents, la conformat ion du crâne, la p résence d'un
o s e n T o n a v a n l du sternum, la disposition des pièces de
l ' é p a u l e , l'existence de cotes venlrales s'etendant jusqu'aup
r è s du bassi n el la const i tut ion des os du carpe. Sans la
f o r m e ampliicélienne, c'est-à-dire biplane ou biconcave des
v e r t è b r e s , on serait conduit à associer ces anciens reptiles
a u x Agamiens de la faune actuel le; mais les Agàmiens ont.
c o m m e tous les Saur iens de nos jour s cl c o n u n c tousceux de
l a pér iode tertiaire, les Geckoliens exceptés, les vertèbres
p r o c é l i e n n e s , c'est-à-dire concaves en avant el convexes
e n arrière. C e p e n d a n t c eUe exception fournie parles (leckot
i e n s , exceplion que j'ai le p r emi e r signalée (3), n'est pas la
s e u l e (]ue l'on connaisse maintenant parmi les Saur iens exist
a n t s . M. Gunther l'a ret rouvée chez un Saurien de la Nouv
e l l e - Z c l a n d e , le Uallen'a (4), que l'on regardait comme un
A g a m i e n .
C e l lal tcria, dont M. Gunther propose de former un ordre
à part , qu'il a appelle l'ordre des Bliynchocephalia (5), cl
q u e n 'admet t ront peuL-ètre pas tous les zoologistes, mérite
d ' ê t r e ment ionné à p ropos des Iloméosauridés. Il les rattacbe
à certains égards à la faune moderne, et les conditions de
(I) Jahrb. f . Minerai, 1^30, p. G7G.
(2j Mcmoircs do VAcadémie de Munich, 1S61, p. 38, pl. IV.
Article lieptiles du Diclioiiiiaire universel d'Iiisloire iialurtlle.
(i) lldllcrin puiiclata, Cm; genre llliyiiclioce)>li<di<s, Owa.
g é o g r a p l i i e zoologiciue ainsi q u e de g éogr aphi e botanique de
r a r c h i p e l auquel il appar t ienl , donnent à ce rapprochement
u n intérêt qui n'échappera à p e r sonne . Le Ilaltéria est infér
i e u r par plusieurs de ses caractères a u x S aur i ens ordinaires,
e t ma n q ue en parliculiev d'organes de c o p u l a t i o n . Cependant
il a, c o m m e les Aiopos anr idé s , l'os tympaniqi i e soudé a u crâne,
c e qui avail été regardé jusqu' à p r é s enl c omme nn des caract
è r e s qui s é p a r e n t les Crocodi l i cns des véritables Sauriens.
On ne saurait encore rien dire de certain à l'égard d'un
a u t r e genr e de Saur iens , représenté par ¡\I. Jourdan sur ses
p l a n c h e s , el auquel ce savant naturaliste a donné le nom
iVEuposaunis. La disposition des dcnls semble bien offrir
( l u e l q u e analogie avec ce que Ton connaî t che/- les Varans el
c h e z l'Héloderme, mais ce n'esl pas ià une indication suflîs
a n l e pour établir les vér i tables aflinitcs de ce reptile. L'Eu-
¡ ¡ o s a u r e était c omp a r a b l e par ses dimensions à nos plus petit
e s e spè c e s de Sa\iriens.
J e terminerai cette noi e en faisant r ema r q u e r qu'on n' a jusq
u ' i c i recuei l l i à Cerin aucun débr i s suscept ibl e d'être attribué
a u Compsognnthus longipcs, singulier reptile découver t à Sol
e n h o f e n et qui consl i lue une famille bien distincte (6) dans
c e t t e c lasse d 'animaux. La p remièr e description en est due à
A. W a g n e r (7).
T o u t en oITrant la conformation générale des reptiles,
p l u s par t icul ièrement celle des Sauriens, le Compsognathe
l i e n t des oiseaux par plusieurs particularités imporlanles.
Ainsi il a les os longs listuleux, ce qui se voit aussi chez les
P t é r o d a c t y l e s , cl sa j amb e , dont les métatarsiens sont néanm
o i n s séparés les uns des autres, rappelle à p lus ieur s égards
c e l l e des oiseaux, ainsi que MM. Gegenbaur et Huxley en ont
f a i t la remarque; mais il ne volait pas, el les modifications
d e structure qu'il présente semblent surtout appropriées à
la l o c omo t i o n par b o n d s , ce qui lui d o n n e , dans son apparence
g é n é r a l e , un fades analogue à celui des Mammi fères sauteurs.
C o m m e eux, il devait se tenir facilemenl sur les pâlies de
d e r r i è r e , et il les avait plus longues que celles de devant.
Le genre Compsognathe n'est encore connu que par un
s e u l exemplai r e cons e rvé a u mus é e de .Munich. Nos collections
e n ont r e ç u , de ce m u s é e , un m o u l a g e très-bien fait.
(5) Phil. Trans, r. Soc. i-md,, 1807.
(0) Compsogitalliida:, P. Geiv.
(7) Mém. defAcud. de .1/»ÍIÍC/Í, 1801, p..3
NOTICE
PLANTES FOSSILES
DU .M VE M"
DES LITS A POISSONS DE CERIN
r A U
L E COMTE G. DE SAPORTA
P l u s i e u r s des locahtés qui se rattachent à l'horizon des
lits il poissons àa Cerin ont fourni des plantes fossiles, dansu
n e mesur e très-inégale, il est vrai. Ces local i tés sont dispers
é e s sans aucun ordre dans le sud-est du département de
l'Ain el la part i e nord a t tenant e de celui de l'Isère; elles occ
u p e n t dans le haut el le bas Dugey une large zòne, limitrop
h e de la Savoie, depuis Abergemenl qui marque le point
l e plus septentrional, jusqu'à Morestel, petite ville du bas
D a u p h i n é . Ces deux dépôts extrêmes sont sépaiés par une
d i s t a n c e d'environ quarante-cinq kilomètres. En parlant de
M o r e s t e l pour r emo n l e r vers le nord , on rencontre Crcys qui
e s t encore dans l'Isère, puis, après avoir franchi !e Rhôn e et
p é n é t r é dans le haut Ihigey, Ccrin, célèbre par ses schistes
l i t h o g r a p h i q u e s et ses poissons; Armaille, près du lac de ce
n o m , ent r e Ccrin cl lieUey. Les localités du bas Buge y (arrond
i s s e m c n l de NanUia) soni Suyssel clOrbagnoux, toutes deux
é c h e l o n n é e s à peu de distance, le long du Rhône, el enlln
.Abergemenl que j'ai déjà mentionné. Les lits à empreintes
v é g é t a l e s changent d'aspect selon les localités; ce sont des
c a l c a i r e s blonds, d'une paie très-line, à Cerin et à Morestel ;
c e u x de Creys revêtent une teinte d'un bleu ardoisé. Les
l i t s d'Armaille el d'Orbagnoux sont des schistes plus ou
m o i n s marneux et bilumineux; mais ces différences, qui
d é n o l e n l d e s conditions de dépôt variables selon les lieux,
l o i n d'imjiliquer une divergence d'âge, ne font ([ue mieux
r e s s o r t i r l'uniformité de rensemble, évidemment contempor
a i n , reconstruit par la réunion des é lément s partiels en ime
s e u l e llorc.
C ' e s t cette flore dont je donnerai le tableau, en utilisant
p o u r cet objet les notes e l l e texte même du travail général
s u r les vcgéimix jurassiques dont j'ai c omme n c é la pulilicat
i o n i t ) .
J e renvoi e à cet ouvrage non-seulement pour les figures,
s a n s lesquelles les mei l leures descriptions de plantes fossiles
p r é s e n t e n t peu de valeur, mais aussi pour tout ce qui conc
e r n e la d i agnos e dos espèces que je signale, me contenlant
ici d'une simple énuméral ion raisonnée, accompagnée de la
n o m e n c l a t u r e synonymique stvictemenl nécessaire.
C o m m e la matière est entièrement neuve et que mes
i d é e s , en ce qui concerne particulièremenl les Conifères,
s o n t fixées depuis t rès-peu, et non sans que j'aie constaté
à cet égard de grandes difficultés, j e réclame du public sav
a n t une véritable indulgence; je me réserve en outre de
c o r r i g e r dans le cours de ma publication générale ce qui
a u r a i t été sujet à erreur ou omission dans cellc premiere
n o t i c e .
P o u r plus de clarté, je la diviserai en plusieurs parag
r a p h e s : le p remie r sera consacr é à fénoncé et, s'il le faut,
à la discussion des bases de classiltcalion que j e crois devoir
a d o p t e r et qui, en ce qui louche les Conifères, sont en grande
] i a r t i e nouvelles'; le deuxième paragraphe comprendra ta
l i s t e des espèces; enfin, dans le dernier , je résumerai les
t r a i t s relatifs à rensemble cl les remarques qui résultent,
s o i t de l'examen de chaque llorc locale, soit du mode de
d é v e l o p p e m e n t propre aux types végétaux qui caractérisent
le mieux cel l e époque.
(i i V. Paléontologie française ou Description des fossiles de la France, e i c , 2 ' Série. Végélnux, par ic comte de S,porta. Paris. Victor Masson et fils. Llvr. 1-8. Jm. -Déc. 1872.