rni^tmismsm'
còlli pai- une óchanci'm-c arrondir cl pen profonde, puis il sa
In-niino sur loccipiit pat- nn clargisscraenl cotipó à peu pri'S
carrcmcnl en arriiVe. On pciil rclrouver dans Tenscmble du
oonlonr supérieur du cràiic celui d'une fleur do lis héraldique,
privi'c descs lohes infi'rienrs, cl dont le lobe supérieur médian
sorail :ui coiilrairo Ircs-alloiigc. Du reste, les disposilions générales
du erâne des raies se rnpvoduiscnl ici.
lAu'lieulalion du crâne avec la première verlèbre présente
des parlies saillanles et venlranles, dont la disposition est
encore analogue à ce qu'on observe chez la raie bouclée. Ainsi,
jo \ois bien clairement que la colonne vcrlcbrale se termine
(Ml avant par une partie élargie, dont le bord articulaire est
saillant au milieu et se contourne en S de chaque colè,
laudis que rocciput, échancré sur la ligue médiane, présente
<Ic chaque còle une saillie en condyle.
Les premières vertèbres et toutes celles qui précèdent la
ceinture humcralc sont déjà bien ossiiiécs, distinctes les unes
des autres, cl pourvues de bourrelets articulaires, bien que
la colonne soit bordée de chaque côté, sur ce trajet , par une
hune qui devait restreindre la flexibilité des articulations. En
arrière de la traverse, les corps des vertèbres sont on outre
marqués d'une fossette longitudinale sur le milieu de Ictu* face
i n f é r i e u r e , et de deux aulres moins profondes du côté supérieur.
La longueur de ces osselels est égale à leur largeur. Le
nombre total des vertèbres est d'un peu plus de cent cinquanlo.
L'on sait que chez les rhinobales les cartilages qui surmontent
les arcs supérieurs , cl cens qui existent aussi sous les ai'cs
inférieurs des vertèbres , cl qu'on peut comparer aux apophyses
(•pinctises , sont plus allongés d'avant en arrièi'e , et par conséquenl
moins nombreux que ne le sont les corps des vertèbres.
Le Spalhobalis oiTrc la même parlicularile. Ainsi, pour «ne
série de vertèbres prise en arrière de la naissance de la queue,
et où l'on <-omplc dix-huit corps, il n'existe que onze pièces
névro-spinales et luuL hcemo-spinales. Ce sont des cartilagrs
minces , à contour quadrangulaire, et dont l'ensemble constituait
line lame verticale, à bord exlei-ne droit et parallèle h la
coloruie dorsale. La position , cl non la forme, .permet d'y
l e ' r o n v e r les apophyses épineuses des poissons. Les arcs qui
onl du leur servir de support et recouvrir les troncs nerveux cl
sanguins, ne sont pas visibles ; les exemplaires les mieux conservés
du fossile ne me montrent aucun indice des contours de
ces-arcs. Par suite de risolemenl apparent où se trouvent ainsi
les rangées de pièces névro et hoemo-spinales , par rapport à
Taxe de l'épine, on est lenté, au premier abord , de considérer
les traces de ces pièces comme appartenant à un aulre syslème
d'organes qu'à celui du squelette osseux, et c'est ainsi que
j'avais supposé , en 1 848 , qu'elles représentaient des faisceaux
musculaires el articulés qne la pression avait aplatis ; mais les
détails que, à défaut de figin-e et de préparation d'un squelette
de rhinobate , j'ai trouvés dans les ouvrages d'anatomie
comparée do I\lcckel et de J . Müller, m'onl amené à reconnaître
la véritable signification des vestiges dont il s'agit. Il
est bon de remarquer que les cartilages névro-spinaux se montrent
au-dessus des arcs supérieurs des vertèbres, dès le voisinage
de la ceinture humérale chez les individus adultes, mais
que les pièces hoemo-spinales ne commencent à paraître qu'en
arrière de la ceinture pelvienne.
Sur la région que traverse celte même ceinture pelvienne,
la colonne dorsale s'accompagne de côtes, au nombre de dis
de chaque côté. Quoique peu fortes, elles se distinguent atissi
bien sur les individus exposés par la face ventrale que sur celui
dont on ne voit que le dos. Ce sont des lames cartilagineuses
minces qui s'atlachcnt aux corps des vertèbres, en dessous des
arcs supérieurs, sur lesquels on les voit passer quand la pression
a rejeté de côté les pièces impaires de l'i-pine du dos, cl
qu'on examine la face ventrale ; elles se dirigent obliquement
en arrière, cl leur extrémité postérieure est libre. On ne retrouve
ni au-dessus, ni au-dessous des dix vertèbres de la
région pelvienne, aucimc trace d'autres côtes. M. Agassiz avait
été surpris de leur présence chez l'A s l e r o d e r m u s plat
y p l e r n s ; mais le fait, qui n'est pas sans exemple chez les
raies vivantes, se reprodui t non-seulement chez le Spalhobalis,
mais encore chcz le Jielemnobâtis qui va être décrit dans les
pages suivantes.
Les rayons des nageoires diflêrent de ceux de la raie bouclée
et de beaucoup d'autres, soit par leur forme plus plate et
plus large, soit par le nombre beaucoup moindre des artieuhilions
qui en partagent la longneiu-. Ces caractères se retrouvent
aussi chcz l'As t c r o d e r m us et chez le Bcleinnobalis.
La peau du Spalhobalis est dénuée de piquants, mais
couverte de granules calcaires à contour circulaire qui deviennent
plus gros sur le pourtour du cartilage crânien, sur la
ceinture ihoracique, cl le long de la ligne dorsale Jusqu'audelà
de l'extrémité des nageoires vcnlrales. Les trois nageoires
caudales sont dépourvues de ce chiigrin.
Ce n'est point sans élonnement qu'on remarque sur la plupart
des exemplaires de cette espèce fossile, les traces encore
fort nelles de l'appareil respiratoire. Fidèlement reproduits
par le dessinateur, les arcs branchiaux avec les cartilages
pharyngiens qui les soutiennent, les traces de leurs rayons »
celles des membranes qui partageaient la cavité générale en
cinq compartiments, et même les cinq ouvertures linéaires à
la face ventrale par lesquelles s'échappait le liquide qui avait
parcoin-u la cavité; tous ces détails témoignent de la conformité
des organes, à l'aide desquels les sélaciens de l'époque
jurassique accomplissaient la fonction de la respiration, avec
ceux dont sont doués, pour le même but, les espèces de la
faune actuelle.
Le poisson qui vient d'être décrit n'est pas rare dans le gisement
de Cirin. J'en ai obtenu, entiers ou en fragments , dix
exemplaires de diverses tailles. Celui dont J'ai fait rej)résenter
ja face ventrale de grandeur naturelle est le plus petit, mais
le plus neltemenl exposé de tous. L'individu le plus développé
a 30 cenlimètres de large el environ 73 centimètres de longueur
totale. Malgré ces dilTérences dans les dimensions , les
proportions ne varient presque pas entre les diverses parties du
corps des dix individus.
BELEM^ocATIS SisMOKD.E (Thiol.).
(Vovciz la rianchc porlûni co liire. )
Voici encore une nouvelle forme de raie découverte dans les
calcaires de Cirin. Elle ne m'est connue que par le seul exemplaire
que j'ai fait représenter de grandeur naturelle , et dont
je vais donner la description.
Le contour du disque du coi'ps se rapproche d'iui rhomboïde
; l'axe longitudinal excède d'environ un septième la
largeur prise de l'extrémité latérale d'une des nageoires tlioraciques
à l'aulre.
La tête est large , courte el terminée en angle obtus ; les
cartilages antérieurs qui forment les deux côtés du sommet sont
l i b r e s , c'est-à-dire que les rayons des nageoires thoraeiques ne
dépassent pas en avant la ligne des narines : ce (jui sépai'e
celte raie du groupe des Trygons , dont les nageoires enveloppent
la tête.
Les pectorales ont peu d'ampleur, leur contour est arrondi,
soit à l'angle latéral externe , soit à l'extrémité posiérieure , à
peu près comme chez le Spalhobalis. Les ventrales sont relativement
plus développées que les pectorales ; elles sont arrondies
extérieurement, à bords entiers et analogues, pour la
forme, à celles des PI a ty r h i n a vivantes, mais plus larges et
plus longues. Les rayons ont la même structure que ceux des
nageoires du Spalhobalis. On voit que le Jielemnobalis, sous
le rapport des nageoires, se rapproche davantage des genres
actuels di; lihinobalides (Müller et Hcnle) sans roitre, que
des autres familles de raies.
La queue, un peu moins longue que le corps , a les proportions
do celle des raies propres ; mais elle en diffère quant aux
appendices soit osseux, soit cutanés dont elle est pourvue.
Ces appendicc.s consisleul d'abord en deux aiguillons vigoureux
, larges de près d'un ccntimclre à leur base , qui est un
peu comprimée , longs de 3 cenlimètres environ et dépourvus
de toute dentelure. L'un de ces aiguillons est j)lacé vers le
q u a r t , cl l'autre vers la moitié de la longueur de la queue , en
partant des ventrales. Un peu en arrière du second dard on
voit que la queue est surmontée d'une petite nageoire triangulaire,
dont l'exlrémilé libre est légèrement arrondie; cnlin, une
autre nageoire beaucoup plus allongée, mais plus basse, garnit
le bout de la queue , sauf toutefois l'extrémité du fouet où les
vertèbres n'étaient recouvertes que d'une peau épaisse. Il me
semble tout à fait convenable de considérer une pareille combinaison
d'aiguillons et de nageoires sur la queue, comme
formant le passage des raies aux Paslenagues. Du reste , il se
pourrait qu'il existât une première nageoii'c sus-caudale entre
les deux aiguillons, et qu'elle fùl cachée sous la largeur de la
queue, ainsi que le cas s'est présenté chcz le Spalhobalis
jcime dont une de mes planches montre la face ventrale.
La peau qui recouvre inrérieurement la queue, ainsi que
les nageoires ventrales el la plus grande partie des peclorales ,
est coiiverle de granulations osseuses très-Gues et très-si-i'rées.
.^lais ce chagrin fait place, sur les extrémités antérieures des
pectorales, sur les cartilages en avant des narines el sur l'abdomen,
à une multitude de tubercules coniques élégamment
marques de cannelures rayonnantes du sommet à la base , et
dont la pointe et les parois exléricures étaient seules ossifiées,
'l'rop faibles pour résister à la pression du dépôt sous lequel a
été enseveli l'animal, ces piquants sont aujourd'hui écrasés el
à peine visibles , excepté pourlanl ceux d'une rangée qui correspond
au trajet de la colonne vertébrale, depuis la ceinture
pelvienne jusqu'au premier aiguillon caudal. Les tubercules
placés sur celle ligne sont plus gros , plus forts que ceux des
autres régions de la face ventrale , el par là même mieux conservés.
Il est évident que la solidité de ces productions osseuses
de la peau n'égalait pas celle des vertèbres, et que sous ce
rapport, comme sous celui de la forme extérieure, les piquants
du Belemnobal i s diil'èrent sensiblement de ceux de noire
raie bouclée vivante; tandis que les tubercules étoilés de la
R. as t e r l 'as, de la R. r adi a t a et de quelques autres poissons
vivants, de même que ceux de l'A s t e r o d e r m us platypler
u s de Solenhofen, paraissent avoir une forme analogue, Il ne
m'est pas possible de fournir aucun renseignement sur la distribution
des piquants à la face supérieure.
La colonne dorsale se compose de vertèbres dont les corps
sont osseux , et dont les arcs supérieurs et inférieurs devaient
elre à l'état mou, car ils n'ont laissé aucune trace de leur
relief. Les cartilages névro el hoemo-spiuaux que nous avons
remarqués chez le Spalhobalis n'existent plus ici.
Les divers cartilages de l'appareil locomoteur présentent,
dans leur forme et leiu's dimensions relatives , la plus grande
ressemblance avec ceux du Spalhobalis BiKjesiacus. Je retrouve
également ici des côtes semblables et en même nombre
aux vertèbres de lu région lombaire. Mais je r ema rque, en outre,
tjue les côtes n'avaient avec les vertèbres qu'une adhérence
¡)lus faible qu'avec la peau ou les muscles du dos ; car , sur le
fossile , la symétrie et la régularité de leur position n'est pas
déi'angée par une déviation accidentelle que la colonne vertébrale
présente, dans la région même où ces côtes existent.
On ne peut juger de la forme des valvules nasales, par
suite de l'imparfaite conservalion du fossile sur ce point ; mais
on voit que la bouche était largement fendue , comme chez le
Spalhobalis, el que les dénis (itaienl très-petites, serrées les
luies contre les autres , à contour ovale , le grand diauielre en
t r a v e r s , elque leur surface était lisse. C'est le mcn>e mode de
dentition qu'au Spalhobalis , cl qui se retrouve chcz beaucoup
de raies, de rhinobales , et même de squales actuels. Quelqucfunes
de ces dents sont représentées , en place , sur la planche
qui accompagne ma description; mais elles sont si petites, qu'il
faul de l'attention pour les distinguer.
Le dessin étant de grandeur naturelle, je ne donnerai ni
enumerations , ni inesiu-es détaillées , puisqu'on peut les prendre
sur la planche comme sur la plaque calcaire. Autant que
les moyens de comparaison dont j'ai la disposition me permettent
d'émettre un avis quant à la véritable place , dans la série
méthodique , que doit occuper le Belemnobalis , il me semble
que celle forme est voisine, à la fois, des rhinobales, des raies
proprement dites et des trygons , de la faime actuelle. Quant
aux genres fossiles , si elledifl'cre, par les aiguillons de sa queue,
des formes connues jusqu'à présent, elle se rapproche , par ses
nageoires pectorales cl ventrales et par leurs supports, du Spalhobalis
cl de l 'As t e rode r m u s ; mais plus par t icul ièrement de
ce dernier, si l'on tient compte des piquants dont les téguments
sont revêtus(1).
J ' o f f r e à l'auteur de la carte géologique du Piémont cl de la
Savoie la dédicace de celte espèce , comme un témoignage de
ma haute considéralion pour ses travatix scientifiques et de
mon amitié pour sa personne.
(l)Au moment de donne
dans un carlilage crùnicn qui annon
ccllcs du DaimnniibatU Sismonilm :
que celui du Spatholatis , ol qui i
inuscrilà 1-imprimci jr, je reçois de Cirin un frag-
Htc d'un aalre genr edci-aie. Ce rragmeni consisle
;.pour ie corps cm 1er, iJea dimensions doubles de
lòto so prolonge on un rostre beaucoup plus large
se retréci! pas au i nilieu de sa longueur. On voit
ISO que le lype Jes raies a déjà présenté de nom-
1 «¡laquc jurassique.
F A I T d L r t : DES
PlIORCYNlS CATL'LINA ( Tlliol. ).
tVojcz h Planchft «péce c
Pioaucoup plus rares que les raies dans nos gisements coralliens
du Bugey, les squales n'y sont représentés , jusqu'à prés
e n t , que par les débris de trois individus dont un seul est
entier. Les deux autres sonl trop incomplets pour que j'ose en
|)roposcr l'attribution à un genre déterminé, et j'attendrai
d'autres matériaux avant de les décrire. Il est possible, du
r e s t e , que je sois amené à y reconnaître ou des espèces du
même genre, ou des individus d'une taille plus forte, mais
de la niènie espèce que le Phorcynis calxdina.
La (îgurc lithographiéc de ce dernier fossile reproduit bien
l'ensemble et les détails de mon échantillon; seulement la
! avec le Dclemnobaila Sismondie.)
queue est un peu trop nctlemeut terminée sur la figure, el il
ne serait pas impossible qu'elle dût se prolonger en un petit
lobe terminal, comme on en voit souvent un chcz les poissons
de celle famille.
Il me semble aussi que Je puis distinguer une petite découpure
sur le contour inférieur de la tête, au-dessous de l'extrémité
antérieure de la colonnc vertébrale, découpure qui n'a
pas été reproduite par le dessinateur. C'est probablement un
appendice cartilagineux qui se rattachait à la commissure des
lèvres.
A l'intérieur du contour arrondi de la lèle, on ne peut dis-
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