iiiiMil opiiosécs. LES doux paires sonl séparées par u n iiitcrv
a l l c île 5 ceiilimètres. Celle disposilion semble marquer
l i o i i r l'organe en (|iieslion une élcndne considérable. Les
f r o n d e s de plusieurs Ci/cns, spécialeinent des C. rtminiana
e l r m o h d a , sonl siipporlées par des pélioles garnis d'épines
e x a c l e m e n l pareilles par leur forme el leur disposition à
c e l l e s de l'emprcinle fossile. Elles sonl seulement beaucoup
p l u s peliles, circonstance qui serait de nature ii dénoter
p o u r l'orgnnc jurassique des dimensions très-considérables.
Il faut le rattaclier à u n e espèce dont la fronde nous serait
i n c o n n u e , à moins que l'on n e préférât y r c c o n n a i l r c l e pétiole
d e l'nn des Cycadiles que je viens de décrire et dont les
f o l i o l e s semblent se rapporter à des frondes d'une étendue
c o n s i d é r a b l e .
P A M I M E DES COSIIFKKES
I . WALCl l lEES
C e t t e Iribu sembl e avoir clé la tige première et la souche
p r o t o t y p i q u e d'où les aut res Conifères s e r a i ent dérivées; elle
l i e n t à l a fois des Araucariées et des Séquoiées, mais surlout
d e s premières par la disposi l ion des feuilles cl aussi par leur
f o r m e . Les cônes sont remarquablement petits, caducs ou
p e r s i s t a n t s selon les g enr e s ou m émo scion les espèces, term
i n a n t les rameaux ou ramulcs, formés d'écaillés disposées
e n spirales, assez peu modifiées, insérées à peu près comme
c e l l e s des Araucaria, mais persislant sur l'axe, qui est relat
i v e m e n t épais, et portant un ou plusieurs ovules libres à la
m a t u r i t é . Les genres JValchia, Uhnannia, Palissya, Bradajphyllim
paraissent devoir rentrer dans cette tribu.
G E N R E BlUCHVPIlVLLU.M, BII05C.\-NAT (emend.), SCHHIPEK.
Truiié de pal. vfg., Il, p. 334.
L e s cones sont petits c omme ceux de toutes les Waleliiées,
c o m p o s é s d'éeailles disposées en r a n g é e s spirales, insérées à
a n g l e droit sur l'axe, puis érigées et terminées par une apop
h y s e ou prolongement lancéolé, appr imé cl plus ou moins
c l r o i t e m c u l imbriqué. Les semences, probablement au nomb
r e de deux et i n v e r s e s , sont r ema r q u a b l eme n t petites et surm
o n t é e s d 'une aile membraneus e un peu élargie ou sommet.
J ' a i déjà m a r q u é l'ordre et la conformation des feuilles, si
c a r a c t é r i s t i q u e dans ce genre singulier.
BliACIlYPllYLLUM FALSAXI, S.ipOFiT.i.
Cerin, Coll. da Mus. do Lyon. - Orbagneiiî, Coll. de .M. llisr. ^
Armaille, Coll. du Mus. de Lyon el de SIM. Faisan cl Locard,
Bien que cel l e espèce soit d'un examen diflieilc 1 cause du
p e u de nel let é de la plupart des éclianlillons, j e la crois spéc
i r i q n e m e n t dislincle de celle du Corallien de la Meuse (Brac
/ i ! ; p % K ! i m j 1 f o r oe i i n M m , B r o n g n . ) . P a r l o m o d e d e r a r a i n c a l i o n ,
l a forme des feuilles et l 'aspect des rami l les. La différence a
d û être poi irlanl assez faible. Les r ame a ux sont trapus, garnis
d e ramules nombreux, ascendants, divariqués-llexueux. Les
f e u i l l e s sont épaisses, en forme de mamelon saillant, marqué
d ' u n e protubérance centrale, lorsqu'elles sont jeunes; elles
s ' é l a r g i s s e n t ensuite et se dépriment en s'étendant dans le
s e n s de la largeur, de manière h couvr i r les vieilles liges
d ' é c u s s o n s rbombo'idaux. Les cônes de celle espcee, dont il
e x i s t e deux exemplaires, l'un à O r b a g n o u x , l 'autre à Armaille,
s o n l isolés du rameau el par conséquent caducs ; la longueur
d u mieux conservé des deux est de quinze millimèlrcs. Sa
f o r m e est oblongne, obtuse au sommet . On dislingue lout à
c ô t é plusieurs semences qui se rapportent sans doute à la
m i m e espèce. Elles n'excèdent pas en lout deux millimch-es
e l demi de longueur , el la n u c u l e , qui a îi p e i n e un millimclrc
d ' é t e n d u e , est surmontée d'une aile membraneuse un peu
é l a r g i e au sommet.
BRiCIIYPIIVLLUM GR.WILE, BaOKONUnT.
Tabl. lies gcnrei de nèg. fass.. p. lOG.
Armaille, Coll. de MM. Faisan el Locard. — Otbagnoiix (7).
Coll. de M. Hier.
Il existe de charmant s spécimens de cette espèce, bien
p l u s grêl e dans tout e s ses proport ions que la précédente ; les
r a m e a u x sonl divisés en u n grand nombr e de ramules ascend
a n l s , minces, llexueux, simples ou peu subdivisés. Les
f e u i l l e s , disposées dans un ordre spiral, el déprimées, même
d a n s leur j e u n e s s e , sonl limitées par un contour rhombo'idal
a r r o n d i .
BRACIIYPIIYLLDM KEI'OS, S.iPonTi.
Pi. fosi. jtir. WIS.
l!R,VCnïniYLLOU aA51ILL.VllE, SCILIMRER (non DROHOSUHT).
rraiirf de pal. utfr)., Il, p. SaS.
Ceña, Coll. du Mus. de Lyon. — Armaille, Coll. de MM. Faisan
cl Locard.
L ' e s p è c e se rapproche beaueon|) du Brachyphyllmn Desnoyersii
de Mame r s , dont les r ame a u x a b o n d e n t éga l ement dans
le Cornbras h et l'Oxfordien i n f é r i e u r d 'Ét rocbey cl q u e M. Carr
u l h e r s a s ignal é dernièrement dans l'Oxfordien d'Angleterre.
Les exemplai res de Cerin el d'Armaille indiquent une essence
à r ame aux plus forts, plus ascendants, dont les feuilles donn
e n t lieu à des écussons arrondis ou rbombo'idaux, append
i c u l é s a u centre. Les écussons de l'espèce de Mamers et
d ' É l r o e h e y offrent plutôt un contour hexagonal. Dans tous
l e s cas, l a différence est faible entre la f o rme kimmér idgicnne
e l celle du Bathonien ou de l 'Oxfordien. La p r emi è r e est sans
d o u t e une descendance de l'autre. Il serait encore possible
q u e les Erachyphyllumnepos el Falsam représentassent, le
j i r e m i e r , les b ranches el les pousses terminales, lesecondles
r a m i r i c a t i o n s latérales d'une même espèce. Cette question
d i f l i c i l c ne pourra être tranchée qu'au moyen de dessins
t r è s - e x a c t s des p r inc ipaux échantillons.
11. ABAUCAIllECS
O v u l e unique, inverse, libre ou soudé avec la hase de
l ' é c a i l l c ; celle-ci toujours caduque, c'est-à-dire se détachant
d e l'axe à l 'époque de la maturité.
CEXRE l'ACIIVPllYLLUJI, PoiiEt.
Scmjip., Trailide pal. vèij,, 11, p. 382. — Sap., l'I. fou. jiir. ms.
ïlO»E,iUU ISECT. PACnYPiiYI.T.Ulll, POMKt.
Mal. poil,, servir à la /I, /ois. i'ir. de la Feenee (lu Amil. Uer., ele.. p. 3Î5).
•l'ai expliqué la natur e de ce genre qui lient à la fois des
Brachyphyllmn, des Araucaria, des Dammara, des Cuninghamiacides
Arthrotaxis. L'ovule était unique, inverse, logé
d a n s une fos set t e libre c o m m e chez les Dammara; les écailles
d o n t l'apophyse était mince et peu développée, arrondie ou
u n peu denticulée sur les bords, se d é t a c h a i e n t à la maturité.
L e s feuilles, analogues à cel les des Araucaria, en différaient
p a r leur consistance épaisse et sans doute coriace.
PACIIYPIIYLLOM RIGIDUM, PoiiEL.
ScillMP., Ti-aih! tie pal. oc'j., II. p. 181. — SAP., PL. fuss. jar. Dis.
Cerin, Coll. du Mus. de Lyon.
A p r e s un examen minut ieux, j e réunis, au moins provisoir
e m e n t , celte belle e spèce à celle du Corallien de la Meuse,
d o n t elle n e se distingue par aucun caractère bien appréc
i a b l e , sauf p e u l - ê l r e u n mode de ramifications plus raide et
d e s ramules plus courts. Il est vrai que les empreintes de
C e r i n ne sonl pas très-net tes. En tous cas, il s'agit de formes
t r o p voisines pour être dist inguées sans motif.
PACllYPUYLLUM UNCINATUM, SAPORTA.
Pi. /oss. j'iir. ms.
Cerin, Coll. du Mus, de Lyon. — Morestel, Coll. du Mus. de Paris. —
Creys, Coll. du Mos. de Lyon. — Armaille, Coll. du Mus. de Lyoa et
de M. Faisan.
L e s r amu l e s isolés, et p r o b a b l eme nt naturel lement caducs,
s o n t beaucoup plus minces que ceux de l'espèce précédenle,
g a r n i s de feuilles plus petites, plus lâchement insérées et
p l u s cour t e s ; elles sont épaisses à l a h a s e , t r igone s et légèrem
e n t repliées en crochet à l'extrémité.
GEKRE ARAUCARITES, STEUSBEHG.
(Emcnd.)
Ce genre est desliné à comprendr e les empreiiiles de ram
e a u x et de vamules isolés de leurs fruits qui paraissent
a v o i r u n rappor t réel avec les Araucaria proprement dits.
ARAUCARITES CREYSENSIS. SAPORTA.
l'I. fost. jur. ws.
Creys, Coït, du Mus. de Lyon.
Un seul r amu l e dans les feuilles courtes, ordonnées en
s p i r a l e , un peu falciformes, ma i s non épaissies, c omme celles
d e s Pachyphyllum, ressemblent à cel les des Araucaria áu type
Eufacla, surtout aux espèces récemment découvertes dans
l a Nouvelle-Calédonie.
m . SKQUOIÈES
(iENIlK liCllINOSTROliUS, SCHISII'ER.
[Emcnd.)
J e relrauche de cc g enr e les rameaux sans fruils, décrits
p a r Unger sous le n o m (VAiHrotaxKcs prinoeps, ainsi que les
e s p è c e s qcie M. Schimpei- y avaient englobé e s el qui doivent
f a i r e r e lour aux C u p r e s s i n é e s . Le ly[»e d u g e n r e Echinosirobiis
e s t VE. Slcrnbergn Schimp. (raineau avec fruits de Solenh
o f e n ) qui sembl e différer très-peu des Arlhrolaxis, auxquels
il faudr a sans dout e !e r éuni r , lorsque la s t r u c t u r e du cône el
c e l l e des g raines seront m i e u x coniiucs.
ECllIiNOSTItOBUS STERNBEUGII, SCIIIMI-EU.
(Quoad fpuclus ramosque frucUbus lixrentcs, qiioad cliam Arlhr. BaliasUchum UNO.,
excl, specirainibus ud /lj'//ir, priiicipcm Uiig. spccfanlibus synonymisqiie
lit Caulerpiic$ a Cl. STERNUEno accc|iti3).
lULIOSTlCllUS OUNVI'US, STEnsnSliG.
/•'.•fi., lob, 21-
AnTnROTASn'ES IlAI.IOSTICîiOS, CKO.
Palaonl., IV, p. 40, lob. 8.
Cerin, Coll. du Mus, de Lyon. — Creys, Coll. du Mus. de Lyon,
— Orbagnoux, Coll. de M. Hier.
L e s échantillons de Cerin, de m ême que c e u x d'Orl)agnoux,
n e consistent que dans des empreintes fort vagues, mais
c o n f o r m e s jiour le mode de rainification avec un exemplaire
d o Creys dont la conservat ion ne laisse rien à désirer. Les
r a m u l c s de ce dernier échant i l lon ont conserve leur relief et
s o n t encor e garnis de leur s feuilles, disposées dans un ordre
c o m p l i q u é de plusieurs séries spirales (3 à 4). Lancéolées,
o b t u s e s , érigées, appliquées cont r e le rameau, imbri{[uées,
m a i s non adnees, munies sur la face dor sal e d 'une carène peu
m a r q u é e , u n peu recourbées en ci'oclict à l'exlrémité supér
i e u r e , ce s feuilles r e s s emb l e n t parfaitement!! celles des Jrthroiaxis.
Les r amul e s , flexueux, divariqués ascendants, cyl
i n d r i q u e s et obtus a u sommet , ressemblent b e aucoup à ceux
d o IV/. laxifolia Ilook., espèce indigène de la T a sma n i e , où
e l l e c roi t a u bor d des cascades du Méandr e et le long des aut
r e s neuves; elle s'élève iusqu'à 4,000 pieds sur la croupe
d e s montagnes.
GENRE CUiNNlNGHAMITES, STEiiNnEnc.
CUNNlNGil.-UflTES MlCROPl lYLLUS, SAPORTA.
m. fo.<s. jur. VIS.
Armaille, Coll. de Ni. l'alsau.
N o n - s e u l e m e n t {'espèce est nouvelle, mai s elle est fort rare
e t de plus elle recul e j u s q u e dans le J u r a s s i q u e Texistence du
t y p e des Ctinniughamia, qui n'avait élé encore signalé quo
d a n s la Craie.
L ' é c h a n t i l l o n consiste en un rameau divisé en plusieurs
r a m u l e s successifs, ofiVant l'aspect de ceux des Cimninçjham
i a , mais sous des dimensions réduites des deux tiers au
m o i n s . Les feuilles sont étalées-distiques sur les ramulcs
s e c o n d a i r e s ; el les paraissent disposées sans ordre sur latige
p r i n c i p a l e . Ces feuilles dilîèrent de celles des Cunninghuinia
p a r l'absence de nervure médiane, et ce caractère donne h
l ' e s p è c e fossile une certaine rcssemhlance avec VAraiicaria
BidviUii, ressemblance plus apparent e q u e réelle, car l'un des
r a m u l e s est terminé par un fruit, assez peu net , il est vrai,
n i a i s qui, extérieurement au moins, diffère peu de celui du
Cunninghanna sineims, sauf sa petitesse, en rapport avec
c e l l e s des organes de la foliation. Ce fruit esl globuleux et
c o m p o s é d'un assez petit n omb r e d'écaillés emboî t é e s les unes
d a n s les autres, dont les parties libres paraissent élargiesl
a n c é o l é e s et planes. 11 faut encor e remarquer révidcntc ress
e m b l a n c e de ce type avec le Thuilcs Gonnai'i Andric (non
D u n k c r ) (Foss. Flora Siebenb. u. d. Bann, pl. 12, lig. 1-6 ).
C o t t e espèce du Lias de Stcierdorf n'ayant rien qui autorise à
l a r a n g e r parini les Cupr e s s iné e s , il e s t n a t u r e l de la considérer
c o u i m e congénère de celle d' .^rmaille, et dénotant la souche
p r o t o t y p i q u e d'où les Cunninghamia proprement dits seraient
p l u s tard dérivés.