il
antcriciir de celle-ci. Après une lai-ge ccliancrm-e (jui procluii,
en avalli de l'orbile, une apophyse Irès-saillanlc, l'os devenu
plus étroit s'ciTile en avant pour s'ajuster contre le bord supérieur
de rclhmo'ide, jusqu'au voisinage du point où le pédicule
de riulcnnaxillaire vient à son lour former la ligne du
profil.
L'ethmoïdc est rcmai'cjHablc pur l'étendue de la cloison
verticale (jiTil présente an-dessous du front, et au-di3sàus du
Sj)!icnoïde anlérieur et du vomer. Comme chez, les Labres , cetle
cloison s'élend, en arrière, jtisqu'au-dclà du pilier antérieur
de l'orbite. Le sphénoïde est pourvu, en avant, de deux lames
ou ailes verticales, entre lesquelles la base de la cloison
ethmoïdale est reçue, et qui s'élèvent jusqu'à la moitié de la
hauteur de celle-ci. Les lantes dont il s'agit ont leur contour
arrondi du côté de l'orbite et du front, et coupé en avanl,
suivant une ligne perpendiculaire à la tige de l'os sphénoïdal
lui-même ; leur base n'atteint pas le vomer. Je crois entrevoir
quelque trace d'une division dans la largeur de la plaque
ossetisc qui porte les dents en pavé de la mâchoire supérieure ;
si je la désigne ici sous le simpl e nom de vomer , je n'entends
jias, pour cela, aiTirmei-que cette plaque ne résulte pas de la
coalescence des palatins , ou du sphénoïde antérieur avec le
vomer proprement dit. Il en sera question un peu plus loin.
.Voici nn dessin, au trait et d'après nature, du crâne
d'un individu de moyenne taille de celte espèce.
Deux des exemplaires du P. Bcrnardi que j'ai sous les yeux
montrent, hors de sa position naturelle, c'est-à-dire étendu
en travers des mâchoires, un os spatnliforme mince, plat el
fort large, qui paraît avoir été libre d'articulation sur le pourtour
de la partie dilatée, el n'avoir été fixé au crâne ou aux os
de la face que par l'extrémité de la partie qui s'allonge en pédicule.
Le contour de cet os est du reste diiUcile à reconnaître
sur mes échantillons, à cause de son peu d'épaisseur et du
relief des mâchoires sur lesquels il est applique. Pourtant je
ne doute pas que ce ne soit la même pièce que, chez le Gyrodus
circularis (Itechei-ches, t. Il , part. 2 , p. 300), M. Agassiz
a assimilée à un maxillaire supérieur, et dont la figiu-e se
trouve sur la pl. 1 du mémoire de M. A. Wagner que j'ai cité.
Dans la description délaillée du G. circularis que donne
M. A. Wagner, l'os dont il s'agit n'est pas déterminé ; seulemenl
l'auteur admet, avec M. Agassiz, qu'il servait à fermer
les colés de la bouche (1). Oserai-je, à rencontre de l'avis
exprime par deux savants anatomistes vis-à-vis desquels je ne
suis qu'un écolier, proposer de considérer cet os comme un
s-orbitaire ou un transvi : qui devait recouvrir laléralcment
l'espace angulaire que laissent entre eux l'os dentaire et
r u i t e r m a s i l l a i r e . Les Labres, par exemple, possèdent une
pièce osseuse , mince, analogue à celle-ci par sa forme et sa
place, et qui se de lâche Irès-aisément des autres os, lorsque
les muscles el les téguments de la joue sont enlevés. Tandis
que, s'il est vrai que la mâchoire supérieure rentrait en
s'abaissant dans la concavité de la mâchoire inférieure , ainsi
que cela a été établi à propos des généralités sur la dentition
des Pycnodontes, on ne conçoit guère comment un os attaché
extérieurement à la mâchoire supérieure, aurait pu dépasser en
(I) Loc. „ p. iô.
dessous le niveau des dents dont celle-ci était garnie, pour
fermer les côtés de la bouche.
La région mastoïdienne et temporale est ext rêmement resserrée
entre l'orbite et les os scapiilaires ; ces derniers ainsi que
ceux de l'appareil operculaire, an lieu de prendre leur développement
en s'étendant en arrière de la base du crâne, s'inclinent
en dessous et en avant, de telle manière que le bord
antérieur de l'opercule devient à pou près parallèle à la ligne
du profil du museau. C'est, du reste, ce qu'on observe chez
divers genres vivants, soit de la famille des Tcuthies-, soit de
celle des Balistes, etc., genres qui olTrenl dans les contours
généraux du corps et de la tele quelque analogie avec les
Pycnodontes, mais qui s'en éloignent beaucoup par d'autres
caractères essentiels. Une particularilé plus spéciale aux
P y e n o d u s cl surtout au P. Beniardi, c'est la coalcscence
apparente de l'os temporal, du préopercule et de l'opercule.
Ces trois pièces semblent n'en former qu'une seule qui s'arrondit
dcmi-circulairemcnt en arrière, et dont le côté antérieur
est à peu près rectiligne. La pointe inférieure du segment
s'avance jusqu'auprès de l'articulation de la mâchoire inférieure
avec lejugal, os dont une partie reste parfois à découvert.
L'angle supérieur qui répond à l'os temporal est tronqué par le
h a u t , et pourvu de nervures saillantes comme chez beaucoup
d'espèces actuelles. L'opercule est marqué de stries qui rayonnent
à partir du milieu du bord antérieur. Point d'indice de
sub- ni d'inter-opercule.
La ceinture humérale rappelle également la disposition de
cet appareil chez les Teuthies et chez les Balistes. L'on ne voit
pas cependant de filet coracoïdien, ni de pointe à l'angle
postérieur de l'e'paule. Le sursca|)ulaire est élroil et ne paraît
pas être bifurqué; le scapolaire est également peu développé,
surtout dans le sens de la largeur. Quant à la pièce du n" 47
( h u m é r a l e , claviculairc, coracoïdienne, comme on voudra la
nommer d'après les différents anatomistes) , et qui fait suite
inférieurement à l'os scapulaire, elle ne s'élargit guère qu'à
partir du point où l'opercule , après avoir atteint son plus
grand diamètre, dirige son bord inférieur vers celui de la
mandibule. Un peu au-dessous de ce point , la lame antérieure
de l'os humerai on claviculaire cesse de suivre la courbure de
l'opercule, et descend dans une direction verticale pour soutenir
les parois antérieures de l'abdomen. L'extrémité de l'os
s'aplatit et s'élargit à peu près comme chez la Dorée. De courtes
rangées d'écaillés en cordon naissent du bord poslcrieur de
cette palelle, ot gagnent la carène du ventre en dc'crivant des
courbes concaves en avant. La nageoire pectorale est attachée
à la hauteur de l'angle inférieur de l'opercule, en arrière de
la lame postérieure de l'os humerai . Comme chez les autres
espèces de P y e n o d u s , ses rayons soni fins el nombreux , et
supportes par les os du carpe qui me pai'aissent être au nombre
de cinq, courts et très-faibles. L'os cubital et le radial ne sont
pa sibics.
Pour achever la revue des os de la tôle, il me reste à parler
des mâchoires. La struclure en est la mçmc qu'au P. Sauvanaiisi.
Ainsi, deux os incisifs , distincts l'un de l'autre et de
ceux qui portent les dents en pavé, constituent la partie anlcrieure
de chacune des deux arcades dentaires. En haut, une
seule plaque vomérienne étroite s'étend depuis les intcrmaxillaires
jusqu'au fond du palais, el n'est accompagnée laléralcm
e n t , ni d'os maxillaires, ni de branches horizontales des
intermaxillaires. La plaque vomérienne résulte peut-être de
trois os intimement soudés ensemble, suivant la longueur;
l'un impair cl médian, qui porterait les trois rangées internes
do dents en pavé, et les deux autres, chacun une des rangées
externes. Je n'ai jamais observé une séparation réelle entre ces
trois os, mais sur la cassure transversale d'une plaque vomérienne
isolée, je vois que la coloration et la loxiure de l'os
sont un peu différentes , suivant que l'oeil se porte sur le milieu
ou sur les bords de la plaque; il semble aussi que la portion
centrale est enveloppée par la courbure, au moyen de
laquelle les deux portions cxlernes de l'os viennent se réunir,
ou du moins se rapprochent l'une de l'autre, le long de la ligne
médiane, et au-dessus de la lame du vomer proprement dit.
A la mâchoire inférieure du P. Bcrnardi, nous retrouvons
d'abord les deux os incisifs appliqués contre l'avant, et se
prolongeant sous les deux os dentaires. Ceux-ci se recourbent
postérieurement en une branche montante, large cl plate,
dont le bord supérieur encore plus dilate que la tige, s'arrondit
sur les deux angles, et s'élève au-dessus de la plaque
vomérienne, lorsque les deux mâchoires sont en place. En
dessous de la branche montante le bord des mandibules desccnd
obliquement vers l'angle où se fait l'arliculalion avec h; jugal.
J e ne puis rien préciser sur remboîtement de l'os articulaire
avec le dentaire.
Lcsmàchoiresdcce Pyenodus se mont rent , dans les échantillons
que j'ai réunis , sous des aspects assez variés. 11 a déjà
été fait mention d'une plaque vomérienne détachée. Un autre
exemplaire oiTre les deux mâchoires entières, mais désarticulées,
la branche montante s'élant dégagée des muscles qui
rattachaient aux os de la tête. On voit, sur une troisième
plaque, les os incisifs des deux mâchoires séparés de la plaque
vomérienne el des os dentaires. Une quatrième présente
l'exemple d'une désarticulation qui s'est opérée, suivant le
sens longitudinal, entre les deux moitiés de la mâchoire
inférieure. La mandibule gauche est vue par sa face interne, et
par conséquent les quatre rangées de dents en pavé sont exposées
c lai rement ; l'autre mandibule se montrant par sa paroi externe,
la rangée du boi-d est la seule qu'on aperçoive. Au premier
coup d'ceil, l'on croirait que les dents de la mandibule gauche
appartiennent à la mâchoire supérieure contre laquelle elles
sont serrées et alignées , parallèlement aux deux seules rangées
visibles du bord droit de la plaque vomérienne ; tandis que la
mandibule droite qui est abaissée, présente un profil tout
semblable à celui d'une mâchoire inférieure complète (1).
J e me suis arrêté sur cet exemple de dislocation des mandibules
d'un Pyenodus, soit pour prouver que leur branches sont
susceptibles de se séparer, sans rupture de leurs os, soit afin de
faire sentir la nécessité d'examiner très-attentivement les
débris de mâchoires qui semblent oflrir quelque anomalie dans
le nombre et la disposition relative des rangées de dents en
pavé, avant de se prononcer sur la détermination de l'espèce
et du genre auquel ces débris doivent être attribués.
Les dents de la mâchoire supérieure comprennent quatre
incisives el cinq rangées longiludinales de molaires. Les deux
incisives du milieu sont plus larges et plus longues que les deux
latérales. La couronne des unes cl des autres est comprimée
d'avant en arrière, tranchante, et unpen echancrée au milieu.
Des cinq rangées composant le pavé dont la plaque vomérienne
est garnie, celle du milieu a les dents les plus volumineuses ;
leur contour décrit un ovale irrégulier, le côté postérieur s'arrondit
moins que celui de l'avant. Le diamèire transversal de
la couronne est à celui qui coïncide avec la ligne médiane de
la mâchoire, à peu près comme 3 est à 2. Celte rangée n'a
pas plus de huit dcnis, qui vont en décroissant de l'arrière à
l ' a v a n t , celle du fond du palais étant au moins quatre fois plus
grosse que celle qui est la plus voisine des incisives. La table ,
qui est arrondie sur les bords, est en oulre partagée en deux
coltines par une faible dépression médiane, plus sensible à
mesure qu'on observe des dents placées plus près de l'avant de
ta plaque vomérienne. Les dénis qui composent les deux rangées
les plus voisines de c<!Île du milieu ont nn volume beaucoup
inoimlre, el au lieu d'être posées sur les mêmes lignes
(t) Voyo7. in ligtiru 2 do In pinncho où l'espùce est vepriaoiiióo. Vn Iraii
lndi<|iic In ligne <lo sópar.ilìon oiilrc los dnils en paviS ilc la miiclioiro si
cdioa ,lu la iniiiullliule <lu c.MÓ droil do In ln,^c!lo!l^• UiKvk-nrc.
.< pu in lillà
transversales, elles alternent et empiètent même sur les intervalles
qui séparent ces dents du milieu , tout en restant écartées
entre elles , d'un côté à l'autre. Leur contour est nu ovale
dont le grand axe est dirigé obliquement d'avant en arrière el
de dehors en dedans, et dont le sommet externe est le moins
obtus. Le nombre des élémimts est le même pour chacune
de ces deux rangées que pour la rangée moyenne. De part et
d'autre de ces trois séries , celle de chaque bord de la plaque
forme un encadrement qui résulte de dents plus serrées et
plus exactement alignées que les aulrcs, et dont , en outre , le
contour est Ironqué du côté externe, sur le tiers environ de la
circonférence de la couronne. Les deux lignes suivant lesquelles
les arêtes latérales do la mâchoire se prolongent, ne
laissent pas entre elles un angle de plus de 20 degrés. Les dénis
(|ui forment chacune de ces deux lignes sont au nombre de
M ou de If).
La dentition de la mâchoire inférieure se répartit symétriquement
entre les deux mandibules, chacune étant armée do
deux, peut-être de trois incisives, el de quatre files de dénis
en pavé. Les deux incisives du milieu, ici comme à l'aulrc
mâchoire , sont plus développées que les doux latérales, et les
troisièmes , quand elles existent, sont fort petites. La couronne
des quatre premières s'élève et s'élargit en lame de ciseau, le"
bord tranchant est légeremcnl arque en forme de gouge. Le pavé
des molaires présente, de chaque côté del à rigole médiane, une
ligne de dents dont le contour égale à peine celui d'un grain
de millet ; la rangée suivante est au contraire composée de
dents Irès-forles el surtout très-allongées en travers; elles
couvrent environ la moitié de la mandibule; leur forme est
cylindroïde, arrondie par les deux bouts ; quelquefois pourtant
Textrémilé extérieure , la plus éloignée de la ligne médiane ,
est tronquée par une facette latérale, qui est duc au frottement
des dents de la mâchoire supérieure. Le diamètre de ces
dents cylindroïdes n'excède pas la moitié de leur longueur
transversale ; leur nombre est de dix à douze, el elles se succèdent
à peu près sans intervalle. La rangée suivante, la troisième
en parlant du milieu , se compose d'éléments beaucoup
plus petits que ccux de la seconde, quoique pourtant moins
exigus que ceux de la première. Le contour de ces dents est
subcirculaire, de même que celui des dents de la rangée externe;
les dernières sont cependant un peu plus allongées et atténuées
en dehors; elles sont en oulre plus grosses que leurs voisines,
sans approcher des dimensions de celles de la seconde ou
principale rangée. Le nombre des dents qui apparliennenl à la
troisième et à la quatrième lignes augmente en proportion de
leur moindre volume. Il y en avait probablement vingt à vingldeux
h l 'une, et quatorze ou seize à l'autre ; mais je n'ai pas
mâchoire inférieure du P. Bernardi, quoique les fragments
(]uc j'ai- sous les yeux soient assez nombreux, et se complètent
assez bien les uns les autres, pour ne pas me laisser de doule
sur l'exactitude des détails que je viens d'exposer.
On voit donc qu'il peut exister , d'une mâchoire à l'autre ,
dos difl'érences assez fortes soit dans la disposition, soit la
forme cl le volume des dents en pavé. Ainsi , aucune des rangées
de la mâi'lioire inférieure n'a ses dents aussi écartées les
unes des auli'cs, par conséquent aussi peu nombreuses que
celles dont se compose chacune des trois rangées du milieu de
la plaque vomérienne. Les dents de la rangée médiane el principale
de celle plaque sont en outre bien moins longues transversalement,
que celles qui constituent les deux plus fortes rangées
de la mâchoire inférieure, et par contre celles-ci sont moins
larges, dans le sens d'avant en arrière. L'obliquité du grand
diamètre de l'ellipse des dents de la deuxième et de laqualrième
rangées vomériennes ne se retrouve chez aucune des séries qui
garnissent les deux
mandi
iules, etc. Il 1
suite de ces dis
blances entre les d(
nx pav(
s dentaires qu'
l ne suflit pas de c