
 
		(le  Slramlierii;  il  ne  lui  manque  que  quelques  Uibercuies  
 près  (le  l'omhilic  pour  ollVir  des  caraclères  idenliques  à  
 cc.ux  de  ceLle  belle  espèce.  Un  Jeune  individu  de  IVA?;?.  
 irtu'hynnlìis  était  (ixé  à  cel l e  Animonite  voisine  de  Vabscissu^.  
 liniin  des  Am.  Sciti  lier  i  (P\ì.),  analogues  ù  c eux  de  Glandicu,  
 c o n i p l è t c n l  celle  série  d'espèces  caractéristiques.  M.  le  prof 
 e s s e u r  Ilébcrl  et  .M.  Munier-Cliainias  onl  étudie  ces  éclianl 
 i l l o n s  f[iie  noiis  leur  avons  communiques  dernièrement.  
 Chaque  détermination  a  été  contrôlée  ou  rectiliée  par  ces  
 i i a h i l e s  ])aléonlologislcs.  A|)rès  avoir  mis  de  còle  tontes  les  
 e s p è c e s  douteuses,  Ions  les  éeliantillons  imparfails,  M.  liéherl  
 a  annoncé  à  la  Sociét é  géologique  (lì  que  la  présence  des  
 Am.  pohjphciis^Am.  iphicerits,  Ain.  Schilleri,  Am.  Irachinolus,  
 n e  laissai t  aucun  doute  sur  l'idenliîé  des  conches  transitoires  
 p l a c é e s  entre  l'Oxfordien  et  le  Corallien  du  I3as-Bugeyavec  la  
 z o n e  à  .Am.  iemiilohatns  des  auteurs  allemands.  11  confirma  
 ainsi  les  conclusions  iriine  noie  dans  laquelle  nous  avons  
 r é s u m é  nos  observations  et  qu'il  lul ù  la  m ême  séance.  
 La  constalat ion  el  l'annonce  de  cel t e  identité  ouï  donc  élé  
 f a i l e s  bien  facilement  par  M.  Dieulafail,  au  moi s  de  novembre  
 dernier,  après  que  nous  lui  eûmes  indiqué  de  vive  voix,  
 s o i l  à  Lyon  et  soit  sur  les  lieux,  près  du  lac  d'Armaille,  les  
 r é s u l t a t s  de  nos  éludes  slratigraphiques  que  nous  nous  pro  
 p o s i o n s  de  publier  plus  tard.  
 La  zone  à  Ain.  iemdlobalus,  ou  plutôt  à//J J I .  pohjplocus,  
 e x i s t e  donc  en  Bugey  à  un  niveau  parfaitement  défini,  sur  un  
 g r a n d  nombre,  de  points,  entre  les  couches  supérieures  de  
 l'Oxfordien  et  le  calcaire  à  chailles  qui  sert  de  base  à  l'étage  
 c o r a l l i e n  régulièreinenl  développé  avec  tous  ses  caractères  
 n o r m a u x .  
 Ainsi,  en  bas  de  l'iincienne  ciiartreuse  de  Pierre-Ciiàtei,  de  
 même  qu'à  Glandicu  près  de  la  vieille  auberge  el  sur  la  roule  
 de  Belley,  au  nord  de  la  cascade,  on  voit  ie  contact  des  couc 
 h e s  en  question  avec  le  calcaire  à  chai l les  ou  Corallien  infér 
 i e u r ,  tandis  que  à  la  Croix-dc-la-Roclie  on  reconnaît  que  les  
 mém-es  assises  reposent  sur  l'Oxfordien  supérieur  dont  lout  
 r é l a g e  forme  de  [litloresques  escarpements  ou  de  grands  talus  
 c o u v e r t s  de  prairies  au-des sus  d'Appregnin.  
 EnOn,  pour  ne  garder  aucun  doute  sur  celle  disposition  
 s t r a t i g r a p h i q u e ,  à  trois  kilomètres  au  sud  du  lac  d'Armaille  
 v e r s  le  moulin  de  Collomieu,  on  embrasse  d'un  seul  coup  
 d'oeil  l'ensemble  des  terrains  subordonnés  à  ces  couches  
 e l  on  aperçoit  la  zone  à  Ain.  teauîlobaius,  com]irise  entre  
 l e s  couches  oxfordiennes  supérieures,  d'un  côté,  et  les'  
 bancs  du  Corallien  supérieur,  de  l'autre.  
 A'ous  avons  représenté  cet  arrangement  dans  les  coujies  
 n"  [,  pl.  1,  et  n"'  J,  2,  3,  pl.  II;  chaque  couche  est  accompag 
 n é e  d'une  exjilicaîion  suffisante  pour  en  faire  comprendre  la  
 s i g n i f i c a t i o n .  Nous  n'avons  donc  pas  à  e n  donner  ici  d'autres  
 d é t a i l s .  
 A  l'ouest  de  !a  maison  ruinée  du  lac  d'Armailie  !a  dolomie  
 p i s o l i t i q u c  forme  la  crête  de  la  colline  qui  domine  la  valiéc  
 des  Culates.  
 Nous  nous  bornerons,  pour  compléter  l'exposé  des  caracl 
 è r e s  d e c o t t e  zone  en  Bas-13ugey,  à  donner  la  liste  des  fossiles  
 (]ue  nous  y  avons  recueillis  :  
 Belemniies  (Buiiiu).  
 Am.  poljjplocus  (ttEi.v.).  Glandicu  (auber^p).  
 Am.  SckiUeri  (OPPEI.).  Glandieu  (cascade),  I3uini).  
 Am.  tyacliynoUis  (OPPEL).  Buirin.  
 Am.  ipliiceru.'!  (OPPEI.).  Buirin,  Glnndieu.  
 /1m.  voisine  de  VAm.  abscissus,  mais  n'ayant  pas  de  tubercules  vers  
 l'orabili.-.  Buirin.  
 Am.  Loihari?  {OPVEI).  Glandicu.  
 Plusieurs  autres  Araraoniles  peu  déterminables.  
 (I)  Séanc-! du  20  janvier  1S73.  
 Lima  lamida  (IloeuEn).  Glaudieu,  Buirin.  
 Tirebralula  irisignls  (ScnuD.).  Pavloiit.  
 Terebralidn  hisufj'ardniUa  (ZIET.).  Parloui.  
 Terebratnla  fWnldhemiaJ  .VA-SCW (MAYER).  Buirin.  
 ñliyiirhoneUa  pinguis  (OPPIÏL).  Buirin.  
 Rh'inchoiii'lla  incoiislmis  (D'ORBIGNY).  Parioul.  
 MiLlmcrirnts  echinaUíS  (O'ORBIGNV),  (Buirin).  
 Millèricrinus  Partout.  
 ¡Nombreux  spongiaires.  Parioul.  
 Dans  la  Pisolithe  dolomitique,  je  n'ai  trouvé  qu'un  fossile  :  
 Turbo  globaUis  (BUVIGNIER),route  de  Bellpy  ii Ltiuis, kilom.  G.500.  
 Après  l'exposé  des  faits  que  nous  venons  de  citer  et  la  liste  
 des  fossiles  que  nous  venons  de  décrire,  nous  avons  résumé  
 c e  que  nous  savons  relativement  ù  l a  présence  de  celle  zone  
 a u  mi l ieu  des  terrains  du  Bas-Bugey  el  nous  somme s  heureux  
 d e  signaler  aux  divers  géologues  ces  localités,  dont  l'étude  
 peut  servir  à  établir  le  parallélisme  qui  doit  exister  entre  la  
 c l a s s i f i c a l i o n  adoptée  en  France  et  celle  que  les  auteurs  allemands  
 veulent  créer.  
 L ' e n s e u î b l e  de  nos  observations  vient  confirmer  la  réponse  
 que  M.  le  professeur  Hébert  a  donné e  à  .M.  l e  professeur  Zillei,  
 dans  la  Revue  scientifique  (2),  lorsqu'il  a  annoncé  que  les  
 c a l c a i r e s  à  .Im.  pohjplocus  étaient  séparés  du  Kimméridgien,  
 par  tout  ou  partie  du  Corallien  et  par  le  sous-étage  astartien  
 o u  séquiuiien.  
 Les  stations  que  nous  indiquons  offrent  d'autant  plus  d'int 
 é r ê t  que  chaque  terrain  s'est  développé  d'une  manière  régul 
 i è r e ,  avec  les  caractères  que  lui  assigne  la  classification  
 f r a n ç a i s e ,  el  que  la  série  des  étages  s'étend  depuis  le  Lias  
 j u s q u ' à  l'Urgonien  incUisivemeiit.  
 C o r a l l i e n .  —  D'après  ce  <[uc  nous  venons  d'exposer  dans  
 l e s  précédents  paragraphes,  de  suite  après  l'élude  de  la  zone  
 à  Am.  pohjplocus^  nous  devons  aborder  la  descri[ilion  de  
 l ' é t a g e  coral l ien  du  lUigey.  Pour  en  faire  connai lre  l'étendue,  
 n o u s  n'avons  qu'à  dire  qu'il  se  développe  sur  une  puissance  
 d'une  centaine  de  mètres,  depuis  les  couches  à  .'\m.  pohjplocus  
 que  nous  venons  de  décrire  jusqu'aux-  assises  qin'  
 r e n f e r m e n t  des  Oslrea  virgula,  à  la  base  du  Kimméridgien.  
 Près  de  Belley,  cet  étage  présente  au  moins  trois  zones  dilTér 
 e n l e s ;  nous  allons  les  étudier  successivement.  
 [ m m é d i a l e m e n t  au-dessus  des  couches  à  ^bn.  pohjplocus  
 c l  Schilleri,  on  voit  se  dresser  une  masse  de  calcaires  blanc 
 h â t r e s ,  durs,  compactes,  formant  souvent  de  grands  escar- 
 | ) c m e n t s ;  Ils  sont  peu  riches  en  fossiles,  mais  ils  renferment  
 i n i e  quanlilé  considérable  de  rognons  siliceux,  dont  les  ])Ius  
 g r o s  ne  dépassent  pas  1«  v o l ume  de  deux  poings.  I.a  présence  
 lie  ces  rognons  siliceux  permet  de  reconnaî tre  dans  ce  terrain  
 le  calcaire  à  chailles,  sur  lequel  l'cpose,  en  Bugey,  comme  
 a i l l e u r s  en  France,  le  véri tabl e  calcaire  corallien.  Nous  venons  
 déjà  de  citer  précédemment  les  principaux  affieurcmenls  de  
 c e s  assises,  en  indicjuant  les  stations  de  la  Balme  de  Savoie,  
 de  Pierre-Chàlcl  el  de  la  roule  de  Belley  à  Glandieu,  au  nord  
 d e  la  cascade.  Ce  dernier  point  est  le  plus  remarquable:  la  
 r o u l e ,  à  partir  de  Glandieu,  s'élève  en  corniche  le  long  de  
 r c s c a r j ) e m c n t  qui  «lomine  le  lihone  el  suit  la  crevasse  du  
 liant  de  laquelle  le  (¡land  vient  se  précipiter,  l'arfoîs  elle  est  
 c n l a i l l é e  dans  le  rocher  et,  àchai iuc  pas,  le  voyageur  aperçoit  
 lo.s  coupes  ou  les  saillies  des  cliailles  siliceuses.  Au-dessus  
 d e  ia  cascade,  la  roule  devient  horizontale,  cl,  sur  le  talus  
 o u e s t ,  on  voit  les  couches  former  une  espèce  de  voûte,  (|ui  
 p l o n g e  vers  la  val lée  du  llhùne,  en  recouvrant  les  calcaircs  
 durs  et  marneux  qui  renferrnenl  les  Ani.  Schilleri,  Am.  iphicerus, 
   les  Terebrafula  bisu¡larcinaUh  les  Spongiaires.  
 En  gravissant  les  pentes  boisées  et  accidentées  qui  s'élèv 
 e n t  a u - d e s s u s  d e c e  dernier  aflleurement  nous  avons  recueilli  
 p l u s i e u r s  fossiles  s i l i c eux,  des  Polypiers,  des  Spongiaires,  qui  
 d é p e n d e n t  du  calcaire  à  chailles,  mais  qui  sont  difficilement  
 d é l e r n i i n a b l e s .  A  la  Balme  de  Savoie,  dans  une  pel i l e  carrière  
 à  la  tète  du  pont ,  nous  avons  ramassé  dans  l e s  m ôme s  couches  
 e t  au  milieu  des  rochers  si l iceux  une  Bynchonella  inconstans.  
 Sans  doute  de  nouvelles  observations  feront  découvrir  de  
 n o u v e a u x  fossiles,  mai s  elles  n e  changeront  pas  le  caractère  
 d e  pauvreté  que  nous  avons  reconnu  dans  celle  zone.  
 Vers  le  lac  de  Chalette  et  près  du  moulin  de  Collomieu,  
 n o u s  avons  vu  de  nombreuses  chailles  (lui  dénotent  la  prés 
 e n c e  de  cette  subdivision  stratigraphique  autant  que  des  
 d é b r i s  é|)ars  sur  le  sol  peuvent  le  faire  présumer.  
 C'est  au-dessus  de  ces  couches  compactes,  peu  riches  en  
 f o s s i l e s ,  que  se  sont  déposées  ces  masses  de  calcaires  comp 
 o s é s  souvent  d'une  manière  exclusive  de  débris  organiques,  
 dont  nous  retrouvons  les  analogues  dans  les  mers  des  Indes  
 e t  que  nous  connaissons  sous  le  nom  de  récifs  de  Polypiers.  
 M.  Hier  a  depui s  longtemps  signalé  les  magnifiques  affieur 
 c m e n l s  de  ce  calcaire  qui  bordent  la  route  que  l'on  suit  
 d e p u i s  l'ancienne  chartreuse  de  Pierre-Chàlel  pour  s'élever  
 j u s q u e  vers  le  fort  des  Bancs.  0]i  aperçoit  sur  les  parois  des  
 r o c h e r s  de  superbes  coupes  de  Polypiers,  de  Lilhodendrons,  
 dont  quelques-uns  forment  des  gerbes  de  1  mètre  50  el  2  
 m è t r e s  de  hauteur.  Les  mêmes  terrains  se  trouvent  de  
 l'autre  côté  du  Rhône,  mais  l'étude  en  est  moins  facile.  
 S a n s  nous  éloigner  du  tracé  de  notre  coupe  géologique,  
 n o u s  avons  à  ci ter  u n  autre  a f f l eur ement  tout  aus s i  remarquable, 
   c'est  la  col l ine  de  calcaire  blanc  qui  domine  au  nord-est  
 l e  moul i n  de  Col lomieu  et  au  pied  de  laquel l e  passe  le  chemin  
 d'Avbignicu  à  Col lomieu.  Du  côt é  de  cette  route,  celle  colline  
 e s t  entièrement  composée  de  Polypiers.  En  suivant  la  crête  
 e t  le  versant  est,  ainsi  qu'en  cherchant  dans  les  éboulis  qui  
 f o r m e n t  un  talus  au  pied  de  l'escarpement  ouest,  on  peut  
 r a m a s s e r  des  mi l l iers  d'échanti l lons.  C'est  v r a ime n t  le  mei l leur  
 p o i n t  pour  étudier  cet t e  zone  corallienne.  Du  reste  cet  aifleur 
 e m e n t  ne  parait  pas  se  continuer  au  nord,  ou  plutôt  il  est  
 m o i n s  développé  et  plus  difiicile  à  reconnaître,  par  suite  de  
 la  disposi t ion  locale  du  sol;  même  si  l'on  suit  l'arête  de  la  
 Côte-du-iWoulin  on  voi t  petit  à  petit  disparaître  les  nombreux  
 P o l y p i e r s  sur  lesquel s  on  vient  de  marcher.  
 Dans  les  environs  du  lac  d'Armaille  les  collines  sont  couv 
 e r l e s  de  bois  taillis,  il  est  donc  difficile  d'y  préciser  les  
 a l l u r e s  du  coral-rag.  Cet  étage  y  est  singul ièrement  atrophié,  
 si  toutefois  il  y  existe,  et  les  bancs  de  Polypiers  manquent  
 c o m p l è t e m e n t ;  mais  de  leur  absence  locale,  il  ne  faudrait  
 pas,  à  l 'exempl e  de  plusieurs  auteurs  allemands,  prétendre  
 que  les  couches  à  poissons  el  à  Zamites  se  sont  déposées  
 e n t r e  les  récifs  de  Polyi»iers  dont  elles  seraienl  synchroniq 
 u e s .  D'après  c e  sys t ème ,  el les  seraient  encore  une  dépendance  
 d e  l'étage  corallien.  Nous  ne  pouvons  admettre  cel l e  opinion.  
 S'il  est  vrai  que  les  Polypiers  forment  souvent  des  masses  
 i s o l é e s ,  du  moins  à  Pierre-Chàtel,  à  Charaboltc,  à  Cormar 
 a n c h e ,  à  Cerin,  etc.,  le  Kimméridgien  s'est  non-sculemcnl  
 d é p o s é  au-dessus  du  Coral-rag,  mais  encore  dans  ces  stat 
 i o n s  comme  dans  toutes  les  autres,  il  est  séparé  des  masses  
 c o r a l l i e n n e s  ])ar  toute  une  zone  distincte  cl  caractérisée  pour  
 lu  r ichess e  de  sa  faune,  où  abondent  les  Diceras  Luci,  Diceras  
 arietina,  NerineaMendelslohi,  cic.  Celle  super  posi  lioii  ne  laisse  
 aucun  doute  |)our  l 'observateur;  partout  elle  est  évidente.  
 La  station  d'Armaille,  si  intéressante  par  les  magnifiques  
 e m p r e i n t e s  végétales  de  ses  schistes  bitumineux  cl  parles  
 a f f i c u r c m e n t s  de  la  z one  ù  Am.  poljplocus  du  kilomètre  6  et  
 d u  molard  de  Buii'in,  offre  mo ins  d'avantages  pour  l'étude  du  
 C o r a l l i e n ;  les  collines  sont  couvertes  de  boi s  et  elles  résult 
 e n t  de  deux  systèmes  de  cassures  ou  petites  failles  qui  s'en- 
 I r e - c r o i s e n t  de  l'est  à  l'ouest  et  du  nord  au  sud,  en  jetant  un  
 peu  de  trouble  dans  les  allures  stratigrapliiques  des  couches.  
 Dans  notre  coupe  du  molard  de  Buirin  nous  avons  figuré  une  
 de  ces  cassures  qui  passe  un  peu  à  l'est  du  ruisseau  des  Varg 
 n i c u x  et  qui  fait  afileurer  la  dolomie  pisolithiquc  et  la  
 z o n e  à  Ain.  pohjplocus  de  chaque  côté  de  la  route  el  du  
 C h a m p - B e r n c l .  Elle  a  fait  surgi r  le  molard  de  Buirin  au  milieu  
 des  schistes  kimméridgiens  des  Vargnîeux  el  du  Trappon.  
 Le  petit  bourrelet  qui  se  prolonge  du  sud  au  nord,  entre  le  
 l a c  el  la  c o l l ine  où  sont  les  carrières  e l l e s  puits  de  l'ancienne  
 e x p l o i t a t i o n ,  est  une  conséquence  de  cel l e  cassure.  
 L'autre  système  va  de  l'est  à  l 'ouest  et  nous  paraît  la  prol 
 o n g a t i o n  d'une  l igne  de  cas sure s  qui  part  du  Lit-au-Roi,  à  l'est  
 d e  Belley,  et  qui  forme  la  crevas s e  dans  laquel l e  passe  la  roui  e  
 d e  Belley  à  Lhuis,  depuis  le  kilom.  3  jusqu'au  kilom.  5.  
 C'est  encore  celle  même  cassure  que  suit  la  nouvelle  roule  
 au  nord  du  lac  d'Armaille  et  au  pied  du  molard  de  Buirin.  
 Cette  brisure  a  refendu  les  strates  de  la  colline  de  la  Crasd 
 e - P r e s l e ,  composées  des  dolomîes  grenues  ou  pisolilhiques  
 c l  des  calcaires  plus  ou  moins  compactes  ou  marneux  de  la  
 z o n e  à  .Am.  pohjplocus.  On  en  retrouve  des  effets  jusqu'au  
 j)ied  de  la  chaîne  du  Molard-de-Don.  Il  est  pourtant  facile  de  
 r e c o n n a î t r e  la  véritable  allure  des  terrains  et  de  voir  que  le  
 Corallien  manque  pour  ainsi  dire  complélenjent.  
 Dans  les  montagnes  qui  dominent  la  route  et  le  vi l lage  de  
 Glandieu,  nous  avons  trouvé  de  nombreux  fragment s  de  Poly- 
 ])iers,  les  m ême s  qu'à  Collomieu.  Le  Coral-rag  affleure  donc  
 dans  cette  localité.  Sur  la  roul e  de  Lhui s  à  Inimonl ,  ï\f.  Lory  
 a  s ignal é  la  présence  de  Polypiers  au-dessous  des  schistes  de  
 Cerin.  Nous  avons  reconnu  la  vérité  de  celle  assertion  sur  
 p l u s i e u r s  autres  points.  
 La  coupe  de  Charabolte  el  de  Nantuy,  en  dessous  des  couc 
 h e s  de  Cormaranche,  où  l'on  a  trouvé  des  poissons  semblab 
 l e s  à  c e u x  de  Cerin  e l  d'.\rmaillc,  donne  les  même s  résultats.  
 Les  Polypiers  sont  très-développés  et  très-nombreux  dans  la  
 c r e v a s s e  où  tombe  l'Albarine.  
 Les  Polypiers  de  c c l l c  subdivi s ion  de  l'étage  coral l ien  appart 
 i e n n e n t  à  un  certain  nombre  d'espèces  et  de  genres  qu'on  
 r e t r o u v e  dans  chaque  station  du  Bugey  et  qui  donnent  à  ces  
 c o u c h e s  un  faciès  très'caractérislique.  
 Pour  achever  notre  élude  du  Corallien  du  Bas-Bugey,  il  
 n o u s  rest e  à  indique r  les  caractères  pélralogîques  et  paléontol 
 o g i q u e s  de  la  zone  supérieure.  
 Les  roches  d e c e  groupe  ne  se  présentent  pas  toujours  sous  
 l e  môme  aspect:  tantôt  c e  sont  des  calcaires  durs,  à  grain  fin,  
 p l u s  ou  moins  jaunâtres,  tantôt  c e  sont  des  bancs  blanchâtres,  
 t e n d r e s ,  subcrayeux,  très-fossilifères,  tantôt  ils  prennent  la  
 forme  d'une  oolithe  blanche  à  grain  fin,  ne  renfermant  que  
 des  fossiles  rares  el  toujours  roulés.  MM.  Lory  cl  Pillet  onl  
 c i t é  les  couches  crayeuses  de  la  petite  carrière  des  Fosses,  
 près  du  kilom.  15  delà  route  de  Belley  à  Lhuis  et,  déjà  
 avant  ces  deux  géologues,  M.  Victor  Thiol l ière  avait  reconnu  
 des  calcaires  semblables  près  du  lac  d'Ambléon.  Nous  les  avons  
 r e t r o u v é s  avec  les  mêmes  fossiles  sur  le  chemin  de  Pierre- 
 Chàlel  àNatlages,  non  loin  de  l'ancienne  chartreuse.  Ce  car 
 a c t è r e  n'appartient  pas  à  une  couche  déposée  régulièrement  
 c l  uni formément  au  milieu  de  cet  ensemble;  il  sembl e  résult 
 e r  au  contraire  d'un  simple  accident  dans  la  sédimentation.  
 La  petite  carrière  que  nous  v enons  de  citer  plus  haut  sur  la  
 r o u t e  de  Lhuis,  présente  le  point  d'étude  le  plus  avantageux  :  
 la  roche  se  laisse  attaquer  facilement  el,  même  aprèschaquc  
 h i v e r ,  on  peut  ramasser  des  fossiles  ent ièrement  désagrégés.  
 La  liste  suivante  résumera  les  espèces  que  nous  y  avons  
 r e c u e i l l i e s ;  chaque  échantillon  a  été  déterminé  ou  vérifié  par  
 M.  Guirand  de  Saint-Claude,  qui  a  e u  l'obligeance  de  comparer