I K '
n e serait qu'un individu incomplcl de la m ême e spèce; mais
d c n o i i v e l l c s observat ions onUonduiU' i regarder iesTliannias
c o m m e eonsl i luanl un g enr e à p a r i que l'on conl iuuc à placer
a u p r è s des Anges. Celle opinion allcnd cependant une véril
i e a l i o i i délinilive.
Des rapporls plus évidents encore existent enlre le Sput
l i o l ) a l i s cl VAslcroihvmus plulyplcms, Agassiz (1). Mais ici
l e s m a t é r i a u x d'une complète démonstration manquent aussi
p u i s i | u c les lypes connus de rAsléroderme dont il s'agil sont
d e s exemplaires Irès-incomplets. Au contraire ceux sur lesq
u e l s repose le Spal l iobat i s sont dans un élat d'intégrité i]m
l a i s s e peu de chose à désirer.
I.e genr e Belem7iobaiis rcalre plulot dans la foi'me des
R a i e s que dans celle des Rhinobales e l i l se place sous ce rapp
o r t anpiès des animaux de ce genre qui ont le museau
c o u r t . Telle est en eiïet la forme de !a jiarlie antérieure du
c o r p s chez le Belemnobatis Sismondoe, et cel l e espècc'ressemb
l a i l également auxTrygons , mais elle n'avai t pas la queue
p o u r v u e des aiguillons caracléristiques de ces derniers.
L e s r a y o n s constituant les n a g e o i r e s des Belemnobat i s sont
é l a r g i s c omme ceux des Spathobales , d e s ï h a u r a a s et dcsAslér
o d c r m e s , et il existe de m ème n n moindre nombr e d'articul
a t i o n s à chacun d'eux que chez les Raies et même chez les
R h i n o b a t e s . Ce dernier caractère r end facile de les distinguer
d e s espèces de Raies auxquelles nous avons pu les comp
a r e r .
M. Thiollicre n'avait fait représenter dans la première
l i v r a i s o n de son ouvrage que la face inférieure du corps de
l ' e s p è c e s u r laquelle il a établi ce genre. La hvraison q u e nous
p u b l i o n s en donne la face supérieure d'après un exemplaire
p r e s q u e complet.
I.c -Muséum de Paris possède maintenant les deux genres
S p a l h o b a l e et Bélemnobale. il les a reçus avec la collection
d e feu M. II. de Ferry. Le Relemnobalis de Sismonda y esl
r e p r é s e n t é par un exemplaire de pelite taille qui n'ajoute
r i e n aux indications fournies par les ligures du présent ouv
r a g e et qui est m ême infér ieur p a r s o n mode de conservation
à ceux qui y sont représentés; mais les Spathobales comp
r e n n e n t deux exemplaires dont un est dans un étal parfait
d e conservation. L'un et l'autre semblent être un peu plus
a l l o n g é s que ceux dont a parl é .M. Thiol l icre, du moins à en
j u g e r pai'la ligure donnée par cet auteur.
L e s e spèces de Raj idées connue s à Cerin sont donc au nomb
r e de deux et clies appart iennent aux deux genres dont il
v i e n t d'être question.
Ces espèces soni les suivantes :
GENRE SP.VNIOB.VTIS, 'I'IIIOLUÈIIE.
SrATtlOBATlS BUGES1,\CUS (THIOUIÈIÎE).
Spalli. Bug. THIOLL., notice, N'' 13. — 2« nolice, N" i. — I" livraison,
p. 7 , pl. 1 cl 2 . — •2"' livraison, pl. I . ü^'. 2 (2) (/lAiiioùraie iiiiUlcrmiiic.).
GEÌNRE BELE.MiNÜßATIS, TIIIOLLIÈUE.
BELEMNOBATIS SISMOND/E (TOIOLUÈRE)
(PI, I, flg, K)
Belemn. Sisiii., TiiiOLL-, U» livraison, p, 8 , pl. 3, flg.
F . % H I L L E DES* SQV.VI.ES
PIIORCYiNIS CATL LINA (THIOLLIÈRE).
Phorc. caiul . , Ti i iou. , I « livraison, p. 9 , pl. 3 , ög. 2 .
P O I S S O J f S RIIOMBIFÈRES
c( Pour mettre un peu d'ordre dans mon énuméralion des
Gano'i'des t rouvés à Cerin, j e commencerai par les genres dép
e n d a n t de cette subdivision en énonçant d'abord ceux d'ent
r e eux qui sont compr i s dans la famille des Pycnodontcs ou
qui s'en rapprochent; puis j e passerai du.x g e n r e s fusiformes
a v e c nageoi res inférieures disposées comme chez nos Malac
o p t é r y g i c n s abdominaux. Viendront ensuite les espèces doni
l e s squelettes paraissent cire tout à fait ossifiés. Enfin, je
c o m p l é t e r a i ma lisle par les poi s sons qui semblent former un
g r o u p e intermédiaire aux Gano'ides bien caractérisés des
g e n r e s déjà indiqués, cl aux poissons osseux cl à écailles
m i n c e s , sans émail, des eaux de notre époque (4). »
F I H I L I - K liES l»VCXOI>0.\T13*» (5)
GE.NRE PVCXODUS , ACASSIZ.
l'YCiiODUS SAUVANAUSI (TmoLLii;NE). ..
Pjcn. S«i(D.,TmoLL., U'iivraisoc, p. 15. pl. i.
M. Tiiiollière a donné la descript ion de celte esjiècc dans
la p remièr e livraison de cet ouvrage. Il en est de incnie des
q u a t r e Pycnodus qui vont être cités.
PYCiNÛDUS BEttiNARDi (THIOI-MÈRE).
Pjjcn. Dern., TiiiaLL., livraison, p. 17, pl. y .
f l ) Poissons foss., I. IH, p. 381, pl. U, tig. 2 - 0 . - U. V. Meyer, Pukonl., p. 9 ,
pl. I, fig. l .
(2) Celle figure représente la presque lotalilë du carlilagci crùnlen d'un poisson, apparlenant
irbs-probabiemeni au groupe dos HhiDObales et peul-êlre aussi de l'espèce
du Spalhoialii bugetiacui. Il nous a paru qu'il sufnsait, ne pouvant en préciser
l'ospiicc, (ie l'indiquer provisoirement sous le nom de Rhiitobale.
PYCINOUUS ITIERl (Tiiiou-itRE).
Pi/cn Ilicrt, Ti!iOLL.,2' notice, n» S. —Id., 1" livraison, p, 22, pl. 0 .
P Y C N O D U S WAGNEIU (TaiOLuÈnE).
Pyat. Warjn., TMIOUL., i" livraison, p. 23, pl. 7, llg. 1.
PVCNODUS EGERTONI (Tiiioi.uiini:).
Pi/cii. Eijcrt., 'J'uiOLt,., 1 " livraison, p. U, pl. 7, llg. 2 ,
GE.NUE GYRODUS , ACASSIZ.
G V R O D U S MACROPIITIIALMUS? (AOASSIZ.)
0<jr. macf. (AOASS.), THIOLL., 1 " livraison, p- 20,
(3) Partie des CanoWcs de M, Agassiz,
(-4.) Voir la i" livraison, p, 10, pour les ginéralilés relallvcs i. colle famille.
(Î5) Ces derniers sont acluellomeni compris sous la dénomination do CycUfircs.
GEKHE MICRODON, AGASSIZ.
MlCnODON ELEGANS, AOASSIZ.
Micr. ckg. (Aa,\ss,), TniOLL-, I ' » nolice, n» 11, — W , 2« nolice, n» 2 ,
c( Solenliofen élait, jusqu' à présent, la seule localité où
c e t t e espèce de la fami l l e dos Pycnodont e s eiit été citée.
« Une empreinte en double plaque de ma collection prés
e n t e , avec la c o n f o rmi t é , je dirai la p lus splendidc , la figure
d e ce poisson, telle que M, Agassiz l'a publiée. »
« Frappé de la res semblance extrême du squelet t e de cette
e s p è c e avec celui des Pycnodus dont il sera question tout à
l ' h e u r e , j'ai rcchcrché si le M. elegans présentait dans sa
d e n t i t i o n les particularités qui seules mot ivent la séparation
d e s deux genres Pycnodus clMicrodon, d'après M. Agassi z (I).
J e puis affirmer et fournir la p r euve que non- sculcnient les
i n c i s i v e s et les rangées cxlérieures de petites dents à cour
o n n e arrondie, chez le M. elegcms, présentent la même
f o r m e g éné r a l e et l a même disposition que chez les Pycnodus,
m a i s aussi que les rangées inférieures de la b o u c h e offrent
é g a l e m e n t les grosses dents à contour elliptique ou subquad
r a n g u l a i r e , en sorte qu'une ])laque voniériennc de celle
e s p è c e réunit des dents dont les formes diffèrent ent r e elles
t o u t autant , si ce n'est davantage, que celles du Pycnodus
Bncldandi (Ag.), par exempl e (2).
« Le Mkrodon elegans doit donc devenir le Pycnodus
elegans.
« 11 e s t bon de r ema rque r que l'on n' a pas encor e donné de
figure de l 'apparei l dentaire complet d'un Pyaiodus (3) ; les
p l a q u e s palatales représentées soit dans le g r and ouvrage de
M. Agassiz, soil a i l leur s , sont tronquées antér ieurement . 11 y
m a n q u e non-seulement les d eux grandcsincisives médianes,
e t les aut res incisives plus courtes qui les suivent, mai s enc
o r e les petites dents en pavé qui garnissent à l'intérieur
c e t t e port ion antér ieur e des mâchoires.
« Je n'ai pas besoi n de dire que les profils r e s t i tué s du Pycnodus
et du iliîC7'orfon, d e s s i n é s d'après les p r emi è r e s recherc
h e s de iM. Agassi z (4), n e sont pas exact s sous ce rapport.
c( lî restera à vérifier si les autres espèces de Microdon
d e M. Agassiz n e sont également que des Pyciiorfiis. »
MICRODON IlEXAGONUS? AGASSIZ. '
Micr. hcxug., TMIOLL., 1 " notice, n° 1 2 . — Id., 2« nolice, n» 3.
« Je n'indique le n o m spécifique de ce Microdon qu'avec
d o u t e , parcc que mon exemplaire est p lus petit que celui qui
e s t représenté, parce q u e la queue manquant , je suis privé
d ' u n moye n de comparaison, et enfin parce qucM. Agassiz ind
i q u e sans en d o n n e r la description, ni la figure, d eux espèc
e s qui se r a p p r o c h e n t beaucoup, dil-il, du iM. hexagoniis, ce
s o n t le M. abdominalis et le M. plalm'us (Agas.), toutes les
t r o i s p rovenant de Solenl iofen. »
GRIMTIÎ MESÛDOIN, VA(!KE1\.
MESODON COMOSUS (TIIIOLI.IÌ>HIO.
(L'I, U. II®, 1.1
:l/cio(2. comosus, TnioiL,, J i i i t . de ¡a Soo. gêolog.,iSSfi, p, 119.
A. Wiignci' a établi le genre iMesodou pour des j)oissons
c l a s s é s ¡irécédennncnt parmi les Gyrodus par le comte de
> l u n s l c r , poissons chez lesquels les dents en i)avés olTrenl la
(1) Voy, /I(!i7ici'c/icssm- ks poissons fussiles, I. Il, 2« p a r i , , p. 2ÜÍÍ.
(2) Voy, Loc. cit., pl. 72, f. 10 ü 17,
p a r t i c u l a r i l é d'être ovales, al longées et légèrement excavées
à leur couronne, Ces poissons ont le corps cour t , le f ront déc
l i v e e t la face en forme de rostre ; leurs nageoires dorsale
e t anale sont grandes et rappi'ochées de la queue ; cjuant à
l e u r caudale, elle est d'apparence homocerque comme ceile
d e s Gyrodus , mai s à bord postérieur subarrondi au lieu d'être
é c h a n c r é .
Des deu\ espèces du genre Mcsodou que M, Thiollicre a
r e c u e i l l i e s à C e r in, la p r emi è r e a été cons idérée par lui comme
n o u v e l l e et cela avec raison, d'a|)rcs ce que m'apprend
M. Zittel. Cette espèce n'a pas encore été retrouvée en
B a v i è r e .
L ' e x e m p l a i r e figuré est incomplet. Il manque de toute la
p a r t i e céphaliquc, les n a g e o i r e s pccloralcs ne s' y voient qu'en
f r a g m e n t s , mais la p lus grande partie du squelette est bien
c o n s e r v é e ; la nageoi r e dorsale est iiilacle, celle de l'anus,
p r e s q u e com])lète et la caudal e très-net tement visible. On rec
o n n a î t bien par l'oxamen de cet t e dernièr e que la disposition
h o m o c e r q u e n ' y e s t q u ' a p p a r e n t c puisque la conformat ion des
d e r n i è r e s a|)opbyses, soit les n c u r a p o p h y s e s , soit ics hémnpo-
[ ) h y s e s , offre un commencement très-apparenl d'inégalité
e n l r c le lobe supér ieur cl l'inférieur. On peut encore signal
e r dans ce poisson la séjiaralion plus grande que d'habitude
d e s moiliés supérieure et inférieure de la nageoire dors
a l e . U s e r a intéressant de retrouver dans d'aut res exemplair
e s celle disposition qui sembl e en rapport avec u n moindre
d e g r é d'ossification des ext rémi tés art iculaires de ces rayons.
D a n s la communi c a t io n qu'il a faite en 1858 à la réunion
t e n u e ¡¡ar la Sociét é géologique à Ncvers, M. Thiollière s'est
b o r n é à ci ter cet t e e spèce c omme nouvelle en lui donnant le
n o m que nous lui conservons. P. GEI\V,
M E S O D O N GIBBOSUS.
(PI- u, ng. 2.)
Cyrodus (/IÎP6,, ML'NST. — ,i;cso(/. g'M., A. WACN., Acad. se. Munich, 1. VI, pl. 3.
fig. 2 . — TiiiOLL,. Bull, de la Soc.gcol.. 18Î58, p. 119.
A p r è s ' a v o i r parlé des Mcsodon dansl a communication qu'il
a faite en 1858 à la Société géologique, M. Thiol l i è r e ajout
a i t :
« C'est là, avec u n petit Gyrodus, tout ce que la famille
d e s Pycnodontes a acqui s dans le gisement de Cerin, dep
u i s 1850; mais, dans une autre partie du Bugey, à Chcnav
e l , près de Jujur icnx, .M. T h i o l l i è r e a recuei l l i , dans l'assise
d u Càom dç Fay, un fragment de mâchoir e inférieure d'une
e s p è c e de Pycnodon qui avai t six rangées de molaires à chaq
u e mandibule. Jusqu' à présent, il n e connaissai t ces espèces
q u e par des débris provenant d'aulres contrées et d'autres
é t a g e s . L'erreur qu' a commise feu lieckel, en affirmant que
l e s P y c n o d o n t e s n'avaient jamais plus de q u a t r e séries de mol
a i r e s de chaque côté, est d'autant phis singul ière qu'il avait
s o u s les yeux et qu'il a fail figurer sous le nom de Cadodns
SaUirnus, un de ccs Pycnodus à six rangs de dents. On ne
c o m p r e n d pas c omme n t le savant iclhyologisl e al lemand a pu
d é d u i r e la formule dentaire représentée sur la planche I,
fig. I cl 2, de son dernier mémoi r e sur les poissons fossiles
d e l'Aulriclie. »
La comparaison de la figure ci-dessus, donnée dans cette
s e c o n d e livraison avec l'exemplaire conservé au musée de
M u n i c h , qui a été figuré par A. Wagner même, et avec la
( I g u r c publiée par cet aut eur , ne laisse a u c u n dout e sur l'idenl
i t é spéci f ique du poisson de Cerin, que M. T h i o l l i c r e a appelé
Mcsodon gibbosus, avcc celui de Kchlheim que possède le
m u s é e de Munich et q u eWa g n e r a décrit sous le m ême nom.
(3) Desiravaiix ont paru tout récemment sur celte quesiion. P.GEtiv.
(•!•) Voy. Loc. cit., L I, tabi. G.