
N° GCLXXX1I. P l . 40. — Médaille.
Sur le tour : WILLEM I KONING DER NEDERLANDEN. Dans
le champ, un e'cusson aux armes de la ville de Venlo, ayant pour supports
deux cavaliers armes de pied en cap, tenant chacun une bannière déployée.
À l’exergue : j . wiener fec.
R evers. DEN XXII JUNY MDCCCXXXIX WERD DE STAD YENLO
ONDER HET WETTIG GEZAG AAN Z. M. DEN KONING DER
NEDERLANDEN TERUGGEBRAGT. — DE XVIII AFD. INF. NAM
DEZE STAD IN BEZIT.
N° CCLXXXIII. P l . 40. — Médaille.
Figure assise sur un rocher, tenant de la main droite un écusson
aux armes de Hollande, de la gauche deux clefs; la tête ceinte d’une
couronne murale. A l’exergue : j . wiener fec.
R evers. Sur le haut, les armes de la ville de Maestricht. En dessous
: MAASTRICHT, GETROUW GEBLEVEN AAN DEN KONING
DER NEDERLANDEN, WERD DEN 1Y OCT : MDCCCXXX, DOOR
DEN IN MAART MDCCCXXXIX, OYERLEDENEN LT GENERAAL
0 PPERBE VELHEBBER BARON DIBBETS IN STAAT VAN BELEG
YERKLAARD. EN DEN I JULY MDCCCXXXIX DOOR DEN LT
GENERAAL OPPERBEYELHEBBER BARON VAN DER CAPELLEN.
UIT DIEN STAAT ONTHEVEN, TERWYL’S KONINGS STAATS*
RAAD BU1TENGEWOON COMMISSARIS JONKHEER GERICKE VAN
HERWYNEN MET HET OPPERSTE BURGERLYK GEZAG BE-
KLEED WAS.
Le roi comprenait la gravité de la situation et la regardait d’un
oeil ferme, bien résolu à ne céder qu’avec honneur. Il avait été disposé à
accepter les 24 articles, alors que l’exécution en était possible ; mais
sept ans de délai avait créé des difficultés presque insolubles. Les deux
provinces, celles du Luxembourg et du Limbourg, que l’on voulait
distraire, s’étaient assimilées et inféodées à la Belgique. Elles avaient
leurs représentants dans les chambres. Cela provenait de ce que la
Hollande s’était opposée pendant sept années à l’exécution du traité.
La résistance du Roi des Belges était commandée. Il tenait à garder
son honneur intact vis-à-vis de la nation.
Il a été pénible pour les parties du Limbourg et du Luxembourg d’avoir
été réduites à se soumettre de nouveau à la Hollande, à l’égard de laquelle
elles s’étaient compromises de toutes manières. Il était naturel que les sympathies
se prononçassent hautement dans les autres provinces belges, et que
l’on y protestât énergiquement contre l’abandon de leurs frères, qui avaient
contribué avec elles à l’accomplissement de la révolution. Ce ne sont pas
seulement les Chambres qui ont protesté, mais les conseils provinciaux et
les conseils communaux, dont celui de Yerviers a donné le premier l’exemple.
Dans sa séance du 19 octobre 1 8 3 6 , la dernière de la session du conseil
provincial du Luxembourg, la proposition suivante a été adoptée par acclamation
:
« Le conseil, fidèle interprête des sentiments de tous les Luxembourgeois,
» proteste contre l’exécution de tout acte qui aurait pour but le morcélle-
» ment du territoire de la province. »
Le cadre de cet ouvrage n’étant pas destiné à rapporter tous les faits qui
se rattachent à la question des 24 articles, je me bornerai à mentionner
entre autres l’important et consciencieux ouvrage qu’a publié Mr Dumortier
à cet égard. Des discours remarquables ont été prononcés dans la Chambre
des représentants contre la séparation. Déjà, en 1831, lorsqu’il s’est agi de
l’acceptation du traité des 18 articles, Mr Jaminé, avocat attaché au barreau
de Tongres et aujourd’hui vice-président du conseil provincial du Limbourg,