exécutée et chantée par les élèves du conservatoire dirigé par Mr Fetis. Les
autorités civiles et militaires et les membres delà chambre des représentants
y assistaient en corps.
Le corps a été déposé à Ste-Gudule, dans le tombeau des ducs de Bra-
bant, où un mausolée avait été disposé à cet effet.
Afin dé faire les travaux d’érection de ce mausolée, le caveau des ducs de
Brabant a été ouvert. Il ne l’avait plus été depuis la mort d’Isabelle. On y a
trouvé plusieurs tombeaux et beaucoup d’inscriptions des anciens ducs de
Brabant, surtout un parfaitement conservé, qui dâte de l’an 1500
environ.
Plusieurs objets en ont été tirés. Un vase en vermeil, haut d’environ 9
pouces et d’une forme assez gracieuse, renfermait le coeur de l’archiduc
Ernest d’Autriche. On l’a trouvé dans une des ouvertures pratiquées dans
les parois du caveau pour recevoir les cercueils, renfermé dans une forte
boete de chêne, parfaitement conservée, qui avait été fermée avec des clous
presque entièrement détruits par la rouille.
Le mausolée de cet archiduc se trouve dans le choeur de Ste-Gudule, à droite
du maître-autel.
Une épée et un bonnet, sortis du caveau, se trouvaient sur le tombeau
de Jean II, duc de Brabant, déposé dans le caveau le 27 septembre 1512.
Cet épée est haute de cinq pieds et demi, dont quinze pouces de poignée
et quatre pieds de lame. Le fourreau, tout en argent doré avec ciselures, est
bien conservé; mais en voulant tirer la lame hors du fourreau, celle-ci s’est
brisée sous la garde. Elle est de l’espèce de celles que les anciens chevaliers
dans les combats ne pouvaient manier qu’à deux mains. Sur la poignée se
trouve sculpté, des deux côtés, le Lion de Brabant, surmonté des clefs de
l’église. La lame a environ deux pouces de large, et un demi pouce d’épaisseur
sous la garde, qui est formée par la figure d’un ange, étalant ses ailes
à environ neuf pouces de chaque côté de l’arme.
L’étoffe du bonnet, qui est très ample, est mangée des vers en plusieurs
endroits. On ne peut plus en distinguer la couleur; mais elle est surchargée
de broderies en perles fines. Sur l’un des côtés du bonnet se trouve notamment
un esprit tout entier en perles fines.
Ces objets ont été religieusement replacés dans le caveau, à l’endroit même
où ils avaient été trouvés.
Mr Gcefs a moulé en plâtre la figure du Prince royal.
Ce malheureux événement, qui a frappé le Roi et la Reine dans leurs plus
chères affections, a répandu la douleur dans le pays.
N° CCVI. P l . 25. — M é d a il l e .
MOLENBEKE SANCTI JOANNIS PROPE BRUXELLAS. Étoile à
cinq branches. Dans le champ, sur un écusson : Saint-Jean debout; à ses
pieds, un mouton couché. S1-Jean tient, de la main droite, une croix à
laquelle est attachée une bannière, et de la gauche une palme.
R evers. LEOPOLDO § REGE. ENGELBERTUS ARCH1EP1SCOPUS
BENEDIXIT. F. DE COPPIN GUBERNATOR POSU1T PR1MUM
LAP1DEM. CONSULE C. DE ROY. XX MAI MDCCCXXX1Y.
La consécration ou la dédicace solennelle de la nouvelle église de Molen-
beek-S^Jean a eu lieu le 25 mai 1856. Ainsi que le fait connaître la
médaille, la première pierre avait été mise le 24 mai 1854. C’est Monseigneur
l’archevêque de Malines qui a fait cette consécration d’après le pontifical
romain. On sait que c’est la plus longue des cérémonies ecclésiastiques.
L’archevêque est arrivé à huit heures du matin, accompagné de Mr le bourgmestre
et d’un nombreux clergé. La cérémonie a immédiatement commencé
et n’a fini que vers onze heures ; alors les fidèles ont été admis dans l’église,
et Mr le chanoine Crokaert a dit la grand’messe.