
R evers. Dans le champ, un tombeau. Sur la partie supérieure : A £ A
Dans le milieu, un pélican. Au-dessous : OBIIT G AND. MDCCCXXXVI
ÆT. LXXVI.
La société, et surtout les malheureux, ont beaucoup perdu par la mort
de Mr le chanoine Triest, arrivée à Gand, le 24 juin.
Ce philantrope est connu par les nombreux soulagements qu’il a procurés
à l’humanité souffrante, et par les établissements de charité qu’il a fondés.
On lui doit l’institut des sourds et muets à Gand.
Ses funérailles ont été célébrées avec beaucoup de solennité, à la cathédrale
de Sl-Bavon. Mgr. l’évêque assistait à cette cérémonie, ainsi qu’un
grand nombre d’ecclesiastiques de tout rang, les vieillards et orphelins de
différents hospices de cette ville, et une multitude innombrable de fidèles.
Sa dépouille mortelle a été transportée du couvent des Soeurs de la
Charité, de Gand, à la paroisse de Lovendeghem, où il avait été curé et où
il avait fondé la première maison de cette pieuse et utile congrégation. Il y
a été enterré, sans aucune pompe, ainsi qu’il en avait témoigné le désir.
Le 29 du mois de juin, M. Triest allait célébrer son jubilé de 50 ans
de prêtrise, déjà tous les préparatifs étaient faits, lorsque la mort est venue
changer cette fête en cérémonie de deuil.
11 a laissé ses biens à ses héritiers légaux, et a placé ses institutions
charitables et religieuses sous la régie de trois personnes désignées dans
son testament.
Il naquit à Bruxelles en 176 0 , entra dans les ordres en 1786 et fut
nommé curé à Ronsse en 1797. On peut, à juste titre, l’appeler le Vincent
de Paule de la Belgique. L’érection d’une école pour les pauvres orphelins
fut son premier titre. En 1803 , il passa à la cure de Lovendeghem. C’est
dans cette localité qu’il entreprit son grand ouvrage. Il réunit dans une
petite maison trois filles pieuses pour instruire les enfants et soigner les
malades. Le nombre en fut bientôt porté à dix. En 1 8 0 5 , il s’installa à