
d’union avec le grand Orient de Belgique par une fête d’installation dans
laquelle les pauvres n’ont pas été oubliés.
Cette médaille a été frappée pour rappeler le souvenir de l’installation de
M. de Stassart en qualité de grand-maître-
N° CCXXIV. Pu. 28.f|§- Médaille.
LËOPOLD PREMIER ROI DES BELGES. Buste à gauche. Le Roi em
uniforme, revêtu du grand cordon de l’ordre de Léopold et de plusieurs décorations.
En dessous : braemt. f .
R e v e r s . Le commerce personnifié sous la figure d’une femme assise, la
tête ceinte d’une-couronne, tenant de la main droite une carte déroulée, sur
laquelle on lit les noms suivants : MALINES, LIEGE, COLOGNE,
ANVERS, GAND, BRUGES, OSTENDE, BRUXELLES ; au bas de la carte :
HAINAUT; de la main gauche, elle lient une corne d’abondance remplie de
fruits. En dessous de la main gauche, un bouclier, sur lequel se trouve le
Lion Belge. Derrière, la locomotive; devant, une colonne. Derrière cette-
colonne : braemt. f . Exergue : SYSTÈME DE CHEMIN DE FER. LOI
DUI“ MAI 1854. En dessous : INAUGURATION 5 MAI 1 835-
N° CCXXV. P l . 28. — Médaille.
Têtes accolées du Roi et de la Reine ; la tête du Roi, ceinte d’une couronne
de laurier, et celle de la Reine d’un diadème. LEOPOLD PREMIER
LOUISE D’ORLEANS. En dessous : borrel. f .
R evers. Une locomotive tirant une diligence dans laquelle se trouvent
plusieurs personnes. Exergue : OUVERTURE DU' CHEMIN DE FER DE.
BRUXELLES A MALINES 5 MAI 1835-
Le 5 mai, à 11 heures du matin, les personnes invitées ont pris
place dans les voitures qui leur étaient réservées. Une immense population,
accourue de toutes parts, couvrait la plaine et la chaussée de Lacken. Un
peu avant midi, Sa Majesté est arrivée à la station pour assister au départ du
convoi; sa présence a été saluée par les acclamations des nombreux
spectateurs.
Le Roi est descendu de voiture et s’est approché des remorqueurs, qu’il
a longtemps examinés ; il a ensuite traverse l’enceinte pour jouir du coup
d’oeil qu’offraient les trois files de voitures chargées de joyeux voyageurs ;
ses traits exprimaient la plus vive satisfaction. Bientôt une salve dartillerie
annonce La Flèche. Cette locomotive remorquant septwaggons pavoises aux
couleurs nationales, et portant les principaux fonctionnaires des différentes
administrations, des officiers supérieurs de l’armee, des magistrats, des
ingénieurs des ponts-ct-chaussées, et un grand nombre de dames parées
d’élégantes toilettes, ouvre la marche et part avec rapidité.
Le Stephenson, remorquant trois chars-à-bancs couverts et quatre
diligences, dans lesquelles sont placés les membres des deux chambres, les
ministres et le corps diplomatique, la suit aussitôt.
L ’Eléphant, remorqueur d’une grande puissance, partie dernier cttraine
après lui seize chars, dont neuf de'core's de bannières aux armes des provinces.
Partout sur le passage de ces rapides voitures se pressait une foule
immense, curieuse de contempler un spectacle si nouveau et si étrange.
L’étonnement et la joie se peignaient sur toutes les figures. Les deux côtés
du rail-way de Bruxelles à Malines étaient couverts de spectateurs qui battaient
des mains et fesaient retentir l’air de leurs acclamations.
Le cortège a mis cinquante minutes à opérer ce premier trajet.
Arrivés à Malines, les voyageurs se sont réunis autour de la colonne
milliairc, dont la base était disposée pour recevoir la médaille d’inauguration,
des pièces de monnaies de 4 0 , 2 0 , 5 , 2 et un francs, de Va et de
franc, de 10 et un centimes, au millésime de 1 8 5 5 , et le proccs-verbal de
la cérémonie.