» sus-c'noncées nous ont, à notre vif regret, fourni l’expériencc que
» quelques fonctionnaires, des officiers de notre maison, et des personnes
» jouissant de preuves particulières de notre faveur, ont, dans leur con-
» duite publique, manifesté une aversion absolue pour les principes
» de notre gouvernement; considérant que, bien qu’il s’en trouve parmi
» eux qui, étant en même temps membres des Etats-Gènêraux,
» conservent comme tels la compétence constitutionnelle et indé-
» pendante de manifester ouvertement leurs sentiments à l’égard
» des projets en délibération, ces sentiments, néanmoins, dès qu’ils
» sont en opposition avec les principes d’un gouvernement que, comme
a fonctionnaires, il convient qu’ils défendent et fassent respecter par
» leurs subordonnés et soutiennent comme particulièrement favorisés, ne
» peuvent nous permettre de continuer à leur confier l’exécution de nos
» ordres, ni à leur laisser des marques particulières de notre faveur ;
» ouï les chefs des départements ministériels, avons trouvé bon et entendu,
» sauf les dispositions ultérieures (verdere voorzieningen), auxquelles
» les considérations ci-dessus pourraient donner lieu de notre part, de
» révoquer, comme nous le faisons par les présentes, les nominations de
» MM. de le Yielleuze, Luyben et Ingenhouz aux emplois de commissaires
» de district ;
« L'office de chambellan est retiré à Mr de la Faille d’Huysse ;
« La pension dont jouissait Mr le baron de Stassart est révoquée ;
« Mr De Bousies, major de la maréchaussée, est mis à la retraite. »
11 est bon d’observer que quatre de ces députés étaient connus pour les
hommes les plus pacifiques de la chambre. Ils ne faisaient point habituellement
partie de l’opposition ; ils n’avaient pas dit un mot dans la discussion
des budgets; ils rompaient rarement le silence; ils s’étaient contentés de
voter avec la presque totalité de leurs collègues du midi (*).
(*) Voir ce que dit à l’égard des députés l’article du Courrier des Pays-Bas,
du 25 décembre 1829 , où la presse rend hommage aux députés méridionaux.
La pension dont jouissait M' de Stassart, à titre de services rendus,
lui ayant été ravie, le pays l’en récompensa en fesant frapper cette médaille
en son honneur.
N° V . P l . l re. — Médaille.
DE POTTER. Tête de Mr de Potter. Dessous : veyrat. f . Dans le
champ, à droite, un rouleau de papier sur lequel on lit : UNION.
R evers. NÉ A BRUGES EN 1786. Dans une couronne de chêne :
LIBERTÉ, PATRIE. Sous la couronne : 1830.
N° VI. P l. l r\ — Médaille.
A v er s. Semblable à celui de la médaille précédente.
R evers. NÉ A BRUGES EN 1786. Dans le champ : 1830. En bas :
trois étoiles.
Le 31 janvier 1 8 3 0 , on publia, dans 17 journaux à la fois, un projet
de souscription, rédigé a Liege, dont le 1er article portait : « Il sera
» ouvert dans toute l’étendue du royaume, une souscription nationale,
» dont les produits seront consacrés à indemniser les membres de la seconde
» chambre des États-Généraux, actuellement en exercice, de la perte des
» traitements ou pensions dont ils seraient privés à cause de leur résistance
» consciencieuse à l’action illégale du pouvoir. »
Le 1er février suivant, Mr de Potter, s’emparant de cette idée, et la
généralisant, fit annoncer dans le Courrier des Pays-Bas un projet de
confédération patriotique et de souscription nationale, dont voici les