
Le palais de l'industrie n’a pas c'te' inauguré et aucune solennité n’a
accompagné la pose de la première pierre de cet édifice; seulement, le
15 juillet, jour fixé, par disposition royale du 50 juin 1 8 5 0 , pour l’ouverture
de l’exposition des produits de l’industrie nationale, Mr le ministre
du Walerstaat, de l’industrie et des colonies, Mr le gouverneur de la
province, la députation des États, le collège de la régence, la chambre
de commerce et la commission chargée de la direction de l’exposition
ont visité les salons a midi ; il a ensuite été dressé procès-verbal de la
cérémonie et le public y a été admis immédiatement après.
Le Eoi, accompagné du prince Frédéric, a visité les salons le '10 août.
S. M. a été reçue par Mr le ministre du Waterstaat et par la commission
directrice. Cette visite royale dura depuis 8 heures du matin jusqu’à
deux heures et demie de l’après-midi.
Les événements du mois d’août ont empêché l’entière distribution de
cette médaille, qui est rare.
Il y avait 1045 exposants, ainsi répartis par province : Anvers 65 ;
Brabant 575; Flandre occidentale 9 5 ; Flandre orientale 149; Hainaut
65; Lie'ge 59; Limbourg 2 0 ; Luxembourg 18. Total 862. Les 185
restants appartenaient aux provinces septentrionales. Les produits des
colonies, qui étaient assez nombreux, ne font pas partie de ce compte.
N“ IX. P l . 2. — Médaille.
MUETTE DE PORTIC1. Façade du théâtre, place de la Monnaie.
A l’exergue : BRUXELLES XXV AOUT MDCCCXXX.
R evers. COURAGE ET FORCE. Un lion debout protégeant le drapeau
tricolore planté sur une bâse qui porte ce mot : INDÉPENDANCE, et surmonté
du bonnet de la liberté. A l’exergue : RÉVOLUTION BELGE 1850.
Gravée par Mr borel.
N° X. P l . 2. — Médaille.
L’UNION FAIT LA FORCE. Un lion en fureur brisant des chaînes
attachées à un globe. Exergue : E. VERBOECKHOVEN. IN1, veyrat
fect .
R evers. Dans une couronne de chêne : RÉVOLUTION DE LA BELGIQUE.
25 AOUT 1850. Au bas : une étoile,
N° XI. P l . 2. — Médaille.
l a BELGIQUE INDÉPENDANTE SALUE LE SOLEIL DE LA
LIBERTÉ. Le lever du soleil. Exergue : Un petit lion debout entre les
mots : VEYRA.T FECIT.
Les griefs, le pétitionnement, le message royal, les destitutions, la
condamnation de Mr de Potter, le feu roulant de la presse, avaient bien
changé la disposition des esprits en Belgique. La révolution qui s’opéra en
France y mit tout en combustion. Certes, si les ordonnances de juillet
n’avaient pas détrôné Charles X, Guillaume I aurait continué à régner
momentanément sur la Belgique, non sans opposition intérieure, mais
les causes d’une révolution n’en auraient pas moins existé.
On avait fait à Bruxelles de grands préparatifs pour célébrer l’anniversaire
de la naissance du roi Guillaume. Un feu d’artifice, dont les apprêts avaient
coûté au-délà de 7000 florins, devait être tiré à jour fixe près de la porte
de Namur. Les murmures qu’excitaient ces dépenses ruineuses de la part
d’une ville qui avait maintenu le droit de mouture, les menaces proferces