Passons maintenant à l’examen de la riche série
des monnaies d’Arnould.
Les types nous viennent en aide pour les répartir
en deux catégories : celles frappées avant l ’an 1436,
et celles émises après cette année. Sur les premières,
l’influence des villes ne se fait pas ou peu
sentir. Quelques-unes n’en portent aucune trace,
tandis que d’autres nous montrent les initiales de
leurs noms. Cette dernière circonstance n’est pas
une preuve absolue, puisque nous avons déjà rencontré
ces mêmes lettres sur bien des monnaies
de Guillaume I.
Nous croyons, à cause de ce motif, que les
numéros de Van der Chys, pl. IX, 1 et 2, pl. X,
3, 4, 5, 6, 12, x3, 14, i 5, pl. XI, 18, 19, 20, 21, 22,
pl. XXIX, 7, 8, g, et pl. XXX, 7, appartiennent
tous à la première période de ce règne, les numéros
1, 2, 18, 20, 21, 22, pl. XXIX, 8, et pl. XXX,
7, étant dépourvus de toute indication des
quatre villes. L ’alliance conclue entre Arnould et
Philippe-le-Bon, en 1432, nous paraît avoir exercé
quelque influence sur les monnaies de notre duc, /
qui se sera empressé d’émettre le cavalier et lé
demi cavalier, nos 1 et 2. Ces pièces sont des
copies serviles des monnaies semblables que Philippe
avait ordonné de frapper en 1433. Sur le
n° 3, l ’écusson de Gueldre est entouré des armes
d’Arnhem, de Zutphen, du Palatinat et de
Gueldre, armes qui se trouvent également sur le
florin d’or de Renaud IV, Van der Chijs, pl. VIII,