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de Saint-Pol, ses contemporains, et, de plus, il
existe de lui un 2/3 de gros au même type, frappé
comme duc de Gueldre.
Or, si Renaud, étant devenu comte et duc, a
copié les monnaies du comte de Flandre qu’on
regarde généralement comme l’inventeur de ce
type, pourquoi n’aurait-il pas agi de même pendant
la captivité de son père en imitant d’autres
espèces de ses contemporains et surtout le gros au
lion, si commun à cette époque? Il nous semble
qu’on peut y voir une nouvelle preuve de l ’influence
flamande, bien naturelle, puisque sa mère
était une princesse de Flandre et qu’elle s ’entendait
parfaitement avec son fils, ce que prouvent bien
des actes qu’elle a scellés avec lui.
On ne connaissait de lui que ce 2/3 de gros et le
quart de gros (pl. XXX, n°. i) avec le titre de
comte. Nous sommes donc bien heureux de pouvoir
y ajouter un autre 2/3 de gros qui, quoique
du même type, offre une variété assez notable et
qu’on trouvera sous le numéro 41*. Cette pièce est
une copie servile de celle de Louis de Crécy. Il reste
toutefois peu probable qu’il n’ait pas fait frapper
d’autres espèces pendant les treize ans qu’il gouverna
la Gueldre en qualité de comte, vu que les
autres monnaies qui lui ont été attribuées par
M. Van der Chijs, et qui sont beaucoup plus nombreuses,
appartiennent toutes à l ’époque ducale
de son règne, laquelle ne dura que quatre ans. Il
nous semble néanmoins qu’il faut en restreindre un