d’émettre des sous d'un nouveau modèle ; un
exemplaire en est, en effet, joint à la lettre. S. Van
Batenborch est encore autorisé par cette ordonnance
a frapper des double sous comme ceux qui
avaient été faits par N. Nyber, ce qui veut dire
« du même modèle ». Ces pièces, qu’on trouve
dans presque toutes les collections et qui portent
toutes le millésime i 5oi, nous prouvent qu’il a
largement profité de cette autorisation. Nous n’aurions
donc pas à nous en occuper, s ’il ne s’y trouvait
une variété assez intéressante à signaler.
Cette variété, qu’on trouvera décrite sous le
n° 407 et dont nous ne connaissons que deux
exemplaires, nous montre les armes de Gueldre
accostées de deux fleurs de lis et le heaume de
Juliers, également surmonté d’une fleur de lis. La
lettre du 8 mai 1492 (Van d e r Chijs, p. 2g3) nous
apprend que le duc autorisa la ville de Ruremonde
à frapper des monnaies d’argent dont les plus fortes
vaudraient un braspenning, et cela, lorsque le
bourgmestre, les èchevins et le conseil municipal
le jugeraient convenable. Ces monnaies devaient
être frappées, soit aux armes du duc, soit à celles de
la ville. Il est vrai que cette lettre ne dit pas que ces
monnaies devaient être marquées de quelque indice
particulier afin de les distinguer des mêmes
espèces frappées à la monnaie ducale, mais nous
verrons plus loin, lorsque cette ville reçut plus
tard une nouvelle autorisation semblable, qu’il y
est dit bien expressément qu’il devait se trouver,