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pièces ont été frappées à Zalt-Bommel où la monnaie
doit avoir été établie, comme nous l ’avons
indiqué dans cette revue, année 1874, p. 282. Nous
avons négligé alors d’attirer l ’attention sur la
lettre B qui se trouve au centre de la croix du
demi-noble ou schuytken (Revue belge, 1861, pl. X V ,
n° 5). Cette lettre peut être hardiment considérée
comme la marque monétaire de cet atelier, parce
qu’on la retrouve également sur les monnaies de
la même année que nous classons à la troisième
période de ce règne (1488 à 1489) sont
double sol et le sol, van der Chijs, pl. XIV, nos 1
et 2. Ces deux pièces sont bien les Bommelaars et
les d em i -Bommelaars qu’on trouve cites dans les
évaluations (1), et leur nom nous donne la preuve
certaine qu’elles ont été frappées à Bommel, où
la monnaie devait, par conséquent, se trouver.
L a comparaison de ces pièces avec les mêmes
espèces de Franeker (2), que le magistrat de la
ville d’Utrecht déclara être d’une bien moindre
valeur que les Bommelaars.(van der Chijs, l. c.),
nous fournit une nouvelle preuve de leur identité
avec les monnaies en question.
L ’existence de l ’atelier monétaire de Bommel
nous est, en outre, encore démontrée par les
monnaies municipales de cette ville, attribuées
11) P -O. v a n d e r C h i js , De munten der bisschoppen van de Heer-
lijkheid.en de stad Utrecht, pp. 36i etsuiv.
(2) P.-O. v a n d e r C h i j s , De munten van Friesland, Groningen en
Drenthe, pl. VI, n° 7.