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nine candicantibnSj Polytrichum atphnim vitam degit. Rupes pràeruptas et lo ca
petrofa, praefertim quaead feptentrionem fpectant, Webera pyriformis {B)Grimmiae
fpecies omnes, Hypnum fa xa tile (Hy^pnum 4 2 D ill.) veftiunt, aridamque eorum
fuperfícem, ftratis fericeis exhilarant. A d faxa madida Bartramià pomiformis (B)
Hypnum
du nord ou I’athmosphere plus chargée de vapeurs, que dans ceux du midi eft aufii
plus favorable au développement des mouffes, Tesfpece qu’on appelle Bry rural
(Bryum rurale L) croit en fi grande quantité fur les toits couverts de paille, qu’elle
les affermit contre le poids de neiges, et la violence des ouragans, et empeche î’bu-
midlté de l’air qu’elle pompe de pénétrer jusqu’au chaume. (Voyez Linnée FL Suec»
n. 900.) En un mot,, fous les corps dont le furface inégalé et Taboteufe admet de petites
cavités: qui fe rempîiffent infenfiblement de la terre, que les eaux y gcharrient et
que les vents y dépofent, peuvent fervir de berceau à quelque efpece de niouffe,
pourvu qu’ils ne fpient jamais fans une certaine humidité, qui empêche l’ébouleraen»
ou la diffipation des parties t.erreufes d’où ces végétaux tirent leur nourriture.“
„Q u ’en hyver dans des jours de pluie ou débrouillards, on prenne au hafard
une motte de terre dans la campagne, on la trouver, a presque à coup fùr garnie de
mouÎTes dont quelques efpeces il eft vrai telles que I.e Phascum muticun, le Gymno-
ftomum quatum etc. font fi petites, que fans l’aide d’une bonne loupe.'on ne peut en
faifir la forme et les proportions. On les compte par millier dans l’espace qu’occuperait
une plante ordinaire, ou même le plus petit gramen. Je crois donc qu’on peut
dire fans exagération, que cette feule famille de plantes eft plus riche en individus
que toutes les autres reunies. I l - y - à plus; il eft très probable, que ce font les mous-
fes, qui par leur décompofition ont formé presque partout la bafe de la terre végétale;
du moins eft-il fùr, que lorsque les marais commencent àfe deffecher leur, fond
fe tapiffe d’une mouffe compacte extrêmement friable et dont Jes debris accumulés
affermiffent peu â peu le terrein, l ’exhauffent et le rendent propre à la; culture. _
• Ainfi ces plantes que nous foulons aux pieds avec indifference et dont nous
écrafons des milliers presque à chaque pas que nous faîfons dans la campagne, ces
plantes, qu’on a longtemps regardées comme des productions inutiles et comme une
espece dehors d’oeuvre dans la chaîne des êtres, font la bafe du fol dont nous
tirons notre fubiiftance, au défaut d’autres plantes fourniffent pendant l’hiver à l’air
atmosphérique l ’oxygene qui le rend refpirablé, réalifent aux yeux de Botanifte
l ’heureufe chimere d’un printemps perpétuel, et couvrent d’un foule de végétaux
des lieux que la nature femblait avoir condamnés à une éternelle fteriüté.’*
J o u r n a l d ê G e n eu e 1 7 9 1 . n. 11. p . 4 2 .
Hypnum arbuseula (H alopecurumj, etc. vulgo habitant, Hedwigia fimbriata graniti
molibus auulfis adnasci amat. Colles cretacei faxaque calcarea aliis grata.
Muscorum vmbroforum, FiJJîdens puluinatus ( fi) , Grimmia apocarpa (B), Mnium
caefpititîum (B) partem planam fuperiorem caefpitulis nunc fubrotundes, nunc
irregularibus amieiunt, dum Tortula muralis (B) latera obducit, Gymnoftomum
truncatulum (B), Barbula vnguiculata etc. e rimis fiffurisque emicant, et Hypnum
murale terrae propius iis adrepit. Orthotrichi anomali (Bryum ftriatum V .) fax»
calcarea planiuscula propria fedes. A d lapides Hypna non pauca ferpunt. In tectis
ftramineis Barbula ruralis (B) et Dicranum. cirrhatum (B) lubentiffime hofpitantur.
Muri arg illo fi, glareofa, ruderata, Phascis plerisque grata. Splachna quaedam»
fi priscorum botanicorum teftimonio fides habeatur, in vaccino ftercore nasci
amant. Locis ar id is , ruderofis, deuftis, praefertim carbonariorum areìs Kocl-
reutera hygrometrica delectatur; quin et coemeteriorum tumuli imo humana crania
offaque nonnullis foedum domicilium praebent, A ru a , ag ros, verfuras, culta,
olerácea quamuis muscis minus amata, Barbulae quaedam tamen Phascaque oon*
nulla fréquentant. Gla reo fa, afpera, ventis proceJIisque verberata Polytrichâ plera*
q u e , Dicranum purpureum (M ), Hypnum luteseens, fíbi in gratiffimam fedem vindicant.
In camporum fyluarumque arenofìs Trichoftoma plurima viuunt. In mon-
tium fabulofis, tamen et udiusculis Bryum tortuofum inuenitur. A t plurimam
muscorum cohortem, Hypna, Leskias, Neckeras, Fiffidentes etc. faepium vicinia,
pomaria, fruticeta, lu c í, nemora, fylua e, fub vmbris fuis educant. A lii humi
ferpentes denfarum fyluarum terram aridam et fabuiofam, quae foJi.s radiis inacceffa
non alias ftirpes quam parafiticas nonnullas ferre valet, veftiunt. A lii arborum truncos
tapetibus fericeis aut inftar comae eleganter dependentibus ftratis ornant; aut
caudice.s proftratos tignaque putrefcentia amoeno virore pingunt et damna aetatis
ce lant; aut denudatis radicibus irrepentes illas a frigore tutantur. Hi faxa obuia
lapidesque obducunt. Illi viarum cauarum órbitas derelictarúmque aggeres húmidos
occupant. Equidem prata foecunda et purioribus aquis irrigata v ix muscos
générant; quae autem fterilia fu n tv e l aquis pluuialibus ftagnantibus vda,iis fcatent.
Paludofa inprimis Hypnum cufpidatmn denfis agminibus occupât. Pascua etiam
vel montana vel campeftria plurimis muscorum fpeciebus grata. Vda torfacea
Splachnorum propria fedes. Ericeta paludofa Hypnum ftramineum, Phascum
nitidam et v ix alibi reperiunda proferunt. In vliginofis Meefia vtraque vitam degit.
Paludes autem profundiores el ftagna maximam muscorum cateruam alunt, inter
quos Sphagna primum obtincnt locum; tractus ingentesjnec raro plurium millia*
rium fpatio caefpitibus fuis obducentia. In fcaturiginofis, locis inter caeteros muscos
Tom. I. I Mnium