
diutius continiiatus,qualem im plantis nonnullis ex: gr. in Berberidis vulgaris fila-
nientis antherarum polline ad explollonem maturo deprehendimus, hucusque quod
fciam
cependant une particularité, que je ne dois pas omettre. On oonnait ces oeillets qui
en portent nn autre à leur centre; ces rofes dont les pîftils reunis et prolongés font
etargés d’une touife de feuilles. Eh bien! je vis quelque chofe d’affez femblahle
dans une branche de mon Eryfimum officinale. Les fleurs étaient dans leur état naturel;
toutes les parties effentielles avaient confervé leur forme et leurs dimenfioiis,
à l’exception du piftil, qui prolongé bien au delà de fa grandeur ordinaire, était fur*
Biontc de trois on quatre fleurs auffi complettes q’nelles peuvent l’étre. Dans quelques
individus au lieu de ces fleurs, on voyait ou de petites feuilles, ou de fleurs in-
completies et dont à l'aide d e là meilleure Isupe Toeil pouvait à peine faifir et déterminer
les proportions. Quelque fois au lieu de quatre folioles de calyce n’en
avait que deux, et les deux autres étaient repréfentés par de petits pedúnculos
chargés de fleurs, plus Ou moins développées; mais cette derniere altération, étaic
la plus rare de toutes.“ ,
„V o ilà un expofé auffi clair et aufl’i fuccînct, que j’ai pu le faire de ce fingulier
phénomène. J’ai pour garant de la vérité de ces obferuatîons un de favams (Mon-
iieur Senebîer) qui a le plus étudié l’organifation végétale et le plus reculé les bornes
de nos connaiffances dans cette partie. 11 a vu quelques échantillons de celte efpe-
ce où Valteration était le plus fenrible; il a partagé ma furprife, et m'a encouragé
à fvivre ces obfervations fur des individus laiffés dans leur fol natal. C’eft auffi
ce que j’ai fait jusqù’à l’époque où les gelées de Noveiîibre font venues détruire cette
plante annuelle. Le refiiltat de ces obfervations eft, que les individus où la nature
0 fvivi ne marche fi extraordinaire, font bien plus vivaces, bien moins fournis â
Làction des premiers froids que ceux où l ’on ne trouve aucune altération pareille.
Ceci vient â l’appui de ce que dit Linnée dans une de fes differtations fur le fexe
des plantes, Ceft que la dureé des piftüs, qui n’ont point été expofés à la poufiîere
des étamines, furpaffe de beaucoup celles des piftils, qui en ont été fécondés, comme
il l’avait lui même remarqué dans le chanvre. C’eft par la même raifon, que
les fleurs doubles où les organes de la reproduction font oblitérés, fe fannent beaucoup
moins vite que celles qui font firaples.“
fciam in p arte'nuîîa muscorum obferuata fuit. Gmelinus, in foliis capfuîifque
Hypni nitcthuliy Leskiae feHccae{H.] inftitutis, nulium irritabilitatis vestigium in
Tor-
,.Ii me refce à communiquer au public quelques uns des apperçiTS, auxquels
m’a conduit cette obfervation, et que jefoutnets à l’examen des phyfiologiftes.“
„11 me femble avant tout, que ce phénomène eft très différent de celui, que
préfentent les plantes appelleés vivipares par les botaniftes, parceque dans ces plantes
là chaque individu eft réellement vivipare, au lieu que la notre ne l’eft qu accidentellement,
et qu’à côté d’une branche garnie de ces fleurs fingulieres, on en trouve
d’autres, où l'on ne voit rien que de naturel. Je ne le range pas non plus tout a
fait parmi ces jeux de la nature appelles fleurs prolifères, et occalionnés par les engrais,
la nature du fo l, la piqûre d’un infecte et d’autres accidents, parce que Von
remarque une gradation parfaite dans la métamprphofe dont j’ai rendu compte, ec
que la nature, en paffant par toutes les nuaiices intermédiaires entre la Heur ovipare
et la fleur vivipare, annonce une marche régulière, qui exclut toute ideé de mon-
ftruofité, ou même de jeu. Je regarde donc ce phénomène comme la fvite naturelle
de quelque loi de la reproduction des végétaux, qui nous eft encore inconnue, et
que la nature ne fvit que lorsqu’elle y eft déterminée par des circonftances parti
culiefes.“
„Sans vouloir chercher quelle eft cette loi et quelles ront les occafions où elle
entre en activité, je remarquerai en outre, que Von trouve dans ce fait la confirmation
de cet axiome de Linnée {Fkilof. Bot, p- 125.) c’eft çwe le calyce et les étamines
font moins fujets aux altération produites par des circonftances particulières (jue les piftils.
En effet le calyce et les etamines dans toutes les fleurs de mon Eryftmum, que j’ai-
obfervées, n’étaient altérés que dans leurs dimenfions, au lieu que les piftils Vêlaient
à la fois dans leur grandeur, leur couleur et leur forme. Tout le monde favaît
que les etamines fe changent en pétales, et que c'éft à cette inétamorphofe, que les
fleurs dubles doivent leur exîftence et leur beauté; mais on ignorait, que les petales
puiffent devenir de véritables feuilles, parfaitement femldables à celles de la tige et
même aux radicales. On avait des exemples de piftil furmonté d’une feconde fleur
eu d’une touffe de feuilles, mais on ne favait pas, que dans les plantes ccii.nie la
notre, où il eft lui même la capfule les panneaux de la filique pouvaient fe changer
en feuilles et fervir comme ,de cotylédons à la x^etite, plante renfermeé dans leur
aiffelle.“
„Une