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Tortulae muralis (B) eis deprehendere potuit vid. Gmel. D iff.de h r ita b . Non eos illa
prorfus carere tamen inde colligere velim, quandoquidem eiuscemodi obferuationes, in
„Une autre confêquence, que je tirerai de ce fait, c'èfl que la nature toujour
féconde en expédients et proportionnant toujours fes reffources à fes befoins ne f af-
fujettit point à donner conftamment aux organes de la reproduction des végétaux
la même forme et les mêmes fonctions, mais quelle en fait au hefoin des étamines,
dos pétales, des feuilles, et même des rameaux. Cette propriété de la force végétale
eft fans doute fort extraordinaire; cependant vne foule d’obferuations l’établiffcut
fvWant moi, d’une maniéré inconteftable.“
„Mais quelles peuvent être les caufes qui ont forcé la nature à quitter fa marcha
ordinaire, pour en fvivre une autre en apparence fibifarre? Comme le phénomène
dont j'ai rendu compte, fuppofe néceffairement une furahondance et une altération
des fucs nourriciers, peut - être même un engorgement dans les parties deftinées aux
féçrétions, on peut l’expliquer par la nature du fol, qui dans cet endroit eft extrê-
ment »ras , et dont l’humidité ordinaire avait été fort augmenteés par les pluies
ahondantqs des premiers jours de Septembre. Ce qui me porte à l’attribuer à l’influence
du terrein, c’e ft qui ayant obfervé la même plante dans des lieux plus fecs,
je ny al découvert aucune trace d'une pareille altération.“
„Je laiffe maintenant à ceux, qui ont étudié avec foin l'économie végétale, à décider
jusipfä quel point les ohfervations que je viens de mettre fous leurs yeux, fa-
vorifent ou combattent le fyfteme de la préexiftance des germes. Faut - il croire
que ces petites branches renfermées dans le piftil, comme dans un berceau doivent
leur naiffance à un développement prématuré de la graine deja logée dans la fillque,
avant qu’elle eût fuhi cette atonnante altération, ou que les molécules organiques
qui devaient former la plante en miniature, en fe réunifiant fous les enveinppes de la
graine, fe trouvant en trop grande abondance et perdant cet équilibré neoeffaire à
la formation de l’embryon ont produit par une réunion fortuite une tige, des branches,
des fleurs et des feuilles, avant le temps marqué par la nature pour leur deve-
loppeinent.“
,,En fin n’eft il pas probable, que les vaîffeaux, qui penetrant dans le calyce,
les petales, les etamineSj et les piftilles et y tjiarrient les Tues nourriciers, font de
la même nature, que ceux, que l’on remarque dans les feuilles, et tirent comme eux
leur
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p a rdus nec forte commoda tempestate inftitutae funt. Quin et nonnullae eorum
partes fenfibilitate quadam exquifitâ, ab irritabilitate forfitan non multum diuerfâ,
praeditae funt. Sic vt jam fupra vidimus, peristomatîs denticuli minimis in aeris
temperie vicibus-afficiuntur, aura ficciore con trad i et exteriora patentes, ingru-
ente vero rurfus humiditate Cefe exporrigentes et ad thecae aperturam obturandam
conniiientes. Nec tantum fenfibilitate illâ fruuntur hae machinulae quamdiu cum
capfulâ cohaerent, fed periftomate auulfae vel abciffae vel illam etiam diu retinent.
Immo motus ille non folum ab humiditate praefente vel abfente oriri videtur, fed
et mechanismum quemdam fummopere artificio fum, aut aliquod elaterum genus,
iis , guibus musei hepatici gaudent, Cimile, fupponit. A t haec omnia adhuc obferua»
tîonum defectu, in his minutulis plantis aegre inftituendarum, caliginofâ nocte pre»
muntur.
Quod ad cHemicas muscorum propnetates attinet, nullum dubium eft, quîn 3-
omnium aliarum plantarum inftar, folis radiis ictî, aerem oxygeneum emittant,
E T A-T B s que aeris falybritatem hyemali tempore promoueant. Hic tamen obferuandum,
muscos aut aerem oxygeneum non tanta copia parere, aut eius abundantià minus
grauiter affici quam caeteras ftirpes, aut tandem non folis lumine indigere ad
oxygenem exfpirandum, fed fola hydrogenis praefentia et actione ab iis liberari,
^uod cum Senebieri et Ingenhousii theoria confentit, quamuis Ghemicis Gallicis, imprimis
leur origine des vaiffeaux en fpiraîe de la tige. Comment par exemple, des pétales
pourraient ils fe changer eri véritables feuilles s’ils auaient des valffaux particuliers,
d’une-Itructure différente de ceux, qui forment le tiffu des feuilles? Des effets
femblables ne doivent ils pas faire prefumer, que les caufes le font auffi, et l ’opinion
de Hedwig, qui attribue à tous les vaiffeaux conducteurs de fucs nourriciers
une orîgi»e commune et une ftructure vniforrne ne tire - t - elle pas des faits que nous
venons de rapporter vne grande probabilité en la faveur? “
Du refte la folutîon de ces queftions abftraites eft fort au deffus de ma portée,
et' je l’abandonne à la fagacité de ces fanants phyfiologîftes, dont les obferuations
déliçates nous dévoileront quelque jour tous les myfteres de l’organifation végétale.
lournal de Gencve 1791« n, 4.
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