
l’an 1418, un éciit,pour prouver que les communautés
religieufes qui vivent & mettent leurs biens
en commun fans avoir fait de voeux monaftiques ,
font illégitimes & criminelles. Le 'célèbre G er fon,
chargé par le concile de Confiance d’examiner
cet écrit, lui rendit le témoignage qu il l’avoit
trouve eitravagant: Grabon fut obligé de fe retracer.
ZUYLICHEM. ( Conftamin Huyghens , fei-
-gneur de ) ( H iß . l it t. mod. ) Voye ^ l’acide Hu y ghens.
C’eft le père du célèbre mathématicien
Chrétien Huyghens, de l’académie des fciences.
Zuylichem mourut en 1686.
ZUZZERI, Ç Jean - Luc ) ( H iß . l i t t . mod. )
jéfuite de ' Rome , célébré antiquaire, mort en
1747 » à la fleur de fon âge. On a de lui deux
diflfertatfons en italien, l’une fur une médaillé d’At-
tale Phi'adelphe , l’autre fur une médaille d’Annia
Fauftina , femme d’Elagabale ou Heliogabale..
ZWAENS ou SWAENS, ( Arnoul ) en latin
Arn o ld u s olorinus ou Cycn&us , ( H iß . Litt. mod. )
étoit un hollandois favant & zélé catholique, qui
à ce titre éprouva plus d’une perfécution. Il étoit
né dans un village du Brabant HoLando s , près
de Bois-le Duc ; il fut doyen & pafieur de Ger-
truydenberg ; il fonda "un hôpital à ôofterwick ,
& fit dans le Brabant plufieurs autres fondations
utiles. Il avoit, dit on, beaucoup.de talent pour
înftraire les ignorans, & leur rendre intelligibles
des chofes meme au-.deflus de leur portée ordinaire.
11 a écrit & en latin & en flamand. Ses
ouvrages flamands font :
D o f tr in e consolante contre les fcru p u les & la pu-
f il la n im i tè , titre qui peut annoncer un ouvrage
utile. Dèm o n firatio n de la f o i chrétienne & v é r i ta
b le . E x p lic a tio n de la cène & de la pajfton du
fa u v e u r .
Ses ouvrages latins ont pour titres : Thefaurus
f a lu t a r i s fap ïen tia .. E x p lic a tio mijfs & c an o n :s . De
a r te conçiofiandi. S a lu ta re s doElrins. , ac p h rafe s
rrtentem Unguamque o rn an te s . Sum ma v irtu tum &
v i tio rum .
Ce pieux eccléfiaftique écrivoit dans le dix-
feptième fiècle , vers les commencemens, c’eft-à-
dire y depuis 1610 jufqu’en i 6zz. "
ZWEINITZ , ( David de ) ( H i ß . l i t t . mod. )
étoit né au château de fes pères , nommé Seferf-
do4-f en Siléfîe ; il fut attaché aux ducs de Li-
gnitz. Lignitz eft une ville d’Allemagne, dans la
Siléfie, qui appartenoit autrefois à des du'cs héréditaires
ét fouverains, lefquels port oient le nom de
cette ville 8c y pofledoient un beau château. Cette
fouveraineté n’exifle plus que confondue dans une
plus grande qui l’abforbe. Le dernier due de Lignitz
étant mort en 1675 , fans laifler d’héritiers,
ce duché eft revenu au roi de Bohème , e’elt.-à-
dire , à l’empereur,, qui étdit alors Léopold I.
Z w e in i tç fut négociateur & général au fervice de
ces ducs. En 1617 , il étoit plénipotentiaire à la
diète de Breflau ; il alla enfuite eu ambaflade auprès
du roi de Pologne & des eiedeurs de Brandebourg.
La ruine de fa teire de Scferfdorf, - &
l’état de défolation où fut, pendant quelque tems ,
la Siléfie, l’obligèrent de chercher un afyle en
Pologne & en Pruffe jufqu’en 1650 , que les ducs
de Lignitz, plus tranquilles dans leur état, le rappelèrent
dans leur confeil. En 1651 il fut fait
juge de Ia-eour; à la mort du duc Georges Rodolphe
il eut l’adminiftration des duchés de Lignitz & de
Wolaw , jufqu’à ce que les trois princes, freres du
duc mort, euifent fait leurs partages. En 1654 ,
le duc Louis, qui eut Lignitz dans fon lot y lui
afliira tous les titres & tous les emplois qui lui
avoient été conférés par fes prédéceffeurs ; & en
1657 il y ajouta la dignité de capitaine général
du duché. Ses occupations ne l’empêchèrent pas de
compofer divers ouvrages, tant en latin qu’en allemand.
Ses foliloques fur l’examen de confoience
font en latin, tous les autres font en allemand. Ces
autres font : Le boucher contre la mélancolie. Des
cantiques fpirituels ; des prières tirées des pfeaümcs
de David. Cent méditations évangéliques fur la
mort, qui ne font pas apparemment le bouclier
contre la mèlanclie j un abrégé de la bible, ou il
donne toujours en quatre vers le fommaire hifto*?
rique de chaque chapitre. Mort le 27 mars 1667.
ZWICKER , (Daniel) (H i f i . l it . mod.') foci-
nien ou arminien, ou l’un ou l’autrefoit à-la-
fois , foit fucceflivement j mais ce qu’on ne peut
trop eAimer, dodeur tolérant, ame douce & indulgente}
il employa tous fes foins, il confuma
tous fes efforts à concilier, à réunir toutes les fedes
chrétiennes. Le point de réunion qu’il leur pro-
pofoit, étoit laraifon, l'écriture fainte & la tradition
; mais les différens partis ne s’accordent ni
fur l’ufage de la rai fon , ni fur l’intelligence de l’écriture
fainte, ni fur l’autorité de la tradition, 8c.
c’efl comme fi l’on difoit : p renez p o u r règle ici les
objets même f u r lefquels vous difpute£. Aufïi Zwicker.
ne fux-il point écouté & perdit-ïl toures Ces peines*
mais il ne fe rebuta jamais, & s’il ne réuflit pas, il
fe crut toujours bien sûr d’avoir raifon, & on a toujours
râifôîj en effet-de porter les hommes à la-
concorde & à la paix. Zw ic k e r propofa fon fyflême
de réunion dans un ouvrage qu’il publia, en r65 8
fous ce titre : I renicon Irenicorum. Ce livre produmt
en effet une réunion, ce fut celle.de toutes les fedes
proteflantes contre le théologien, tolérant qui leur
propofoit de fe réunir , comme- il efl arrivé plus,
d’une fois que des ennemis bien déterminés à fe*
battre &à s’entretuer, ont commencé par tuer le
médiateur qui s’obftinoit à vouloir les foparer;
divers théologiens, - tels que Coménius, Hoor--
nebeck, &c» écrivirent côntire fon fyflême. Ii: répliqua
par un fécond ouvrage publie en 166,1 fous
ect autre titre : lrenicomafti& v ic ia s ét c o n f f îé îu s ,
contre lequel on écrivit encore ; il compofo éneore
fur la même matière un autre • ouvrage, par lequel
il fe flattoit de réduire entièrement fes ennemis au
filence; aufliTintitula-t-il : IrecpnimàliiA viélus &
confitïBus imo obmutefceits, & foit qU on 's'ennuyât
de cette contefbtion y foit qu en effet ia' force dè!fes
faifo'tvs embarraffât fes' advérfaires, ils ne répliquèrent
plus. Ce dernier ouvrage parut en i$77*
Ces trois ouvrages pafTent pour contenir toute la
théoiie des conciliations püffibles ou impoflîb'és
entre les diverfes communions proteflantes, & ils,
forment raflemblés deux volumes z n -$Q.
ZWINGER. (H i f i . l i t t . m o d .) C’efl le nom
d’une famille de fàvans de la ville de Bâle, qui fe
Succèdent pendant l’efpace d’un fiècle & demi au
moins.
i° . Théodore , favant médecin, né à Bâle,
neveu, par fa mère, de Jean Oporin, fameux imprimeur,
enfeigna dans fa patrie le grec, la moral;,
la politique, & for-toutda médecine. Il eft le
principal auteur d’une vafte compilation^ en .huit
volumes in f o l . , intitulée : Le théâ tre de l a v ie h u m
aine qui avoit été commencée par Conrad Lycof-
thène fon beau-père. Théodore Z w in g e r mourut
en 1588.
20. Jacques, fon fils, augmenta la compilation-
commencée par Lycofthène & continuée par Théodore.
Il mourut en 1610.
3°. Théodore, deuxième fils de Jacques , né
en 9 7 , fe partagea entre la théologie & la médecine,
& nommé en 1627 pafteur de Saint Théodore,
il eut occafion de joindre fes fondions de
médecin à celles de pafteur, lorfqu’en 1629 la ville
de Bâle fût ravagée par la pefte. On a de lui quelques
ouvrages de cùntroverfe aujourd’hui peu connus.
Mort en 1651»
4e. Jean , fils de Théodore fécond, fut pro-
fefleur en grec & bibliothécaire de Bâle, ce fut
aufli un. favant eftimé. Il mourut en 1 6 9 6 .
5°. Théodore III, fils de Jean, profefTeur
d’éloqueiiee , de phyfîque & de médecine à Bâle;
naturalifte diftingué ,, eft auteur d’un allez grand
nombre d’ouvrages, foit en allemand, foit en latin
} d’un didionnaire latin & allemand , d’un
théâtre de botanique en allemand, d’un théâtre
de la pratique médicinale, d’un abrégé de la médecine
d Etmuller , d’un* traité des maladies des
enfans, d’une phyfîque expérimentale , de deux
recueils intitulés, l’un : Fa fcicu lu s d ijfe rta tio n um ;
l’autre : T r ig a d ijfe rta tio n um. Mort en 1724.*
6 ° . J e a n . R o d o l p h e , f r è r e d e T h é o d o r e I I I ,
fut profefTeur en théologie ; il étoit tros-verfé dans
là connoiïïhnce .de Thifloire. On a de lui dés thèfes,
des" fermons 8c un traité en allemand, intitulé;
Vefp'oir d ’i f r a é l . Né à Bâle en 1660 ; il mourut
en '1708.
ZYAD , (H i ß . des c a life s . J farrafin illuffre dit
feptième fiècle, fils naturel d’Abou-Sofian, 8c
frère , aüfll nàturel, dé Moavié ou Mohàvia, quatrième
fodcelfour de Mahomet y' étoit né la première
année de l’hégyre.. Abo.q-Sofian , fos père ,
craignant la févérité du calife Omar, n’ofa pas.
reconnoître Z id d pour*fon fils-, & Comme au moyen
de ce myftère on ignoroit qu'il fat de l’illullre
tribu des Koraïcbiftey , dont etcienc Abou-Sofian 8c
Moavie, il arriva qu’un jour que Z i a d , encore dans
la première jeuiieffe, fe faifoit remarquer avanta?
tageufement par1 fort éfpric & par fori éloquence air
radie U d'une aÎTérablée des compagnons de Mahomet,
fous le califat d’Omar, Amrouy fai fi d’admiration,
s’écria: que ce jeune homme auroît un jour commandé
aux arabes, s’il eût été de la famille ou tribu
de» Ko rai fchi te s. Il fut fait cadi ou juge dès le
tems d’Omar; fous le règne d’Ali il futgouver-î
neur de la Perfe, emploi dont il fut s’acquitter
avec beaucoup de gloire pour lui & d’avantage pour
les peuples. Lorfque Haflan, fils d’Aü ,- fe démît
‘du califaten faveur de Moavie celui ci, pour mettre
dans fes intérêts un homme aufli accrédité dans
le public que Z y a d ., & peut-être pourfe vanter d’un
tel} fi ère, n’eut rien de plus prefié que de le recon-
noîtie.publiquement, en rapportant les preuves du
commerce qu’Abou-Sofian, fon père, avoit eu avec
la mère de Z y a d . Par-là Z y a d fut reconnu de tout
le monde pour être véritablement de race arabe &
du noble fang des Koraïfchites, avantage qui
élevoit même un fils illégitime au-deffus de toutes
les autres-familles. Moav;e ayant ainfi attaché à fes
intérêts celui que les auteurs appellent le plus grand-
homme de fon fiècle, augmenta de beaucoup l’étendue
de fon gouvernement, & Z y a d augmemaencore:
k gloire dont il étoit déjà comblé. Son nom étoit-.
par-tout :.
L’efpérance du jufte & l’effroi du coupable.
II. fut toujours- récompenfer & punir à propos;
fo faire aimer,, obéir, craindre .& refpeéler ; toujours
abfolu, toujours ferme, toujours jufte. Il
fournit 1 lrac à fa domination ou à cel’e de fon
frère. Lorfqu’ii étoit près d’entrer de l’Irac dans
l’Arabie, il fut attaqué de la pefte ; il en mourut"
Tän 53 , & de l’hégire & de fon.âge, & Ô7-1 de Père
chrétienne.
ZYLIUS ( O thon ) ( H iß . l i t t . mod. ) né à
Utrecht le 30^ août 15 88 , fe fit jéfuite & profeffoir
en 1 6 0 6 la rhétorique à Ruremon.de ; il fut depuis
redeur du college de Bois-le-Duc & de celui de-
Gau h On a de lui ; Ruremonde illuftrée; CambraP
délivrée,. Traité des trois états de Mardochée*.