& de noblefîe. Iis ont été traduits en vers François
par M. Poinfinet de Siviy.
TZE TZE S. (hifi. litt, mod.) Jean & Ifaac frères 3
littérateurs grecs , vivoient vers la fin du douzième
fîècle. Ifaac n’eft connu que par des commentaires
fur Lycophron , qui font même attribués à Jean
fon frère , lequel voulut bien , dit-on , les donner
à Ifaac , fe trouvant apparemment allez riche d’ail- !
leurs. Jean Tzetzes étoit poëte 3 on a de lui des I
hifioirçs mêlées en vers libres , diftribuées en treize l
livres fous le nom. de Chiliades , des épîgrammes
& d'autres poéfies grecques. On a de lui encore
dans un autre genre des allégories fur Homère ,
dédiées à Irène femme de l'empereur Manuel Com-
nène, des fehoiies fur Héfiode & d’autres ouvrages
de Grammaire & de critique. Jean Tzetzes
favoit , dit-on , par coeur , l’écriture fainte toute
entière j il dit lui - même que Dieu n’avoit pas
créé un fcul homme doué d’une mémoire telle que
la fienne.
U.
U G O U L F
U b a l d i s . (Balde de) Voye£ Bälde.
UBIQUISTE, f m. dans l’univerfîté de Paris ,
fignifie un doéteur en théologie , qui n’eft attaché
à aucune maifon particulière j c’eft-a-dire , qui n’eft
ni de la maifon de Sorbonne, ni de celle de Navarre.
On appelle Amplement les ubiquifies , docteurs
en théologie , ou deéteurs de Sorbonne , au
lieu que les autres fe nomment docteurs de la maifon
& fociété de Sorbonne, docteurs de la maifon U fociété
royale de Navarre. ( A . R.)
UDALRIC ou ULRIC. ( Uifioire mod. ) Saint
Udalric ou Ulrïc> évêqued’Ausbouig, mort en ^73,
fut canonifé en 993 , par le pape Jean X V , & c’eft
le ..premier exemple de canoniîation faite par l’autorité
des papes. Jufques-là, toutes les églifes &
tous les évêques canonifoient leurs faints particuliers.
Le pape Alexandre III , dans le douzième fîècle,
fit de la canonifation des faints une des caufes majeures
réfervées au faint fîège j & Urbain VIII au dix-
feptième , défendit de rendre aucun culte à ceux
qu’on prérendoit être morts en odeur de fainteté ,
avai t qu’ils eulïent été canonifés ou au iïioins béatifiés
par Téglifé de Rome»
Un autre Udalric ou Ulric, moine de Cluni ,
né à Racisbonne vers l’an 1018 , mort au mon altère
de la Celle en 10^.3 , a donné un recueil des anciennes
coutumes de Cluni, qu’on trouve dans le
fpicilège de Dom Luc d’Achéri , & qui fait connoî-
tre quelques ouvrages anciens.
UGHELLI (Ferdinand), (,Hiß. litt, mod»)
abbé de Trois-Foitaines, à Rome | né à Floienceen
1595 , mort a Rome en 1670 ,. eft auteur de l'liaLia
facr-i , ouvrage qui répond à notre Gallià Ckrif-
tiana.
UGONIUS (Matthias), ( Hiß. litt. mod. y
évêque de Famagouftcn en Chypre , art commencement
du feizièmc lîècle , en auteur d’un traité
de la dignité patriarchale & d’un traité des conciles ,
Synoda l/ g o n ia , approuvé par un bref de Paul III „
du 16 décembre 1 y y 3 , mais qui fut, dit - on ,
fupprimé depuis iccix; cernent par la cour de Rome ,
parce qu’elle crut y trouver des pciLges favorables
aux libertés de l’< rliie Gallicane. On juge
bien que cette fuppreihon n’a pas anéanti l’ouvra
ge.
UICCOUMA , f. m. ( Hijt. mod. Culte.) C ’eft le
nom fous lequel les Efqnimaux , qui habitent les
pays voifins de la baie d’Hudfon , défîgnert l’être
fuprême , en qui il; reconnoilTent une bonté infinie.
Ce nom , en leur langue , veut dire grand chef. Ils
le regardent comme l’auteur de tous les biens dont
ils jouifient. Ils lui rendent un culte > f s chantent
fes louanges dans des hymnes que M. Eîlis trouva
graves & majeftueufes. Mais leurs Of inions font fi
confofes fur la nature de cet être , que l’on a bien de
la peine à comprendre les idées qu’il« en ont. Ces
fauvages reconnoifient encore un autre être qu’ils
appellent Ouittikka, qu’ils regardent comme la fource
de‘tous les maux, on r-e fait s’ils lui rendent des hommages
pour i’appaifer. IÂ. R. )
ULACIDE , f. m. (J îif. mod.) Courier à cheval
chez les Turcs. Ils prennent en chemin les chevaux
de tous ceux qu’ils rencontrent , & leur donnent
le leur qui eft las» Ils ne courent pas autrement.
I X m
ULADISLAS. ( V. L adislas.) C ’eft le même mot.
ULEMA , f.m. ( Hijt. mod.) C ’eft le nom que
les Turcs donnent à leur clergé , à la tête duquel fe
trouve le mufti, qui a fous lui des feheiks ou pré! ,ts.
Ce corps , ainfi qu ailleurs, a fu fouvenc fe rendre
redoutable aux luira ns, qui cependant ont plu heurs
fois réprimé fon infol. nce , en Enfant étrangler
fes chefs ; unique voie pou: fe procurer la fureté
dans un pays ou il n’y a d’autre loi que celle de la
force , que le clergé turc fait trouver très-légitime
au peuple, lorlqu’il. n’en eft pas lui-même la viéLme.
( R. )
ULFELD' ou ULEFELD» ( Cornifîx ou cor-
fits, comté d’ ).. ( Hijt. de Oanem. ) Cet homme
eut une dellinée brillante Sc malheureufe $ il croie
d’une des premières radiions du Danemarck ,. èc
le dixième fils du grand chancelier du royaume ,
Chr.ftiern IV , le fît grand-maître de la maifon ,
vice-roi de Norvège ; il le fit même Ion gendre
car il lui donna fa fille naturel e en mariage.
Plus il avoir été en faveur fous Chriftiern IV ,
plus il fut en difgrace fous Frédéric îli , fils 6c
fuccelfeur de Chriftiern 3 il ne leur pas Emporter fa
difgrace , il fortit lecrettcment du Danemarck , &
alla eftik tes lcrvices à la reine de Suède ,
Chriftine : ils furent agréés 3 Chriltine l’employa