enrerré au mon.aflère de REfcurial, dans le tombeau
des infants d’Efpagne.
Philippe, fbn frère, né le 23 août i£yy, m e t
à Paris le 24 janvier 1 7 1 7 , avoit en effet montré
de la valeur en fervant en Italie, fous fbn frère.
'En 1704 il prit Révéré le 10 avril, & Senfimo le
•novembre; en 1705 , il enleva, le 2 février, des quartiers
ennemi*; mais dans la même campagne, s’étant
brouillé avec fon frère, il quitta l’armée & ne fervit
plus, mais il forma la lociété du Temple ; fa cour fut
compofée des Chaulieu, des la Fare , des Rouffeau,
des Voltaire.
V endôme , ( Géoffroi, abbé de), {hiß. ecclef.) '
nommé à cette abbaye en 1093 , & au cardina at
en 1094 \ mourut vers l’an 1130. Lou:s-le-Gros,
dont il écoit fu;et, étant né à Angers, l’employa
ainfi que les papes de fort tems , dans des affaires
importantes. On a de lui quelques écrirs publiés
en îd i o , par le «P. Sirmond. Ceft dans une de
Xcs lettres qu’il efi parlé de la familiarité de
Robert d’Arbriffel avec les femmes. Voye^ l atticle
A rbrissel ( Robbst d’ ).
Mathieu de Vendôme, abbé de S. Denis, étoit
nommé Vendôme, du lieu de fa naiffance. Il fut
régent du royaume de France , pendant la fécondé
croit ade de f irt Louis, & principal mini lire fous
Philippe-le Hardi. 11 mourut en 1286 , fous le
règne de Philippe - le - B e l, lailfant la réputation
d’un bon & läge miniltre.
11 fut avili homme de lettres. On lui attiibue
line hiftoire de Tobie en vers élégiaques, imprimée
à Lyon en 1 yoy , in-40.
VENEL , ( Madeleine de Gaillard de ) ( hiß.
de Fr. ) madame de Venel étoit de l’ancienne famille
des Gaillard de Provence , fceur de M. Gaillard
de Lonjumeau, évêque d'Apt ; elle étoit née à
Màrfeille, Je 24 janvier 1 6zo. M de Venel, fbn.,
mari , étoit concilier d’état, & avoit été confeil-
ler au parlement de Provence ; elle eut la confiance
de la reine Aniie d’Autriche , & contribua beaucoup
, felom l’intention de cette princeffe , à la
féparation de Louis X IV & de mademoifelle de
Mahciiii ; elle coiiduifît celle-ci à Rome , au Con-
né able Colonpe, fon mari. Elle devint enfuite
une des dames de la reine & fut fous-gouvernante
des enfans de France , fils de M. le dauphin. Elle
mourut au château de Versailles, le 14 novembre
1687.
V enel , ( Gabriel-François ) ( hift. litt, mod, )
médeçin de Montpellier , membre de la fociété
royale de cette ville, fut chargé en 17 53 , de
Texafhen de toutes les eaux minera'es du royaume.
I l a fourni a l ’encyclopédie, un^grand nombre
d’articles de médecine, Né 4 Pçzenas en 1713 ,
mort erç 1776*
- VENERONI, ( Jean ) ( kifi, litt. mod. ) çVfl-
a-dire Vigneron , fe difoit de Florence, & étoit
de Verdun , le but d* cette petite fraude étoit
d infpirer plus de confiance à fes écoliers, dans
fês leçons d’italien ; au refie, il ne les trompoit
pas, car il favoit & enfeignoit très-bien cette langue,
& il eft un des aureurs qui ont le plus contribué
à répandre, en France, le goût de la littérature
italienne. Ses ouvrages font : une méthode pour
apprendre l’italien, un diâionnaire italien-françois
& françois-italien , la- traduction des lettres de
Loredano , & des lettres du cardinal Bentivoglio.
V EN E T T E , ( Nicolas ) ( kifi. litt. mod. ) docteur
en médecine, difciple de Gui-Patin , mort
en 1698 à la Rochelle oit il étoit né. On a dé
lui un traité du feorbut , un traité des pierres qui
s engendrent dans le corps humain ; mais c’efl fur-
- tout par le tableau de l'amour conjugal qu’il efi:
connu.
Un autre Venette plus ancien, efi l ’objet d’un
mémoire de M. de la Curne de Sainte-Palaye,
inféré dans le recueil de l’académie des inferiptions
& belles lettres, tome X I I I , pages 510 & fuiv.
Ce Venette efi un des continuateurs de Guillaume
de Nangis , & M. de Samte-Palaye en avoit déjà
parle dans un mémoire fur la vie & les ouvrages de
Guillaume de Nangis & de fiscontinuateurs, inféré
au huitième volume, page 560 & fuivantes.
j VENIERO , ( hift. litt. mod. ) c’efl le nom dé
plufieurs nobles vénitiens delà même famille, qui
fe font tous fait connoître par des ouvrages , foit
en profe, foit en vers. Dominique, Jérome, François
& Loirs étoient frères; de ces quatre, les deux plus
célébrés font Dominique & Louis. Dominique, mort
en 1581 , efi au nombre d s bons poètes de fbn
tems, f s poéfîes ont été imprimées dans les recueils
de Dolce & de Rufcelli. Louis, mort en i r r o ,
fe permit deux poèmes donc l'obfcénité s’annonce
jufques dans le titre, & qui ont mérité d'être
attribués à l’Aretn par quelques bibliographes.
Louîs eut deux fils : Louis & Maffée Veniero, tous
deux connus auffi par des ouvrages, un éditeur
protefiant qui fît imprimer à Lucerne, en i y f i ,
les deux poèmes obfcènes dont nous venons de
parler, a fans doute trouvé plaifart de les attribuer
a Maffée , parce qu’il étoit archevêque de Corfou ,
mais il n’étoic pas né lorfque fon père les publia,
en 1531.
VENTADOUR. ( Hift. de Fr. ) La maifon de
Ventadour efi une branche de la maifon de Com-
born, regardée comme la plus ancienne du Limofîn.
Le chef-lieu de la vicomté de Combotn , dont cette
maifon porte le nom , e f i fîtué dans le Limofîn,
entre Limoges , Tulle i Turcnne & Uferche. Ventadour
efi a quelques lieues au nord-eft de Tulle.
J-es vicomtes, de Cpmborn exerçoient le droit de
tégale fnr certaines châtellenies dépendantes de Fé- !
vêché de Limoges, pendant la vacance du fiége ,
& ils furent maintenus dans ce droit dès l ’an 1178,
par un arrêt rendu au parlement de la Toufïaint,
contre les officiers du roi Philippe-le-Hardi. . :
Archambaud , furnommé jambe pourrie , efi le
premier que l’on trouve, qualifié de vicomté de
Comborn. Il vivoit & on le voit faire des donations
à l ’églife de faint Mai tin de Tulles, vers
l ’an 984. Le grand carnage qu’il fai foi t de fes
ennemis, dans les combats , le fit, dit-on , fur-
nom mer de boucher ; le furnom de jambe pourrie,
lui vient de ce qu’étant près d’entrer de force dans
le château deTurenne, on lui en ferma les portes
avec violence & qu’il reçut au pied, en cette
occafîon, une bleffure dont il refia eftropié.
Archambaud I I , fon petit fils, tua Robert fon
frère, & chaffé par fbn père , il prit la fuite.
Long-rems après il tua un chevalier , par qui le
père d’Archambaud avoit été autrefois bielle dans
un combat. Cette aftion fut agréable à fon père, &
le remit en grâce auprès de lui. Archambaud II
fut tué d’un coup d’épée , finis le règne de
Henri I.
Il fut père d’Archambaud III qui continua la
maifon de Comborn,
Et d’Ebles qui forma celle de Ventadour, dont
il s’agit ici.
Bernard I , l ’un de fes defeendans, qui fe
maria le 17 mai 1338, fut le premier comte de
Ventadour.
Charles, comte de Ventadour, chevalier, chambellan
du roi, arrière petit fils de Bernard I , fut
fait prifbnnier à la bataille d’Azincourt.
Blanche, fa petite fille, héritière de fa maifbn ,
porta le comté de Ventadour dansla maifon de Lévis,
par fon mariage avec Louis de Lévis, feigneur de
la Voûte , dont le contrat efi: du 12 juillet 1472.
C ’eft pour Gilbert de Lévis, troifîème du nom ,
arrière petit fils de Louis de Lévis & de Blanche
de Ventadour, que le comté de Ventadour fut
érigé en duché-pairie, en 1578.
Louis Charles de Lévis , duc de Ventadour,
arrière petit fils de Gilbert III & Charlotte Eléonore
Madeleine de la Mothe_Houdancourt, fa
femme, gouvernante de Louis X V & des enfans
de France , n’ont eu qu’une fille, Anne Geneviève
de Lévis., qui a porté le duché de Ventadour dans
la maifon de Rohan, par fon mariage avec le prince
de Rohan, Hercule Mériadec de Rohan, duc de
Rohan Rohan. L ’époque de ce mariage efi le 15
février 1694.
Depuis ce tems, le nom de Ventadour efi, un
des noms de la maifon de Rohan , & le cardinal
de Soubife, petit fils d’Herculé Mériadec de Rohan,
Hiftoire, Tom. V.
& d’Anne Geneviève de Lévis, s’etoit appelle ,
dans fa jeuneflè, abbé de Ventadour.
VENTIDIUS-BASSUS, {hift, rom.) homme
de baffe extraction’, qui ayant été muletier, fe distingua.
fous Jules Céfar & Marc Antoine , devint
tribun du peuple , préteur , pontife , confiil , &
triompha des Par thés , vaincus par lui dans trois
grandes batailles l'an 38 avant J. C. Il fut enterré
aux dépens du public.
V êpres siciliennes, ( Hift . mod. ) époque fa-
meufe dans l ’hiftoire de France ; c’eft le nom qu’oit
a donné au maffacre crue! qui fe fit en Sicile de
tous les .François, en l ’année 12.82, le jour de
Pâques, & dont le fignal fut le premier coup de
cloche qui fonna les vêpres.
Quelques-uns prétendent que cet événement tragique
arriva la veille de Pâques ; d’autres le jour de
l'annonciation ; mais la plupart des auteurs le mettent
le jour même de Pâques. On attribue ce foule-
‘vement à un nommé Prockyte cordelier , dans le
tems que Charles d’Anjou, premier de ce nom,
comte de Provence , & frère de S. Louis, réguoit
fur Naples & Sicile. Le maffacre fut fi general,
qu’on n’épargna pas même les femmes ficilicnnes
enceintes du fait des François.
On a donné, à-peu-près dans le même fens, le
nom de matines franco:fes , au maffacre de fa S.
Barthélemy en 1571 ; & celui de matines de Mof-
cou, an-carnage que firent les Mofcovites, de Demetrius
& de tous les Polonois fes aohérens qui étoient
à Mcfcou, le Z7 mai 1600 , à fix heures du matin ,
fous la condui e de leur duc Choutski. ( A , R. j
• VERDIER , ( Antoine du ) ( hift. litt. mod. )
Seigneur de Vaupriva» , hiftorio.graphe de France
& gentil-homme ordinaire du RoL, né en 1544 à
Mon tb ri fon en Forez., mort en 1600 , efi auteur
d’uné bibliothèque des duteiirs françoiS , dent M. R -
golei de Juvigriy a donné une nouvelle édition ,
aihfi que de la; bibliothèque de la Croix du Maine.
Verdier, ( C éfar) ( hift. lin. mod.) chirurgien
& démonflrateur royal à faint Côme , auteur
d’un bon abrégé d’anatomie , & de plufieurs mémoires
inférés dans le recueil de f académie de
chirurgie ; mort à Paris en 175-9.
VERDUC , ( Laurent, Jean Baptifie , fbn fils &
Laurent, frère de Jean Baptifie ) (hift. litt. m o d .}
trois chirurgiens célèbres. On ai du premier la
manière de guérir, par le moyen des bandages , les
fractures 6* les luxations qui arrivent au corps humain
ÿ du fécond l’ouvrage intitulé : les opérations
de chirurgie avec une pathologie. Son traité de Vu-
fage des parties du co’ps humain à été achevé &
[ publié en 1^96 pat fon frère Laurent, mort en