
ans.vlanu'tdu 6. au 7 ami .719- U -étoit né I? 4
Octobre 1687.
2°. Guftave-George fut profeffeur en théologie &
en langues orientales ; il fut au($ miniftre. Il
écrivit, ainfi que Jean Conral, fur les femmes
favantes de la nation juive 3 & fur les imprimeries
& les imprimeurs célèbres. Il eft auteur de remarques.
.fur. la bible allemande de Luther qui pro-r
duifirerit dans la fiite l’ouvrage intitulé: Guftavi-
G e o r g ii Z e ltn è r dijfertatio. tkevlogicti ds' n o v is bi-
blioru.m v e rfio n ib u sg e rm an ic is non te me ré v u lg a n d is ,!
d’une hiftoire du focinianifnie caché qui s’étoit, félon
lui , gliifé dans 4a ville & dans l’univerfité d’Altorf,
h ift o r i a crypta fo c in ia n ijh ii ; des vies des théologiens
d’Altorf; de celles des premiers payeurs de Nuremberg,
du. livre intitulé : Adplefcentia reipublicA
la mer noire. Il battit jufqu’ài deux fois;$ dans la
Cappadpce, les iieutenans de Mahomet II , cet
empereur turc fi funefte à l’empire grec. Les luccès
de ce jeune prince lui ayant enflé lé courage , il
crut pouvoir fe mefurcr avec Mahomet lui-même.
Mais il fallut céder à l ’afcendant d’un fi redoutable
ifra e litq rum feu ex e rc ita tio de. ju a ic um terqporibus
h ifq tte p rô x im is , in I rég. 6 I , & ait. 15. 2.0. Enfin
de l’ouvra^e qui a pour titre iD e c o r ru p c ëU s & me-
d e lis théo lo g ie d iffe rta tto gemina t quarupi priwri de
conftcmguinitqte théologie myfticâ qc metaphyftcA,
p ofteriori de g en u in â & f p u r i is theologiam d oc cnii
m ee 'n oS f; accejferefckediafma d e fc r ip to r ib u sp io rum •
defiàsr'iprum epitap h ium item metaphyftcA & idem :
tkeologÎA fA d e r a l is , brevi tab e lla a d um b ra ta •
‘. Guftave-Géorge Z e l tn e r mourut à Nuremberg, :
le 2 juillet 1738. Il étoit né en i 6 y x . t
. . ZEMIDAR ou JEMID AR, ( H i f t. mo d . ) nom
que l’on donne dans l’Indoftan ou dans l’empire du
grand-rrrqgoi,, aux officiers de cava'erie ou d’infanterie
, & quelquefois à des perfonnes diftinguées qui
s’attachent aux miniftres & aux grands de l’état.
( A . R .')
ZENDICISME y ( H if t. mod. ) c’eft le nom d’une
fede, qui, du teins de Mahomet, avoit des par-
tifans en Arabie , & fur-tout dans la tribu des Ko-
reishires , qui s’oppota le plus forcement aux progrès
de la religion mahométane. On croit que les
opinions de cette fede ayoienc .beaucoup de reffem-
blance avec celles- des faducéens parmi les. juifs ;
les arabes qui profelioient le.^endicifme étoient des (
efpèces de déides, qui nioient la-réfurredipnla
vie à venir, & qui croyoient que la providence
ne fe mêlpit point des-.afFaircs des. hommes, M.
Sale , auteur d*uné ^excellente trâdudiph anglo’.fe
dé i’àlcôrkhj d t de ces'arabes , qu’ils adoroient un
feul Dieu fans fe livrer à aucune efpèce d’idolâ rie
& de fupérftition , & fans adopter aucune des relisions
que fuivoient leurs compatriotes.,On prétend j
que tés fe&airéi admettb!er.t,;'ainfi que lesdifcip'es :
dé'Zoroaftrè & de Mariés, üiï bon &.un mauvais
prmc’ipé, _ qui Je faifoiepf continuellement la guerre.
l ‘| ^
- ZEN.IAL de P e r f é ) fils déUfum-Caffan
roi de-Pe.rfe , & général de fon armée, ce qui n ar- ;
rive pas toujours aux fils de rois*, fut envoyé par
fon père., en 1473 , pour attaquer Tréb'izonde fur
vainqueur. L’armée perfane fut taillée en
pièces , & iui-mê fnè fut tué dans le combat,
mais ce ne fut pas fans avoir difputé la v-iétoire 8c
affoibli l’armée yiâorieufe.;
ZENICETE, ( hift. rom.) pirate célèbre, lequel
ayant bâti une forterelle fur une montagne élevée
qui lui fervoit de retraite , infeftoir par fes courfes
continuelles les côtes de l’Afie mineure, & (è ren-
doit redoutable aux navigateurs ; il fut défait environ
un demi-fièciè avant Jéfus-Chrift., par P*
Servilius, dit l’Ifaurique. Bientôt il fut force d'ans
fa retraite , & fe voyant fur le point d’être pris ,
il mit le feu à fa mai fon, & fe brûla lui-même
j avec tout ce' qui étoit à lui»
ZEN O , (H if t . de Venife. > eft k nom :
i° . D’un célèbre général, ( Charles Carlo ) ^
qui commandoit fur mer les armées vénitiennes
au quatorzième fiècle , & que la difficulté de le
remplacer à la tête de ces arméês empêcha feule
d’être élu doge. I! éprouva des- con tradition s. &
des perfécurions ; on l’accufa d’avoir violé les loix
de la république qui défendent aux vénitiens de
recevoir ni penfion ni gratifîcation d aucun-prince
éïranger. 11 relia en prifon pendant deux ans ;
fon innocence' & le- cri public l’tn firent enfin
(brtir , & il continua de fervir avec le même zèle»
Il cenfacra fes dern ères années au-repos , & à^la
culture des lettres. Il mourut en 141.8-, à quatre-
vingt- quatre ans. Léonard JufiiHiani y orateur çfi
! la. république, prononça fon.- éloge funèbre.
2.°^ D’un poere dramatique italien , dont le nom
ne cède qu’au grand nom de-Métaftafe. ( Apoflolo
Zéno ).. M. Zéno ell un des. poètes auxquels le
théâtre lyrico dramatique des Italie,ns a le .plus d’o--
! bligation. Cet auteur à beaucoup contiibné à- lui
| a-iïurer cette 1 régularité d’action dont les chefs-
d’oeuvre dramartiqu.s des à-miens fourni fiole ne
l’exemple, & dont pn s’etoit t:op écarté en Italie
depuis la ren alliance de la tragédie j ni qu’au reins-
de M. Zéno- Une grande f.'con ;ité unie à de grands
talens, une longue fuite de fnccès diftingués fai-
foient regard.e.r M. Zéno comme le poète qui avoir
le plus enrichi la fcjèn-e lyrique en Italie, lorlque
le célèbre abbé Métaflafio ou Méiallafe vint briller
à fon-toCir fur cetre fcène & partager lés applau-
difTemens qu’on prodiguoit à M. Zéno. La 1 (M utation
de celui-ci fut bi nrôt balancée, un peu effii-
cée même par celle de fon rival. « L’élégance Sc
» la douceur qui régnent dans la poefie de ce d'er-
« nier, dit lie traduâeur François de M. Zéno ,
*» enlevèrent avec rapidité ks fuffiâges d’une nafîdn:
»»^extrêmement feufible à l’harmonie des vers-, dé-
»; licate fur le choix des expreffions & lai pureté 'dû.
»3 fiyle. Dans le parallèle qü-ellé fit de ces’ deux
sî- poètes * elle fembla donner la préférence à
» M. l’abbé Metaftafe >?.
. Le traduéleur de M. Zéno fouferit a ce jugement
pour ce qui concerne le langage & la verfification ,
il convient qu’il appartient aux italiens feuls de
prononcer fur ces articles , mais il-réclame en faveur
de fon original des avantages dont toutes les
nations peuvent jugejr , & qtï’une traduâion n’af-;
foiblit point , il 'prétend que M.’- Z én o à plus d’invention
que fon rival, que les fujets de fes pièces
font plus variés , qu’il y règne u'n- dialogue plus
vif & plus ferré, qu’il entend mieux la marche du
théâtre. ■
- 0*1 compte 4ufqü’à fo-ix-aiire-trois pièces -draina-■
tiqufeside M. '-Zèrio ,1 a'-preniië 1 é eft de l’année 1 6 9 ^ ,
la dernièfe eft de 1737* -De-cesv différé ns poënves ,
les «ns font dans le- genre tragique, les autres dans
le'gen're’comique, quélqùés-uns dans lé genre paf-
torat , quelques autres dans le'genre de là-’comédie
héroïque, genre , die-le tràduéléur , ■ qui poùvdit
»j- enrichir notre théâtre & que nous avons laiïïé
'pe;rdre »; ■
Les oeuvres dramatiques de M.■ Zéno furent im--
primées en 174*4 , à Venife en dix volumes id-8° 3
par les foins de M; le Comté de Gozzi ami de l’auteur
qui tenoit fés oeuvres de lui-même.
M . Zéno' étoit d’une de ces familles patriciennes
que la république de’Venife avoit autrefois envoyées;
dans l’ifle de Candie’ pour y fôrmed-ùiïe colonie1 ; •
la.perte'que les vén‘tiens fixent de cètte lfle en \6 6 9 ft:
entraîna la ruine, de toutes ces familles? ; les parens
de M. Zén o ■ ayant négligé de fe faire inferire fur
le livre d’or ; dans le terme fatal prefCt it par
loix-, cette oqiiffion lui fit perd ré ia - nobléflè.:
M; Zeno privé ainfî à-la-foîs des avantages de là
Raiflance & de la fortune, chercha dans- fis talens
les moyens de ^fe procurer un établilïement folidê.:;
Quelques refus , quelques d -Tagrémens qu^ileffuya •
dans. fa. patrie le détermkërent à là quitter 5 hl
pdffa en Allemagne & a’là 'fe fixer à Vienne.■ S a ’’
réputation l’y •avoit preGédé'; toute la cour dé
Charles VI s’empreffa dé lu h prodiguer les difttne-
tions les plus’flarteufes ; la place de poète & d’h if--
tnr’ographe de fa nvajefté impériale étant Venue à
vaquer ~s. fut donnée suffi tôt à M. Zé'no\ Ce poere
cnnfdcrant aux mufes; la fortune qu’il leur devoit'j'
employa <tou“S fes*'foins- &• tèh-t fon bien à: fe-former
une düs' belks bibliothèques iqù’un* fimplé particùy
lier put; pofféder, & Un ca'b*ihët :de niédaiiiès: qu'i1
devine #èbjet- de' l’àdmiràtioiV-deà 'curieux J'*6h lé*'
vit cultiver avec beàütoup d’àrdeur cétte'pàVtle dè.
l’iiifluire'qui'eft'apph^ée- fur lesànonuâkns publics,
& il ne fe rendit pas moins1 Célèbre par 4à cpn-
nbiffan:cé; de ràntiquké-1 que -par les-talëfas lytiques.
Pàrvenii â un âge avancé,: 11 - renôwçaoaint. hou-
nebfs littéraires , à là fôdété 'du grand ;'m©**de ; il
quitta là cour'de Vienne , qui lui conferva cependant
la moitié de (à penfiôn de poète f& d’hiflorio-
graphe. Le defir d’une ^vfé tranquille* & l’amour
fi naturel de la patrie le ramenèrent en Italie, où
il partagéa'fotf1 ept-re -fès livres & quelques
amis jufqu’a- ffâ motrHbnt1 on ignore l’époque^
Il laiffa par fon téïlamènf fà' belle bibliothèque à
la mai fon -dés Jé fui tes de-Vênife.*
-s’exerça dans plus., d’un;genre..; en gé--
nç-ral fes premiers effais ne: furent j^rs hepreux ;
il Jelaiffa trop éblouir d’abord par les Conceui y il
voyoit- luir-méme avec pitié- dans la maturité de fpn
goût un -poème qu:’il avoit fait autrelqis.^fur. Ja pri.fe
de M(?d.oq parles vénitiens dans .la conquête qu’ils,
firent - de.IarMorée , Cous, la conduite,de .Francefçq.
Morofini vers la fin du dernier, fiècle. Le te.ms &
; l’étude de la nature ayant dans la fuite formé foii-
: flyle , il donna lui-même l’exemp'e aux écrivains?
de. fa nation de fecouer entièrement le joug des-
Concetti. Qutre fes oeuvres dramatiques, on .a de;
- lui les vies des hiftoriens & des orateurs, de-la ré-
■ publique de. Venife j il a, donné lui feul vingt vo-
; lûmes du journal, des fa van s d’Italie , eqntinué. par;
’ le P. Piéfro Gatterin. Zéno fon'.frère. Il s’ainUfâ;;
dans fa retraite à revoir le, fraiié de. monfigaor
Fo.ntanini fur l'éloquence italienne il en donna*,
; une édition nouvelle avec,, des corrélions.; il re-
i fondit aufli toutes les dilfertations qu’il avoit d’a-
' bord (données-par forme d’oblervations fur Voffius.-
L’Àlbrizzl, imprimeur à Venife ,. les a raïfcmblces.-.
8i publiées Séparément en .un Volumein-40. On a;.
encore/dçJVi. Zéno un grand noiiibre de lettres publiées
en trois volumes paf M. l^abbé Forcénilli. ,
Nous ne devons point oublier ici parmi fes titres*
littéraires,, qu’il eft regardé .comme le-fondateur de'
l'académie de Glianimofi^
Dans les oeuvres dramatiques de M. Zêiio , prir.-f
cipal fondement de'fa,gloire, on trouve quelquès--
uns.de ces: drames facrés.que les.italiens nomment
'Oratorio ce' font dès,, poenfes. dîàlpgués'y- dont le-
.fuj’et’ èft tiré de 4 ’êcritu'rê
Icléfiaftique , "8c que , fuîvant un ufage;'établi de--
‘puis long-tems' en ftâlie, &;füi.yi àüffi à là cour dè-
Vienne, on s aux grandès-
■ fêtésf \ î
h Cé genre*', dit le traduéleur , ppûrrèit'is’întro-i
iduirê avec .fuccès dans notre langue & à'notre-côri*-
;eert rpifitü'el.'“Ce ferèit IeJ vrai1 rnoyèn de- -bannir-
Cn, partie dé ce ' concert fa llaffgueùr qui-y‘ règne ^,*
j& la ^mhfiqu^'.; vocàlé / 'exécute , nè ferôlr
;pliis ' àlbrs^uhyyà&'-bruit poirFt'oùs éèu$ qui n’en--5
jtdn dent pâs‘ lahgù H dès pTeâuïnê^’ ?
I --On-a - ejfàyè‘ pluficuts fois ■; d’introduire en partie