T A B. XXXV.
S P H I N X P R I NI.
L E S P H IN X D E L ’A P A L A C H IN E .
P R IN O S GLAB~ER. L I N K
L’APALAGHINE.
S. alis integris margine pofticô albo punétatis: primoribus ftrigis duabus undulatis punc-»
toque albis, abdomine cingulis tenuiflimis niveis.
Sphinx Hylæus. Fabr. Eniom. entend. V. 4. 373. Drwÿs Inf. V. 2. t. 26; ƒ. 3. Gram. Fap. t. 10f . f C>
C e t t e chenille fu t trouvée au mois de Mai fur le buiflon dont elle mange les
feuilles, e t le 17 de ce mois elle en tra en terre, d’où elle fo rtit en é ta t de voler le 19
de Ju in . Une au tre fe re tira fous terre le 25 d ’Août, e t y relia ju fq u ’au 26 d‘Avril.
L a chenille eft très lu je tte à être piquée p a r u n p e tit Ichneumon; les vers qui en
proviennent, après s’être nourris dans l’intérieur de la chenille, e t y avoir pris leu r
accroifiement, fe fo n t jo u r au travers de fon corps, e t viennent au dehors fe filer une
coque. L a phalène n ’eft pas très commun; on le rencontre cependant le foir lu r les
•fleurs de gourdes dont il exprime le fuc.
Les raifons que nous avons expofées, et qui nous autorifoient à changer le nom de l’efpèce
précédente, doivent juftifier notre conduite dans le cas préfent. Le nom d’HylæUs, qui eft
celui d’un chien, n’a point avec cet infeéte de connexion ou naturelle, ou bien qui frappe
l ’imagination, et ne pouvoit être toléré que jufqu’à l’inftant où nous parviendrions à connoîtré
l’aliment qui lui eft propre. Malgré la grande différence de taille, notre S. Prini a une grande
affinité avec le S. Chionanthi, li bien qu’aucune defeription ne peut différencier leurs ailes fupé-
rieures. On n’apperqoit point de taches jaunes fur l’abdomen de celui que nous avons fous
les yeux, et c’eft ce qui conftitue leur différence effentielle. Ajoutez à cela que la tête de celui
ci eft d’un brun uniforme, fans qu’il y ait de blanc au fommet, et qu’il a le thorax beaucoup
moins bigarré que l’autre. Dans un arrangement fyftématique ces deux efpèces et S.
Caroline doivent être placées enfemble, et il y a lieu de s’étonner qu’un auffi bon écrivain
que Fabricius les ait mifes à une fi grande diftance les unes des autres.
Si la figure de Cramer mentionnée ci-deffus eft celle de ce phalène, elle eft extrêmement
inéxaéle, et en donne à peine une idée imparfaite; et nous ne pouvons croire cet auteur aufîi
inégal dans un ouvrage dont d’ailleurs le mérite eft reconnu.. Il doit avoir eu certainement en
vue un autre infeéte.