P R É F A C E
DE
L’ÉDITEUE.
A u milieu des progrès rapides que fait depuis plufîeurs années la fci-
énce de l’Hiftoire Naturelle, l’étude fyftématique des: Infeétes a été-
cultivée avec un foin particulier. Les botaniftes lés plus verfés dans
les principes des arrangements fcientifiques, ont transféré avec avantage
ces principes dans les autres domaines de la Nature; car tandis que
le génie étendu et pénétrant de Linnæus coneaŸoitf *|t formoit le plan
de fa PMlo/ofhia Botanicâ, fes travaux ne tendoient à rien moins qu’à
rendre méthodique toute efpèce de connoitTancè naturelle. On ap-
perçoit dans tout le cours de fes travaux zoologiques les principes dè
cet ouvrage immortel, qui ont 'été' particulièrement appliqués à la
tribu des Infeétes par le célèbre Fabriciusi fon difciple, dont là Philo-
fophia Entomologica a fait époque dans la fciençé quelle eft deflinée à
enfeigner. Tandis qu’il rangeoit-fès -nouvelles phalanges fon#les bannières
de fon grand maître, les richeflès de la Nature vendent de, tous
côtes fe placer fous la main du difciple, comme autrefois fous celle du
maître, paroiffant dans l’un et l’autre cas avoir été exclufivement le
partage d’un obfervateur chéri,
Mais quoique l’ordre fyflématique des infeétés fe foit dans ces derniers
temps prodigieusement perfeéHofiné, l'étude philofophique' de
leur; économie ne paroît pas avoir avancé dans une égale proportion.
Les fuperbes ouvrages de Clerck, de Cramer et d’Olivier, et lé plus
parfait de tous, celui de Drury, nous olfrent, il eft vrai, l’irifesfte complet’
d