T À B. XLV.
P H A L Æ N A C E C R O P I A .
L E G R A N D EM P E R E U R B RU N ;
P R U N U S ' PEN SY LVÀNIC A. LINN. SUPPL. 252?
L E P R U N E L L IE R D’AM É R IQ U E .
l. A T T A C I P-E C T IJ ST ICO RN E S .
P li. Attacus peéHnicomis elinguis, alis fubfalcatis grifeis fafcia lunulifque fulvis : primoribus
ocello ante apicem nigro.
Phalæna Gecropia. Ihm. Syft. Nat. 80g. Drury's Inf. V. 1. t. 18. f . 2. Cram. Pap. t. 42. f . A. E ,'
Bombyx Cecropia. Fabr. Entom. emend. V. 4. 408.
V it fur le prunellier ici repréfenté, dont le fru it n ’eff pas bon à manger, ainlî que
fur le prunier, la racine rouge, &c. Une chenille fila là coque le l f de Ju in , d’où
il fo rtit u n phalène le 30 de Mars fuivant.
I l eft difficile d’élever en chambre ce tte chenille, parce qu’elle ne mange pas volontiers
lorfqu’elle eft retenue prifonnière. Elle attache fa coque à une jeû n é
branche. La furface extérieure du tiffii eft groffière, mais les parois intérieures font
tapiflees de foie comme le cocon du ver- à foie. On dit qu’on eft parvenu à carder
ce tte foie, à la filer, e t à en faire des bas qui fe lavoient auffi bien que du linge:'
Néanmoins l’efpèce eft tro p rare en Géorgie po u r qu’il en puifle ré lu lter aucun
avantage. On ne trouve po in t cet infeéte en Virginie, mais il eft commun-à N ew
York, e t on l’a élevé en Angleterre, où il avoit été apporté dans l’é ta t de chryfalide.
Les chenilles vécurent de feuilles de pommier.
Nous ne pouvons faire ici l’éloge de la nomenclature de Linnæus ; il n’eft pas même aifé
de conjecturer quelle analogie il a cru voir entre ce phalène, quelque magnifique qu’il foit, et-
la ville d’Athènes, à laquelle le mot Cecropia fuppofe qu’il doit fa dénomination.