T A B. I.
P A P I L I Û T R O 1 L U S,
L A Q U E U E D ’H IR O N D E L L E N O IR E E T JA U N E .
ANE THÜM FOENICV LUM. L I N K
LE FENOUIL.
, i . E Q U I T E S T R O ES .
P .E .T . alis caudatis mgris:. pnmoribus pun&is marginalibus pallidis; pofticis fupra pallidi
fubtus fulvo macuiatis angulo ani fiilvo pun ào nigro.
Papilio Troilus, Zùm. Sjtf.Nat. 746. Fair. Em.. «W . K. i. A. Drmp, bf. Kl. t .n . f . i i'à
P. Ajax. Clerck In/. U S3, f. 5, 6.
L a chenille de ce tte efpèfce fe nourrit de fenouil e t de nie. Elle fe changea en
chryRilide le 12 JuRlet, e t le papiUon paru t an jo u r le 20. On le trouve plus çom-
munément en Virginie qu’en Géorgie.
Aucun infefte dans cet ouvrage ne nous a donné autant de peine que ce papillon et celui
de la planche foirante. Par malheur on ne trouve ni l'un ni l'autre dans le Cabinet de Lin-
nams; d ailleurs les caraétères fpécifiques et les deferiptions contenues dans les oeuvres de notre
grand maître, ainfi que cerne de fon digne difcipleFabricius, ne fuffifoient nullement pour dif-
fiper nos doutes. Maintenant néanmoins le Muféum du Cher'. Banks mis en ordre par Pahri-
cius ainfi que les fynonymes de Dnny et de Cramer nous mettent à portée de préfenter avec
une confiance raifonnable cet infeéte comme le Papilio Troilus, furtout n'y ayant rien dans
les deux principaux auteurs fyflematiques ci-defiiis mentionnés qui contredire notre affertion.
Qu'il nous foit feulement permis de remarquer que le P . jÿbrm, Fuir. p. 6, ne paroit pas
difièrer de celui-ci. Notre première figure eft précifément le No. 3. de Drury; et, fuivant
fon opinion, ainfi que d'après les obfervations de M. Abbot, elle n ’eft qu’une variété de l'autre
(peut-être même une diffircnce de fexe). Le No. 4. de Drury étant le deffous du No. l,
fon jdjlinous, n’a rien de commun avec aucun des deux.
Le point noir dans la tache couleur d’orange de l’angle de l’anus paroît être une marque*
du P. Troilus. Sa chenille reffemble de fort près à celle du P . Machaon,, et dévoile l’imperfection
de nos arrangements fyftématiques de cette tribu par rapport aux affinités naturelles.
Le P. Xutkus, Linn. Syfl. Nat. 751, eft allié de près avec le Troilus; et quand Linnæus
dit qu’il eft Jtnùllimus P. Ajad, nous croyons plus volontiers qu’il l’a comparé avec le Troilus>
qui eft VAjax de Clerk, quoique infiniment différent du fien figuré dans notr&Tab. 4.