m a l a d i e doiil le Iravail a accéléré les progrès. Aussi, iM. Baudement n'avail pas encore recueilli ses notes, il n'avail pu aborder la
r é d a c l i o i i <le son ouvrage, lorsque la mor t vint l'enlever à la science.
L e s noies de M. Baudement, qui onl été recueillies, ne sont d'ailleurs que des phrases éparses, sans l iaison, sans suite, des chill'res
I n c o m p l e t s ; en un mol , elles n'of f rent a u c u n e donnée qui permet t e de rat tacher ent r e elles les idées de l'auteur.
C e serall done toul un Iravail nouveau à refaire, mai s sans l'idée mèr e qui a p r é s i d é à son organisation dès son début.
A u j o u r d ' h u i l'Administration possède tous les dessins doni l'album devait se c omp o s e r , l ' int roduct ion, qui l'ournil des données scienl
i l i ( | u e s d 'une haule portée, ainsi que les c a r t e s ; el l 'ouvrage peni déjà p r o c u r e r aux cultivateurs des ens e ignement s fort utdes pour l'élev
a g e et l'ulili.salion des a n ima u x de l'espèce hovme.
J e p ens e donc qu'il pourrail êire maintenu dans son étal actuel , et qu'il serait préiérabl e de le p u b l i e r , même incomplel, suivant les
v u e s de l 'auleur, plutôl que de lui l'aire d o n n e r n u compl émenl , qui pour r a i t ne pas ê t r e e n h a rmo n i e avec les ] ) remier s travaux et la pensée
d e M. Baudement.
E n consé(picnce, j'ai l 'honneur de proposer à Votre Excellence de mainteni r l 'album des races bovines dans l'état o ù il se trouve à prés
e n t et (le r e n o n c e r à la rédact ion des notes descriptives dont \i. ]iaudement avait voulu l'accompagner.
S i Votre Excellence daigne approuver cette ])roposi l ion , je la prierai de revéUr ce rappoi ' t de sa signature.
V e u i l l e z agréer . Monsieur le Mini s t re, l'expression de mon dévouemeni respectueux.
AI'|i|IOI'Vli ;
- Paris, It i5 mars |8C4.
Lf Miiiislre ¡le. l'Agriadlure, du Coninme e.l des Travaux publics,
SigM AinllMi tilîllIC.
Le Direcieur fit'- L'Agriculture,
S i j j i i é DE MONM DE MORNAÏ.
Olijal
INTRODUCTION.
Les races d'animaux doraesliqiies peuvent èlre envisag-ées sous des
aspects si divers, le cadre oii peut se développer lenr liisloire a des limites
tellement variables, ([uil est nécessaire dnuliquer à quel point de vue
p r é c i s je me suis placé dans cel ouvrage, quel but j'ai poursuivi, quelle
marche j'ai adoptée.
J e n'ai pas choisi d'abord mon point de départ ; il nuHait donné par la
mission même ([Lie je recevais d'étudier les races bovines du concours
i n l e r u a l i o n a l et de publier le résultat de ces études. Les races sur les-
((uelles porteraient mes recherches, les individus qui représenteraient
chacniie d'elles devaient se désig-ner dVtix-nu'mes; la richesse de l'exliibilion
devait l'aire la richesse de mon Iravail. .le n'étais appelé ([u'à faire
uni' moisson dans l'histoire de lespèce bovine, et le c h amp m'était indiqué.
Peu à peu cependant ce champ s'est a()Tandi; jai dii y introduire des
races ([ui n'avaient point envoyé de spécimens à Paris, mais si étroitement
liées aux races dont je iroiivais les représentants au concours, ([ue
je ne pouvais les passer sous silence. De proche en proche, j'ai été conduit
ainsi, par les ailinités naturelles ((ui se révélaient successivement, à
éten<lre beaucoup mes limites; elles comprennent l'histoire des races
bovines de la plus {j-rande partie de l'Europe. L'avenir viendra peut-être
combler les lacunes qui existent encore dans ce tableau, et en compléter
r c n s e m b l e .
J e n'ai point entrepris de faire l'histoi'itpie du ^(l'oupe si important
d ' a n i m a u x dont les naturalistes ont composé le (renre boeuf, ni même
d ' e m b r a s s e r l'étude entière de Y espèce ([ui nous donne le boeuf domestique.
Ce n'est pas ([ue des recherches de cette nature intéressent l'érudition
seulement, et qu'il soit inutile à la zootechnie de remonter jusipi'à
l'orij^ine des animaux qu'elle exploite, de conmiitre leui' org-anisafion ,
l e u r s rapports avec les animaux ([ui les avoisinent de plus près, leur
place dans la création zoologie]ue; de savoir par (pielles vicissitudes ils
ont passé dans les dillerentes contrées et chez les différents peuples, (|uels
c h a n g e m e n t s ils out subis dans h's milieux divers, par (|uelle lilialion
d ' é v é n e m e n t s ils son! airivés jus([u'à nous, avec les caractères, les aptit
u d e s , les tendances que nous leur coniuussons aujnui'dlini. lin tel tableau
mettrait en lumière bien des faits ([ui intéressent la question si
diflicile de la formation des races; il permettrait d'apprécier le degré d'inlluence
qui appartient aux diderentes causes modificatrices, de mesureila
part d'actiou ipii uous revient dans ia Iransformation des animaux
(lomesli([ues; il donnerait une masse imposante fails pour base et
p o u r justilicatiou à une doctrine sur l'amélioration des races.
Mais ma tâche était pour le moment plus circonscrite; d ne s'agissait
pas d'interroger la science et le passé pour produire inie oeuvre complète
.sur la matière; il suiïi.sail de constater l'élat actuel du bétail dans chaque