
 
		'M  
 n::  
 J «  
 SXMV  ISTl lOUUC  
 iioni  sotiS'i:iilaiii!e.i  alnlomiualea,  sont  loin  (rèlre  cii  i-i'lalion  i'oncLioniiolli> 
   cxfhisivi'nicnl,  avec  los  mamelles.  Bien  qu'elles  connniinilinent  aïec  
 les  veines  niiimmairefi  par  anastomose,  el lesont  surtout  pour  rôle  de  porter  
 u n e  partie  du  san{>-  (les  réj^ions  |)elvieuiie  et  crurale  vers  la  ré^rion  tlioraciipi. 
 e,  vers  la  veine  cave  antérieure  i[ui  le  verso  au  coeur.  Elles  n'ui- 
 ( l i t | u e iU  donc  pas,  (l'une  niauière  directe,  la  (punitité  de  sang-  (]ui  a  trav 
 e r s é  Fappareil  mamnuiirc;  niais  elles  sont,  par leur  développement,  en  
 ra])port  avec  rinipoiiance  générale  ipi'a  le  syslème  vasculaire  dans  Fécon 
 o m i e  de  l'animal  ;  elles  Iburnisseut  donc  un  moyen  de  mesurer  l'aptitude  
 d e  la  machine  à  p rodui r e  le  liipiide  nourricier,  le  saujj-,  source  où  tous  
 les  orjj-aues  de  sécrét ion,  et  les  glandes  mannnai res  en  particulier,  puisent  
 les  éléments  de  leur  travail.  C'est  donc  parce  (]u'il  permel  d'estimer  jus- 
 ( p u i  (|uel  degré  prédomine  le  tempérament  le  plus  favoralile  à  l'éncrjTie  
 d e s  sécrét ions.  (|ue  le  volume  de  ces  vaisseaux  lactés  a  une  signilication  
 i n i p o r l a n t e .  
 \ n s s i ,  plus  ils  sont  apparents,  plus  ils  sont  gros,  larges,  Ilexueux  et  
 v a r i ( p i e u x ,  plus  aussi  on  peut  croire  à  la  supériorité  de  la  vache  comme  
 l a i t i è r e .  L'oeil  peut  souvent  juger  de  leur  développement;  mais  la  main  
 l ' a p p r é c i e  plus  sirrement,  en  les  suivant  depuis  la  mamelle,  tout  le  long  
 d e  leur  li-ajet  à  la  surface  inférieure  du  venire,  justpi'au  point  où  ils  se  
 p e i ' d e n t  en  pénétrant  dans  le  corps.  Ce  point ,  voisin  du  s ternum,  a  reçu,  
 dans  In prati([ue,  les noms  de  porlf  et fontaine-  du  lait,  de  fontaine  (ht dessous, 
   conformément  à  la  même  idée  (|ni  a  A a l u  aux  veines  elles-mêmes  la  
 ( p i a l i l i c a l i o n  de  vaisseaux  laetés.  On  comprend  aisément  (|ue  cette  dépress 
 i o n  terminale,  (jue  cette  ouverture  (jui  l ivre  p a s s age  à  la  veine,  s'agrandit  
 d ' a u t a n t  plus  cjue  cette  veine  est  plus  grosse,  et  l'on  peut,  en  y  introduis 
 a n t  l'extrémité  du  doigt,  mesurer  le  calibre  du  vaisseau.  La  pression  
 ( j u ' o n  exerce  alors  sur  ce  vaisseau  en  rapproche  les  parois,  y  arrête  le  
 p a s s a g e  du  s ang,  le  fait  l)ientôt  gonfler  dans  toute  sa  longueur ,  en  accuse  
 les  sinuosités,  et  fournit  ainsi  u n  moyeu  de  se  renseigner  sur  son  volume  
 e t  sa  forme  chez  les  femelles  j eune s  encore,  ou  chez  les  vaches  taries.  
 ( Q u e l q u e f o i s  chacune  des  deux  veines  sous-cutanées  abdominales  se  bil 
 ' u r ( [ u e  avant  de  disparaître;  le  nombre  des  portes  du  lait  est  alors  de  
 ( ¡ u a t r e ,  et  l'on  considère  cette  particularité  comme  favorable,  pour  les  
 m ê m e s  raisons  qui  ont  fait  a t tacher  de  l'importance  à  la  gi'osseur  du  vaiss 
 e a u  principal.  
 L e  nom  si  imp r o p r e  de  fontaine  du  dessoaa  a  été  adopt é  par  opposition  
 à  la  dénominat ion  plus  impropr e  encore  de  fontaine  da  dessus  on  du  dos,  
 a p p l i q u é e  à  une  sorte  d'échanceure  qu'on  rencontre,  dans  (¡uel(|lies  cas,  
 e n t r e l e s  apophysesdes  "\ e r t è l j r e s  dor sales  et  cel les  des  ver tèbres  lombaires.  
 C'est  parmi  les  nourrisseurs  de  Paris  et  dans  la  région  où  se  répand  la  
 r a c e  l lamande  que  cette  dépressiou  a  été  remar(piée  ;  d 'un  trait  de  couf 
 o r m a t i o n  plus  ou  moins  fréquent  dans  cette  excellente  race  laitière,  on  
 a  fait  un  caractère  de  la  vache  laitière  en  général,  et,  l'ignorance  s'ajont 
 a n t  à  la  rout ine,  on  a  établi  u n e  corrélation,  même  une  correspondance,  
 e n t r e  les  deux  fontaines  du  lait.  .V  s u p p o s e r  ipi'il  y  ait  là  une  |)articularité  
 J i r o p r e  à  une  famille,  à  une  souche  de  la  race  llinnando,  on  ne  pourrait  
 y  attacher  {|uelque  valeur  qu'en  y  cherchant  un  signe  de  transmission  
 h é r é d i t a i r e ;  mais  par  lui-même  ce  signe  ne  caractérise  ni  la  race  flam 
 a n d e  ni  le  type  laitier;  la  physiologie  tenterait  vainement  de  lui  trouver  
 u n e  explication.  
 E n  résumé,  la  supér ior i t é  de  l'appareil  mammai re,  indice  essentiel  de  
 l a  supériorité  de  la  vaclie  laitière,  consiste  dans  le  plus  grand  développ 
 e m e n t  complet  et  intégral  de  chaque  partie.  Il  est  inut i l e  de  faire  remar- 
 ( p i e r  que  l'âge  de  l'animal  et  l'activité  actuelle  do  la  glande  deviennent  
 d e s  diflérences  dont  il  importe  de  se  rendre  compte.  Tous  les  signes  
 f o u r n i s  par  l'appareil  de  la  sécrétion  laitière  et  par  le  système  vasculaire  
 q u i  l'entoure  sont  nécessaii-ement  inoins  prononcés  chez  la  génisse  et  
 c h e z  la  femelle  normalement  taiàe,  que  chez  la  vache  plus  âgée  et  en  
 p l e i n  lait.  L'activité  des  mamelles  n'est  pas  seulement  sous  rinllueucc  de  
 INTBODUCTIOiX,  
 l ' a p t i t u d e  individuel le;  elle  est  aussi  sous  la  dépendance  de  certaines  lois  
 p l l j ' s i o l o g i i p i e s  (|ui  régissent  la  fonction  dans  toutes  les  l'aees  et  toutes  les  
 e s p è c e s .  
 Cet  ensembl e  de  caractères  essentiellement  féminins,  dont  j'ai  cherché  
 il  apjiréciin-  la  valeur,  et  (pii  sont  pi'opres  à  la  bonne  vache  laitière,  doit  
 ê t r e  accompagné  de  certains  traits  pour  ainsi  dire  moraux,  ayant  la  
 m ê m e  signification  et  concour ant  à  une  même  harmonie.  La  b o n n e  laitière,  
 la  véritable  lemelle,  est  d'un  natui-el  doux  et  placide;  elle  se  laisse  traire  
 l a c i l e m e n t ;  son  oeil  est  ouvert,  calme  et  caressant ;  tout  dans  ses  allures  
 r é v è l e  la  douceur,  conmic  tout  dans  sa  conforiuation  trahit  la  délicatesse.  
 Le  mâle  lui-même  a  un  aspect  plus  féminin;  il  participe  des  caractères  
 d e  sa  mère  tout  comme  il  en  transmet  les  aptitudes.  
 D ' a p r è s  cette  caractéristique  du  type  laitier,  on  voit  (pie  le  tempéraj 
 n e n t  des  animaux  (|ui  la  possèdent  est  celui  qu'on  a  n ommé  sanguin-lyml 
 l h a t i q u e ,  c'èst-à~dlre  l'alliance  d 'une  certaine  énergi e  de  bonne  sant é  avec  
 u n e  certaine  noblesse  féminine;  une  tendance  p rédominant e  à  la  product 
 i on  abondante  du  sang,  fournissant  à  une  élaboration  active  par  les  
 o r g a n e s  sécrétoires;  peu  de  rusticité,  peu  de  résistance  à  la  fatigue.  
 La  conlormation  répond  à  cette  nature  particulière  ;  out re  qu'elle  est  
 e s s e n t i e l l e m e n t  féminine,  elle  participe,  dans  une  certaine  mesure,  des  
 c a r a c t è r e s  des  animaux  propres  au  travail  et  de  ceux  des  animaux  aptes  
 à  l'engraissement.  Elle  ne  préseule  pas  la  force  des  jiremiers,  pas  plus  
 ( | n e  le  tempérament  ne  compoi'te  leur  énergie;  mais  elle  s'en  approche  
 p o u r  les  d imens ions  de  parties  et  les  p ropor t ions  générales,  parliculièrement  
 pour  ce  qui  est  des  extrémités  relativement  au  tronc.  Elle  n'oH're  
 p a s  davantage  l'ampleur  .de  corps  et  la  brièveté  relative  des  extrémités  
 (|ui  distinguent  les  seconds,  pas  plus  que  l'organisme  n e  pos sède  l eur  préc 
 o c i t é ;  mais  elle  en  reproduit  en  partie  la  délicalesse  de  structure,  tout  
 c o m m e  le  tempérament  en  rappelle  les  tendances  lynipliatiqnes.  
 • C e s  ressemblances  et  ces  diirérences  dérivent  principalement  de  la  
 n i a r e h o  de  développement  snii  ie  piu-  les  animaux  laitiers.  .M  l'alimentat 
 i o n ,  ni  les  soins  (pi'ils  reçoivent  di'S  le  début  de  la  vie,  ni  le  choix  des  
 r e p r o d u c l e n r s  ne  les  doivent  conduire  aux  aptitudes  physiologiques  ni  aux  
 l o r i n e s  propres  aux  animaux  précoces.  Lenc  régime,  leur  élevage,  leur  
 r e p r o d u c t i o n ,  ne  doivent  pas,  non  plus,  être  calculés  de  manière  à  leur  
 c o m m u n i q u e r  les  caractères  et  la  vigueur  des  races  travailleuses.  Aussi,  
 ( j u a n d  on  examine  dans  quel les  condilions  de  milieu  ont  pris  naissance  les  
 r a c e s  les  plus  remarquables  comme  laitières,  on  \-oit  ([u'elles  se  sont  foim 
 é e s  dans  des  climats  b-ais,  mais  constants,  principalement  dans  desclim 
 a l s  mar ins,  où  la  product ion  de  l'Iierbe  est  abondant e  et  permanente.  
 L à ,  en  elTet,  les  animaux  trouvaient,  avec  toutes  los  influences  qui  préd 
 i s p o s e n t  au  tempérament  Ijinpbaliqne,  mais  robuste,  ime  i-ation  IbruM'e  
 d e s  fourrages  les  plus  favorables  à  la  sécrétion  laitière.  La  richesse  et  
 l ' a b o n d a n c e  n'arrivaient  pas  au  degré  oii  la  eidtnre  perfectionnée  permet  
 d e  les  conduire.  La  tenue  du  bétail  et  sa  nudtiplicatlon  restaient,  d'aill 
 e u r s ,  voisines  dé  l'état  primitif;  les  résultats  demeuraient  donc  contenus  
 e n t r e  des  limites  (|ui  les  rapprochaient,  dans  une  juste  mesure,  du  typi;  
 d e s  animaux  de  boucherie  et  du  type  des  aniniaiix  de  travail.  
 De  ce  point  de  vue,  ou  peut  dire  (|ue  la  formation  des  races  laitières  
 e s l  la  plus  avancée  de  celles  (pii  pouvaient  prendre  naissance  diu-ant  la  
 p é r i o d e  la  plus  ancienne  de  l'histoire  des  races  bovines.  Les  races  précoces  
 d e  boucherie  sont,  comme  j e  l'ai  mont r é ,  un  produit  tout  à  fait  industriel,  
 q u i  ne  saurait  se  rencontrer  ni  à  l'état  de  nature,  ni  dans  les  condilions  
 d ' u n e  agriculture  pauvre  on  encore  attardée.  Elles  résultent  (le  l'influence  
 c o n t i n u e  de  certaines  tendances  exclnsi\enient  favorisées  par  l'homme;  
 e l l e s  sont  la  personnification  ampliliée  du  jeune  animal,  maintenu  dans  
 u n e  certaine  voie  de  (lévelo|)peinent.  Les  races  laitières  aussi,  par  cela  
 .s.eul  que  leur  caractèi' c  essentiel  est  d'être  féminines,  reproduisent  la  con.st 
 i t u t i o n  (bi  j e u n e ,  mais  dans  les  termes  mêmes  où  les  lois  physiologiques  
 a p p l i c a b l e s  à  l'espèce  maintiennent  la  resseniblancc.  Plus  de  précocité  les