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ils iiVnibmsscMil pas la question dans loiiLe son élendue'ol ne la prennenl
pas sous son voi"ii.al>le joiu-; ils ne niettenl pas on (^idence le Inil indiislriel,
raccord des moyens el des résultais.
Kn j-aisoii du Inil, à aU.cindre el de la nature même du problème à
" résoudre, le seul pi'ncédé île description des races ipii puisse donner salislaction
à l'idée ].)liysiolo})-i([ue el à Tidée industrielle, être à la l'ois exacte
et utile, consiste à rapprocher chaque race d'uii IIJJM- (|UI préscnlo à Tespi'it
la periection idéale de nos machines vivantes pour chacune des trois
natures de services ([ue nous demandons à Tcspèce hovine : production
de la viande, du travail et du lait. Je vais essayer de tracer rapidement
ces tijpes, ([ui doivent nons servir de termes de (•onq)araison et de critérium
dans Tapprécialion des races.
Avant tout, avant d'être aptes à tel ou tel service, les machines animales
doivent remplir certaines conditions de structure et de vie ([ui leur
•sont coiinnuncs, pnisiju'elles sont les conditions naturelles de leur existence.
11 faudi-a donc exif^er de tous les animaux de Fespece bovine, ([uelle
que soit leur destination spéciale, un certain ensemble de traits fondamentaux
dans les données et les limites du plan {général d'organisation
qui distin^jue cette espèce.
Ainsi, deux sortes de caractères coexistent ou doivent coexister dans
les machines animales (pudies i[u'elles soient : les caractères qui indiquent
le Iwn élal de la machine, et ceux (]ui révèlent la spécialité de cette machine.
Passons dabord les pivmiers en revue. Us se rapportent nécessairetnenl
aux deux jjrandiîs fonctions qui résument la vie organique : la nn-
Irition et la reproduction; l'une assurant la conservation de l'individu,
l'autre garantissant la perj^étuité de l'espèce. La locomotion, bien (ju'elle
n'ait ([u'une importance tout à fait secondaire par rapport aux deux fonctions
capitales (|ui constituent la vie, tloit cependant présenter aussi, <lans
les appareils qui lui sont propres, certaines conditions générales de dévelo|
q)ement, de forme et de proportion (¡ui s'accommodent aux divers
genres d'enq)loi de l'espèce bovine.
L'accomplissement normal des fonctions ^itales dans leur ensemble se
trahit d'abord j)ar la bonne santé des animaux, et cette bonne santé s'exprime
par une certaine vivacité et par la douceur du naturel. Cette vivacité
n'est ni de la turbulence, ni de l'inquiétude, c'est plutôt de la gaieté,
le témoignage de l'énergie fonctionnelle éveillée et satisfaite, de la sensibilité
et de l'instinci suflisanuneni développés. L'oeil clair et (mvert, le
regard placide et plein, l'oreille tranquille, mais attentive et inq)ressionnable
an moinchv bruit, la peau rosée et offrant une certaine moiteur
sur tous les points oti elle est à nu, couverte, partout ailleurs, de poils
snfïisamment denses et onctueux, tels sont les signes ])rincipaux de la
bonne santé de l'animal. .!<' laisse de coté, parce qu'ils ne rentrent pas
dans mon sujet, les indices tirés de ces mêmes ])arties comme signalant ou
présageant la maladie.
L'intégrité des fonctions do nutrition, et, tout particulièrement, celle
de la respiration et de la digestion s'annonce par un ensemble de caractères
concordants. Un bon appétit et une digestion facile en sont les signes
essentiels; ils prouvent (|u<i l'animal profite de sa ration el se l'assimile.
Mais cette précieuse disposition implique certaines conditions de conformation
dans les parties thoraci(|ues el abdomiiudes ; elle coïncide avec des
narines largement ouvertes à l'entrée et à la sortie de l'air, de même
qu'avec un état satisfaisant de la peau,-indiquant que la transpiration cutanée
s'accomplit en parfaite harmonie avec les phénomènes de la respiration
pulmonaire.
La forme el le développement de la cage du thorax soni des caractères
de premier ordre, non pas tant j)ar leur liaison avec l'énergie générale
des fonctions respiratoires et digestives (pie parce (pi'ils commandent, en
•rnmnemmmmmmm
IMKODUCTlOiV.
([uelque sort.e, à tout l'organisme, et déterminent les proportions principales
du corps. C'est donc avec raison que la pratique et la science ont
attaché de tout temps une importance exceptionnelle à la bonne conformation
de la poitrine. Mais celte conformation, pour être bonne, n'appelle
pas, pour tous les genres de services, la même amplitude, ni la
môme prédominance; elle varie, sous ces deux rapports, avec les conditions
mêmes du fonctionnement spécial des machines diverses, et cela,
en raison des causes qui ont présidé à la formation de ces machines,
comme je le dirai en dessinant tout à l'heure chacun des trois grands
types de l'espèce bovine, et surtout à propos du type des animaux de
boucherie.
Cependant, quel que soit le type spécial auquel les animaux peuvent
appartenir, la cage tlioracique doit réunir certaines dispositions qui concordent
avec le jeu complet et facile des organes importants renfermés
dans cette cavité. Une poitrine qui serait, eu égard aux dimensions générales
de l'animal, trop étroite pour se prêter aisément à l'accomplissement
des phénomènes mécaniques de la respiration, laisserait la machine
animale dans le plus triste état de faiblesse; loules les parties du corps
resteraient chétives et pauvres; l'animal perdrait rapidement toute énergie,
si même il pouvait en avoir jamais possédé. Mais, sans aller jusqu'à
cette exagération maladive, l'étroitesse disproportionnée de la poitrine est
un défaut qui a de fatales conséquences physiologiques el organicpies. Il
ne faut pas attendre de succès dans l'exploitation de machines animales
ainsi faites, môme quand on les placerait dans les meilleures conditions :
l'assimilation et tous les phénomènes de formation et de revivilication des
pixrties seront incomplets. En outre, le rapprochement des parois latérales
du thorax met en saillie la région du garrot, qui devient elle-même
étroite et pointue. Sur tous ces points, les masses musculaires trouvent un
espace insuffisant pour la réunion solide et énergique des épaules avec
le tronc et les parties voisines. Les côtes ne peuvent, non ])lus, dans ce
cas, prendi'e leur voussure normale, si nécessaire aux phénomènes respiratoires.
C'est alors aussi que se prononce derrière les épaules cette
dépression dont on indique la ])résence en disant ([ue l'animal est sanfflé,
parce que, en eifet, la cage tlioracique semble être alors comme serrée
et étranglée par la pression d'une sangle (|ui l'embrasserait.
Je dis {[ue ce défaut grave se lie à l'étroitesse de la poitrine et à l'aplatissement
des côtes, qu'il en est la conséquence et le signe. En ellel,
d'après la disposition normale des parties, les parois latérales de la poitrine
sont naturellement plus rapprochées immédiatement derrière les épaules
qu'elles ne le sont plus loin, dans le voisinage de la cavité abdominale,
puisque la cage du thorax représente un tronc de cône dont la petite base
est en avant el la grande en arrière. Quand la poitrine se resserre plus
que de raison, la partie postérieure de ce tronc de cône reste évasée, et
alors devient sensible en s exagérant le rétrécissement circulaire deri'ièrc
des épaules plates.
Quelles que soient ses dimensions en tout sens, la poitrine doit donc
présenter une forme générale cylindrique, duc à un écartement convenable
des épaules et à une voussure régulière des côtes, se prononçant à
partir de la colonne vertébrale jusqu'au sternum dans le sens vertical, el
de l'encolure à la cavité abdominale dans le sens horizontal. Dans ces
conditions le garrot prend plus de largeur, et les masses musculaires qui
unissent les épaules au tronc, comme celles qui rattachent la poitrine à
l'encolure el au ventre, se développent sur une épaisseur plus grande.
Toutes les parties de l'avant-main sont alors sufTisamment charnues; elles
s'arrondissent ainsi et tiennent les unes aux autres sans dépressions, sans
saillies discordantes.
La région abdominale doit continuer la forme de la région thoraci([ue,
en restant arquée depuis les points oii elle s'unit à la colonne vertébrale
jusqu'à sa paroi inférieure, où les côtes ne la soutiennent plus; elle ne
doit être ni tombante ni rétractée. Tombante, elle est l'indice d'une cer