
40 FAUÎS'E DU CALCAIRE CARB(^^;lí•ÈRE DE LA BELGIQUE.
en ûlre éloignées ( ' ) et doivent nlre stries ou à plis Irnnsvcrses ou spiraux doi introduites dans
d'nutrc.s genres.
Aperçu hisloriqiic. — Lu forme ullongée des espOces de ce genre fut cause que cerloins auteurs
les classci-eiil d'abord pui'ini les Tcrebra, les Melauia ou les Turriidla; c'est ce que firent D. l ' r e
on 1 7 9 3 , J . S owe r b y e n l 8 2 1 , J. Fleming en 1 8 2 8 , J. Phillips en 183G et I-. M'-Coy en I8ii (2),
En 1 8 3 0 , elles fur ent intrmluiles dans le geure P/miancila pur A, (ioldfuss et en 1 8 3 o dans le genr e
nisxod par C. Leveillo, en considération, sans dout e , de ce que les Mclaniu étant des animaux
d'euu douce et que les Tarrilella élant ornées de cotes transverses, n'étaient pas comparables aux
espèces dont il est ici queslion.
Frappé de ces divergences d'opinions, J. Pbillips pi'oposa en iSH le genre Loxonema et moimême
je l'éimis en 1 8 4 3 les espèces carbonifères que je connus alors, dans le genr e Chemnitzia,
récemment créé par A. d'Orbigny. Cependant le genr e proposé jiar .1. Phillips, quoique assez mal
défini, fui adopté par la généralité des paléontologistes. IL-G. Bronn l'a assimilé en 1 8 4 8 au genr e
Turbonilta de W. -E. Leach, après en avoir inlroduil un certain nombr e d'espèces parmi les Chemiii/
zia. En 1 8 6 7 , M. IL Trautschold en a décrit une belle espèce sous le nom de Cerilhhm
igmniUim
Rapports cl (li/fércuce.t. — Le geni'e Chemmtzia est certaiiicment celui qui se j-approclie le plus
du genre Loxonema, et il n'est même pas facile de saisir exaclement la dilTcreuce qui existe entre
eux; la forme sigmoïdale du bord externe de Couverlure des espèces, appartenant au de rni e r de
ces genres, est peut-être la seule qui puisse être invoquée comme caractère distinctif, Il ne peut
pas être confondu avec le genr e liissoa, parce que le bord externe de l'ouverture des coquilles de
ce genr e est évasé et épaissi; ni avec le genr e Phasianella, dont ie bord interne de l'ouverlin-e est
calleux, dont les tours de spire soul plus convexes et dont la surface est lisse et luisante,
Quoi(|ue les Ilolopella de Jl. F. Coy diiïèrent des Loxonema par leur surface striée en Iravers,
pur ia forme circulaire de leur ouverture et |)ar la présence d'un faible ombilic, les frères
G. et F. Sandherge r ont rapporté à ce genre un certain nombr e d'espèces dévoniennes q u i , à
l'exceplion d'une seule ( / / . pUigera), a|)parliennent incontestablement au genr e Loxonema, tandis
qu'une es|)èce classée par eux dans ce dernier genr e ( i . reticulalam), ne peul pas y être admise.
F.-A. Roemer a fait la même eri'eur eu pla^-aut pai'mi les Ilolopella, ses L. labulatam et formosum.
Distribution (jéotoyifiue. — Les Loxonema paraissent avoir fait leur apparition au commencement
de l epot jue silurienne; leur existeuce s'est prolongée à travers les diverses formations paléozoïques
jusqu'au t r i a s , après le dépôt duquel ils disparaissent complètement et ont pour analogues
les Chemnitzia. C'est pendant la période carbonifère qu'ils ont atteint leur ma x imum de développement.
ClassI/icalion des espèces. — Jl est facile de s'assurer que le grand nombr e des espèces de ce
genre se partage en deux groupe s , dont l'un sera composé des espèces à surface lisse ou simplement
ornée de stries d'accroissement et l'autre des espèces à surface garnie de côtes ou de plis
longitudinaux plus ou moins épais. Le premier de ces groupes sera désigné par le nom de L/EVIGATA
et le second par celui de COSTATA.
Je crois devoir faire observer en outre que le genre Loxonema se compose d'un certanj nombr e
d'espèces dont les tours de spire sont régulièrement convexes , tandis que les autres ont le bord
inférieur de leur (our de spire déjirimé et imbriqué sur la partie su|)érieure du tour précédent;
(') C'est ninsi (¡ue les Loxonema pohj'jyra ei sulcalula, F. Coy, ne peuvent y èire miilnteiius.
Los espèces cai'l)oiiiféres pul)Ii(>i's par ces auteurs sont : Melauia comiricta, J. Sowci'bj ; Melania sukuhsa,
liimicla, scalarioïdes Cl rugifera, J. Phiili[is ; Melavia prisai, comiricta, animinala cl Lefcinrei, A, Goldfuss; 7'iin-!-
tclla Konindciana ci tennis, A. Goldfuss; TvrnlvUa .1. Fiwiiing, cl TurriuUa miyaspiro, K, M^Coy.
(') Ilalklin. de la Sociélé Impériale des Aalurulisles de :ilosrou, ( . X I , , punie, p.
FAL'NE DU CALCAIRE CARBONIFÈRE DE LA BELGIQUE. il
dans ce cas, le profil de chaque tour est plus ou moins sinueux, comme le démontrent les figures 3
ù 9 de la planche V.
Quoique ce caractère soit assez important, je ne l'ai pas cru suffisant pour séparer génériquement
les espèces qui le possèdent de celles qui en sont privées, parce que la construction du reste de la
coquille n'en parait nullement modifiée et que dans l'un comme dans l'autre groupe les ornements
sont les mêmes.
CROUPE 1 ; T . E V I C J A T . 4 .
1 . L 0 X Ü J 1 E M A G I G A N T E Ü M , L-G. de Köninck.
(Pl. V, (ig. 1, 2.)
Coquille de grande taille, composée d'environ quinze tours de spire faiblement convexes et ne se
recouvrant que fort peu pendant l'enroulement. Les sutures sont peu profondes. La surface est
presque complètement lisse; on n'y observe que de fines stries obliques d'accroissement, très
serrées et visibles seulement à la loupe. L'ouverture est oblique et ovale. Le têt est extrêmement
mince et sou épaisseur ne dépasse pas un cinquième de millimètre.
Dimensions. —Celle espèce, dont j e ne connais qu'un grand f r a gme n t , a dii avoir une longueur
d'environ I S centimètres; son épaisseur, au dernier tour de spire, est de millimèû-es; la hauteur
de son ouverture est de 35 millimètres et la largeur de 28 millimètres. L'ouverture de son angle
spiral est de 23».
Rapports et différcMCS. — Je ne connais aucune espèce carbonifère qui, par sa taille, puisse être
comparée à celle-ci; par la finesse et la régularité des stries qui couvrent sa sur f a c e , elle se r a p -
proche du L. Koninckianum, A. Goldfuss. Il ne sera donc pas difficile de la reconnaître.
Gisement cl localité. — i l . Éd. Dupont a découvert celte helle espèce dans le calcaire carbonifère
des Pauquys (assise IV) .
2 . L O X O N E M A S C J P R E M U M , ¿ . - G . de Koni,ick.
Coquille de gr ande taille, composée de quinze tours de spire dont les trois ou quatre derniers
ont un profil sigmoïdal très prononcé et dont les autres, beaucoup moins convexes, ne sont séparés
l'un de l'autre que pa r une suture linéaire peu profonde ; il résulte de cette conformation que si
les deux jnoitiés se trouvaient isolées, on pourrait croire avoir affaire ù deux espèces distinctes.
L'ouverture est un peu plus haute que large et de forme ovale. La surface est lisse; en l'examinant
même h la loupe on n'y aperçoit pas la moindre ti'ace de stries d'accroissement.
Dimensions. — Longueur, 93 millimètres; épaisseur, 28 millimètres; hauteur de l'ouvertui'o,
2 1 millimètres; largeur de la même , 13 millimètres. Ouverture de l'angle spiral, 21".
Rapports et différences. — Cette espèce se distingue facilement de la variété lisse du A. Lefebvrei,
avec laquelle elle a certains rappoi'ts, par la différence qui existe entre le profil de ses premiers
tours de spire cl celui des trois ou quatre derniers, par la forme desquels elle ressemble au
Loxonema que j e viens de citer ( ' ) .
Gisement et localité.—Ce Loxonema est très abondant dans le calcaire de Namèche, près Namur,
(assise VI).
( 0 Colle diffcroj
dessin do l'espèce,
ollieureusemein pas éié sutiisamment indiquée par l'artisie qui a été cliargé de foi